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Une idée germe dans ma tête. Je cours après Laure, qui est déjà sur le sentier.
— Ça te dirait, dis-je à voix basse, qu’on aille faire un tour chez Léo ?
Elle me regarde, étonnée et tentée. Elle murmure :
— Comment peut-on faire ? La police a les clés.
— Aucune serrure ne me résiste.
Afficher en entierIl a accroché un ruban rose sur la photo de Charlotte.
— Ce n’est pas la bonne couleur, dis-je.
Devant son air abasourdi, je désigne le ruban.
— Il tire trop sur le rouge. C’est la couleur qu’arborent les rayons de jouets pour les filles. Il est trop pétant. Charlotte avait choisi une teinte plus douce pour notre groupe.
— Et tu penses que c’est un élément-clé dans l’enquête ? demande-t-il.
— Le rouge est une couleur violente. Elle est plus chaude que le rose, mais elle est aussi plus inquiétante. Elle est la couleur du sexe et du sang, alors que le rose est voué à la lumière. Il n’existe pas de rose profond ou saturé.
Il me regarde, amusé.
— Tu as creusé le sujet, je vois, dit-il. Le rose est une couleur froide, alors ?
— C’est un équilibre entre le blanc, symbole de la pureté, et le rouge. Notre couleur évoquait la candeur et non pas la perversité.
Afficher en entierLa seule idée qui me traversait la tête était que c’en était fini des Lovely Bitches. Nous ne jouerions plus jamais ensemble, nous n’enregistrerions jamais un album mythique, nous ne deviendrions jamais aussi célèbres que les Spice Girls. Nous étions quatre. Mia, la fille de la concierge de Wilcombe Crescent, que certains surnommaient dans son dos la petite chose, Victoria, qui cochait toutes les cases qui comptent quand on a 16 ans : la beauté, le sex-appeal et le fric, moi, Laure, la petite « Frenchie », venue passée un semestre dans un collège anglais, et Charlotte bien sûr.
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