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Et que ces légendes reflétaient la nostalgie d’une époque où les gens parlaient le sumérien, c’est-à-dire un langage supérieur à tous ceux qui sont venus après.
Afficher en entier« [Ils croyaient en] l’existence, depuis le commencement des temps, d’un assortiment fondamental, inaltérable et complet de pouvoirs, devoirs, normes et critères, règles et préceptes, connus sous le nom de me et relatifs au cosmos et à ses constituants, aux dieux et aux humains, aux cités et contrées, ainsi qu’aux différents aspects de la vie civilisée. »
Afficher en entier« Je suis le seigneur. Je suis celui dont la parole perdure. Je suis éternel. »
Afficher en entierComme toutes les Zones de Sacrifice, celle-ci est entourée d’une clôture avec de petites plaques jaunes en métal accrochées tous les cinq ou six mètres.
ZONE DE SACRIFICE
AVIS. L’Office des Parcs Nationaux a déclaré ce secteur Zone Nationale de Sacrifice, conformément au programme de gestion des terrains dont le coût d’entretien excède la valeur économique globale prévisible.
Afficher en entierAujourd’hui encore, à en croire les immigrés, certains conteneurs demeurent hantés par ce spectre chimique. Ils racontent l’histoire à leurs enfants pour les dissuader d’essayer de forcer les unités cadenassées.
Personne n’a jamais essayé de forcer celle de Hiro et de Vitaly, parce que tout le monde sait qu’il n’y a rien à voler dedans. À ce stade de leur existence, ils ne sont pas, l’un comme l’autre, assez importants pour qu’on les tue, qu’on les vole ou qu’on les interroge
Afficher en entierSi la vie était une école élémentaire à la coule, dirigée par des docteurs en pédagogie bien intentionnés, son bulletin signalerait : « Esprit brillant et créatif, mais Hiro manque d’esprit de coopération. »
C’est pourquoi il a changé de voie. Plus besoin d’être brillant ni créatif. Plus besoin de coopérer non plus. Un seul principe : le Dépêcheur vous livre votre pizza dans les trente minutes, la tête haute, ou bien elle est à vous gratuitement, vous sortez votre revolver, vous flinguez le chauffeur, vous lui prenez sa tire et vous faites un procès d’action collective à sa compagnie. Le Dépêcheur fait ce boulot depuis six mois, une éternité languissante selon ses critères, et il n’a jamais mis plus de vingt et une minutes pour livrer une pizza.
Afficher en entierExemple : après qu’un certain kourier lui a appris l’existence de Vitaly Tchernobyl, il a passé plusieurs semaines à se documenter à mort sur un nouveau phénomène du monde musical, le développement soudain des fermes nucléaires collectives ukrainiennes fuzz-grunge dans la région de L.A. Il a déversé dans la Bibliothèque des quantités de notes exhaustives sur cette nouvelle mode, avec documents audio et vidéo à l’appui, mais personne, pas un seul label de disques, pas un agent ni critique de rock ne s’est jamais donné la peine de les consulter
Afficher en entierDerrière cette image, il est possible de voir les yeux de Hiro, qui ont quelque chose d’asiatique. Ils lui viennent de sa mère, qui est d’origine coréenne avec du sang nippon. Pour le reste, il ressemble plutôt à son père, qui était africain via le Texas via l’armée à l’époque où cet État n’avait pas encore éclaté en un certain nombre d’organisations rivales comme le Système de Défense du général Jim ou la Sécurité Nationale de l’amiral Bob
Afficher en entierHiro a la peau couleur de cappuccino et des dreadlocks courtes comme des piquants. Ses cheveux ne couvrent plus une aussi grande partie de sa tête qu’avant, mais il est jeune, on ne peut pas dire qu’il soit vraiment dégarni ou sur le point de devenir chauve, et son front légèrement dégagé fait ressortir davantage ses pommettes hautes. Il porte de grosses lunettes luisantes et carénées qui lui prennent la moitié de la tête et dont les branches sont munies de petits écouteurs qui lui rentrent dans l’oreille
Afficher en entierOn murmure que, dans le temps, quand le Garde-Tout était affecté à l’usage auquel il était initialement destiné (c’est-à-dire pour garder les affaires excédentaires des Californiens possédant trop de biens matériels), certains gros malins venaient louer des 3-par-3 sous une fausse identité, les remplissaient de fûts en acier contenant des déchets toxiques et disparaissaient en laissant les propriétaires du Garde-Tout se débrouiller avec leur problème. Toujours selon les mêmes rumeurs, le Garde-Tout n’avait trouvé d’autre solution que de cadenasser les 3-par-3 et de les passer aux profits et pertes. Aujourd’hui encore, à en croire les immigrés, certains conteneurs demeurent hantés par ce spectre chimique. Ils racontent l’histoire à leurs enfants pour les dissuader d’essayer de forcer les unités cadenassées
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