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Extrait ajouté par mcd30 2019-09-18T16:26:40+02:00

Regretter un combat est bien pire que de le perdre.

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Un jour, elle demanda à l'abbé Suger d'organiser une messe en mon souvenir. Louis intervint. Il entra dans une rage folle. Aliénor plissa les yeux, n'insista pas. Mais moi, je savais la colère en elle. Je savais son poids et sa force. Cette colère lui avait déjà permis de tenir au temps de la calomnie, juste avant la croisade. Elle était suffisamment puissante pour changer le cours de l'histoire. Elle lesterait Aliénor tout en lui donnant des ailes. Elle la placerait sur un trône, un vrai, et la maintiendrait au-dessus des mortels. Bien sûr, ma nièce serait salie. Son prénom charrierait mille fantasmes et autant de haine. Qu'importe ! La colère allait d'abord lui offrir une audace sans nom. Moi, j'en faisais parie. J'alimentais la rancœur secrète. La nuit, Aliénor nous retrouvait, moi et mes amies les ombres. Mais cette fois, elle nous attendait. Nous la sortions du lit. Elle déambulait parmi nous, enivrée par nos fumées grises, elle touchait nos longs visages. Au matin, elle avait pris un peu plus d'assurance. La colère avait grandi . Aliénor fait partie de ces gens que les déceptions rendent forts. Ceux-là sont rares et font d'excellents guerriers. Elle en était un.

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- Vous me faîtes la leçon ? Mais le luxe ne vous est pas désagréable, il me semble.

Oh, m'arrêter, me taire, rester indifférente à ce sourire ébauché, mais quoi ! Une reine attaque et riposte. Je ne sais pas faire autrement.

Le luxe est le privilège des valeureux. Je ne suis pas sûre que l'Eglise en fasse partie.

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La décision appartient au roi. Maudit pays qui ne compte pas sur ses femmes ! Je reste stupide, impuissante. Je voudrais secouer Louis, le prévenir qu'un nouveau convoi nous attend. Nous repartirions ensemble, ouvrant la marche, fiers sur nos chevaux, tous les deux sans peur. A quoi la colère aura-t-elle servi ? Pour qui, pour quoi cette église en feu ? Pour un moine gisant dans son armure, perclus de remords. Regretter un combat est bien pire que de le perdre. Louis que j'ai découvert lors de la prise de Vitry et, je l'avoue, presque aimé à cet instant. Lui qui a réussi à me surprendre, levant un espoir fou, celui d'avoir déjoué les règles… Eh bien ! Il s'effondre, me laissant sans appui.

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On ne peut pas caresser une joue, respirer un paysage, partager un repas, si l'on connaît les gouffres cachés derrière la beauté. La main qui caresse le sait. Alors comment peut-elle encore caresser ?

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Il sort l'épée. J'attends qu'il abaisse la pointe en guise de respect. Sa main tremble. D'un coup d'œil, je reconnais le fer lisse de Bordeaux. La lame a été fabriquée ici. Longue, fine, parfaitement séparée en deux tranchants égaux. Le pommeau est incrusté de fleurs de lys, sur fond d'or. Que fait ce travail d'orfèvre dans une main tremblante ? Pétronille tousse. Il serait temps de lever les yeux. Ce n'est pas une épée que je vais épouser. Alors je le regarde. Visage pâle entouré de boucles. Des traits fins, un menton pointu. Ses sourcils sont si blonds qu'ils sont presque invisibles. Un air taciturne, concentré. Tout en lui révèle un effort. Ses yeux larges et bleus me fixent. Subitement il me fait pitié. J'ai en face de moi un nouveau-né apeuré qui n'a jamais songé à gouverner. Ce projet-là était pour son frère aîné Philippe. Mais cet idiot mourut juste après, la tête fracassée contre les faubourgs de Paris. Un cochon s'est jeté dans les pattes de son cheval. N'est-ce pas un magnifique résumé du royaume de France ? Ce sont des porcs qui décident de son destin.

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Car la colère abolit les grades. Elle est l'envers du rang d'origine. Qui d'autre peut rabaisser un fort ? Anoblir un paysan ? Ce paysan qui, d'ordinaire, peste contre son seigneur, ses chiens ou les marais, dont les vêtements ont les couleurs de ses bêtes, eh bien lui, il reste digne. La fureur le prend tout entier ; mais il respire lentement et se tient droit. Son menton se lève. Son corps se plante dans la terre d'Aquitaine. Puis il se détourne avec un regard ivre de vengeance, le regard que cherchent les foules pour se mettre en marche, celui qu'on happe avant l'assaut. Ne reste que son ombre, plus menaçante qu'une armée. Avec la colère, le paysan devient roi. Le puissant se fait pantin. La joie, elle ne renverse rien.

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La joie est stupide. Elle s'offre facilement. C'est l'émotion la plus reconnaissable, donc la moins perfide Elle fendille les visages avec la stupeur un peu niaise de se découvrir léger. Rien n'est plus angoissant qu'un être joyeux. Comment peut-il ignorer la faim et les menaces ? La joie produit de mauvais combattants. Je lui préfère la colère, c'est une autre histoire. Elle fait bouillir le sang. Elle est la forme même de la vie, sa première vocifération. Elle peut trahir. J'aime la colère parce qu'elle a toujours quelque chose à révéler.

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Par moi, il a goûté la haine. Pour lui, j’ai découvert la honte. Quel magnifique couple nous formons !

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Mon prénom est un monde et personne n'y laisse son empreinte. Ni Dieu ni roi.

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