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La plupart des gens auraient fait un pas en arrière pour retrouver leur équilibre – pour être poli. Chance n'était pas la plupart des gens. Il resta où il était, repoussant les limites de l’espace personnel du jeune homme. Puis il prit le visage de Bryan dans ses mains chaudes du feu, entourant sa mâchoire, caressant de ses pouces le début de barbe.

Bryan cligna les paupières, perdu dans les yeux bleus.

— Je ne crois pas...

— Je vais seulement t'embrasser, dit Chance.

Il inclina le visage de Bryan vers le haut, le caressant de son regard, comme s'il cherchait la réponse à une question qu'il n'avait pas posée. Vu la douceur du contact, la lente approche, le long moment où leur souffle se mêla, Bryan s'attendait à ce que le baiser soit tendre, peut-être même hésitant. Ce qu'il reçut fut une prise de possession, un baiser revendicateur.

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Il traîna dans la cuisine et attendit que Bryan le remarque. Lorsqu’il le fit, une rougeur remonta de son cou et mit de la couleur sur ses joues.

— Quoi ? marmonna-t-il en coinçant sa bouchée de sandwich dans sa joue.

Le mot n’était pas vraiment clair, mais le ton défensif alla directement au sexe de Chance. Bon sang, il adorait les passifs avec une grande gueule. Et celui-ci avait une bouche faite pour baiser – pendant une minute, il s’imagina cette lèvre inférieure charnue employée à bon escient. Se servant de son pouce, Chance essuya une trace de mayonnaise sur ladite lèvre.

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Médusé, Bryan regarda Chance fouiller dans le compartiment de rangement à l'arrière du quad et revenir avec un récipient. Il fit sauter le couvercle et retira deux guimauves, des biscuits et une barre de chocolat.

— Je sais que tu as dit que tu n'avais jamais campé, mais est-ce que tu as déjà goûté un s'more ?

Bryan secoua la tête, encore un peu étourdi par rapport aux rebondissements qui jalonnaient la soirée.

Chance lui remit une guimauve et ensemble, ils firent chacun passer une branche du bâton au travers des friandises molles.

— Bon, ce n'est pas sorcier, et même un petit génie comme toi devrait être capable de s'en sortir, dit Chance.

Sa voix était remplie d'un rire doux et son sourire réchauffa Bryan jusque dans ses orteils. Oh bon sang.

— Tu vois cette lueur rouge où j'ai empilé les braises ? Tiens les guimauves au-dessus pendant que je m'occupe des biscuits et du chocolat.

Après une minute, Bryan arracha son regard de la tête sombre penchée sur la table de fortune pour voir son bâton maintenant orné de deux boules de feu.

— Oh, hé ! Chance ? Elles brûlent !

— Merde, dit Chance en enlevant le bâton pour souffler sur les flammes.

Puis il se lécha les doigts et retira une des friandises brûlées du bout de bois et la mit dans sa bouche.

— Oh-hoo-faud! Bon fang! J'ai brûhé ma boufe.

Il haleta, se mit à sautiller en cercle et éclata de rire, tirant un sourire réticent des lèvres de Bryan devant ses pitreries. Le jeune homme n'avait pas prévu qu'il s'amuserait. C'était un travail, il était censé gagner sa pitance, plus quelques dollars supplémentaires pour les réparations de sa voiture, et tout ce qu'il avait fait jusqu'à présent, c'était faire un tour en quad et convoiter un quasi étranger.

Ils mirent d'autres guimauves sur le bâton et cette fois, Bryan les surveilla attentivement, les gardant bien au-dessus de toute flamme. Chance termina la superposition des biscuits et du chocolat, puis vint rejoindre Bryan et passa un bras autour de sa taille, guidant sa main pour tenir le bâton un peu plus près des braises. Chaque fois que les guimauves commençaient à faire des bulles et étaient sur le point de prendre feu, Chance déplaçait leurs mains et tournait le bâton jusqu'à ce qu'ils obtiennent des guimauves parfaitement grillées. Bougeant rapidement, il captura les friandises et les inséra dans les sandwiches composés de biscuits et de chocolat qui fondit très vite, créant un mélange collant.

— Prends une bouchée, exigea Chance, ses yeux bleus se plissant alors qu'un large sourire se dessinait sur ses lèvres.

Bryan fit ce qu'on lui avait demandé. Lorsque la saveur envahit ses papilles, ses yeux se fermèrent et un gémissement orgasmique lui échappa.

— Oh Seigneur, que c'est bon.

— Mmm hmm, acquiesça Chance.

Il se versa une tasse de café et s'éloigna légèrement du feu pour s'asseoir sur le tronc.

— Délicieux. J'oublie toujours combien c'est bon.

Bryan resta près du feu, finissant son s'more et ne sachant pas où poser son regard. Regarder Chance se lécher les doigts en gémissant de plaisir n'était pas une bonne idée - mais comme lors d'un accident, il n'arrivait pas à détourner les yeux.

