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Le prince Alexandros Karedes, deuxième héritier présomptif du trône d'Aristos, n'aimait pas qu'on le fasse attendre. D'ailleurs, personne ne s'y risquait jamais. Sauf son père...
Avec un soupir de résignation, Alexandros continua d'arpenter l'antichambre de la salle du trône. C'était au moins la dixième fois en dix minutes qu'il passait devant la cheminée...
Les aiguilles de la pendule française posée sur le manteau de arbre indiquaient 18 heures. Il avait été convoqué à 17 h 30, mais le roi Aegeus n'était pas réputé pour sa ponctualité. Même lorsqu'il s'agissait de recevoir un de ses enfants. La reine Tia pariait d'une « fâcheuse habitude ». Pour sa part, il était certain que les retards chroniques de son père n'étaient qu'une manière subtile parmi d'autres de rappeler à tout le monde, y compris à sa famille, que malgré son âge avancé il détenait toujours le pouvoir.
D'ailleurs, c'était sans aucun doute dans le même esprit qu'il avait choisi ce lieu officiel pour leur rendez-vous, au lieu es appartements royaux.
Aegeus était un souverain compétent qui dirigeait Aristos avec efficacité, mais il restait le roi même dans le privé. Il était toujours montré distant avec son épouse et ses enfants.
Alex n'en souffrait pas le moins du monde. Lorsqu'il était enfant, il aurait sans doute apprécié d'avoir des relations plus chaleureuses avec son père, mais aujourd'hui, à trente et un ans, il était devenu un homme d'affaires au rôle prépondérant dans le développement économique du royaume. Il n'avait pas besoin de marques d'affection de la part de son père. L'affection, c'était bon pour les gamins, pas pour les hommes.
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