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La porte en verre du centre se referma derrière eux et Ty le conduisit vers un grand 4X4 – le seul véhicule du parking. Alors qu'il y grimpait, Bryan essaya de se rassurer en se disant qu'il était passé par le centre des vétérans ; il y avait au moins une preuve qu'il existait et le petit travailleur social savait où il se rendait. Malgré ça, il ne pouvait s'empêcher d'entendre dans sa tête les recommandations que l'on faisait aux enfants : ne jamais monter dans le véhicule d'un étranger.

Après plusieurs minutes de silence tendu, Bryan ravala la fierté qui avait collé sa langue à son palais.

— Merci. J'apprécie ce que tu fais.

Il constata avec horreur que sa voix s'était brisée. Il pinça les lèvres, garda son regard fixé sur le pare-brise, mais il pouvait toujours voir l'autre homme dans sa vision périphérique.

Ty s'agita sur son siège et ses mains se resserrèrent sur le volant. Après une longue pause, il s'éclaircit la gorge et commença à parler.

— Il y a six mois, je suis arrivé au ranch de Willow Springs.

Il tapota un rythme sur le volant, puis continua.

— Je n'avais que ma voiture et un sac de vêtements. Cass m'a accueilli, donné un boulot et un endroit où loger. Maintenant, je pense au ranch comme à mon foyer. Je ne dis pas que c'est ce qui va se passer pour toi. C'est juste que... je suis passé par là. Tout le monde a besoin qu'on lui tende la main de temps en temps. Il n'y a pas de honte.

Se sentant extrêmement stupide, Bryan regarda le profil solide de Ty. Il y vit ce qui aurait été plus évident s'il n'y avait pas eu la casquette, et s'il s'était lui-même sorti la tête du cul pendant une minute.

— Merde. Où as-tu servi ?

Ty sourit.

— Je me demandais combien de temps il te faudrait pour en arriver à cette conclusion. Ma dernière affectation était à Kandahar. Dans la Navy. J’étais cuisinier. Et toi ?

— Navy. Brancardier. Et Kandahar.

— Ouais ? J'aurais dû savoir qu'un maigrichon comme toi ferait partie du corps médical, répondit Ty.

Bryan n'était pas sûr de savoir qui fut le plus surpris des deux par son éclat de rire soudain. Ils jouèrent quelques minutes au jeu du 'est-ce que tu as connu untel', mais leur temps dans la région ne s'était pas vraiment chevauché. Si l’on considérait qu'il y avait des milliers de personnes en poste dans les petites bases de la région, il n'était pas surprenant qu'ils n'aient connu personne en commun – mais maintenant, c'était un peu comme s'ils se connaissaient tous les deux.

— Alors, si c'était ta dernière affectation, dit Bryan après un moment, combien en as-tu eu en tout ?

— C'était ma troisième et elle m'a valu mon billet de retour.

Merde. Trois affectations. Quant à lui, il avait presque terminé la deuxième quand... il préféra ne pas y penser et posa à la place une question personnelle à Ty.

— Trois affectations. Est-ce que ça t'a foutu en l’air ? Je veux dire, en plus de l'évidence... est-ce que tu fais des cauchemars?

— Ouais, répondit doucement Ty.

Aucun des hommes ne parla à nouveau jusqu'à ce qu'ils quittent la surface bosselée de la route I-40 pour rejoindre un chemin de terre encore plus cahoteux. Bryan se dit qu'ils devaient être tous les deux un peu perdus dans les souvenirs de ce qu'ils avaient vu.

Finalement, Ty soupira puis posa la question que Bryan avait redoutée.

— Qu'en est-il de toi ? Pourquoi tu t’es fait jeter ?

— L'article 134. Mon connard d'avocat m'a dit que l'OTH n'était qu'administratif et que je ne risquerais pas de condamnation pénale.

— Ouais, Perry m'a déjà dit tout ça, mais c'est un article un peu fourre-tout. Alors, tu as fait quoi ?

— Pas quoi. Qui. J'ai été surpris en train de baiser quelqu'un que je n'aurais pas dû.

Tyler fronça les sourcils.

— C'était avant que le DADT soit abrogé ?

Bryan observa le profil de Ty pendant un bon moment. Il ne lui avait pas dit qu'il était gay. Il était intéressant que ce soit sa première hypothèse. Il haussa les épaules et répondit.

— Le DADT est peut-être abrogé, ce n'est toujours pas une bonne idée de se faire surprendre en pleine action. Surtout si tu es en train de baiser le fils de l'amiral.

— Aïe, dit Ty avant d'éclater de rire.

Après un moment de surprise, Bryan se joignit à lui.

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- Hé, désolé. Mon nom est Tyler Hardin. Ty pour mes amis. Comment est-ce qu’on t’appelle ?

- Pédé. Tapette. Tantouze. Fais ton choix, répondit Bryan en haussant les épaules, sa fausse bravade s'effilochant sous le feu combiné du regard des deux hommes.

- Apparemment crétin fonctionne aussi.

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