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Séduire Annabelle Wolfe n’allait pas être facile. Mais Stefano songeait, tout en conduisant la jeune femme jusqu’à l’hacienda, que les choses les plus précieuses devaient être conquises de haute lutte.
— Nous avons tous essayé, s’était lamenté Afonso Moreira au téléphone. C’est peine perdue. Cette fille est taillée dans un bloc de glace.
— Dans ce cas, c’est que vous n’êtes pas assez doués, avait répliqué Stefano.
— J’ai utilisé mes techniques les plus poussées. Je te dis que personne ne peut la séduire. Pas même toi, Cortez !
— Je peux séduire n’importe qui. Tu l’as dit toi-même. Son ami avait lâché un rire narquois.
— Annabelle Wolfe est exactement ce qu’il te faut. Elle va te donner une bonne leçon d’humilité ! Cette fois, tu vas trouver à qui parler. J’ai hâte de voir ça.
Afficher en entierMéfiez-vous de Stefano Cortez.
Le conseil qu’elle avait reçu de tant de bouches différentes hantait encore Annabelle Wolfe lorsqu’elle descendit de son vieux 4x4 pour étudier l’hacienda blanche.
« Faites attention, mademoiselle Wolfe, vous ne pourrez pas lui résister. Aucune femme n’en est capable. Il a laissé derrière lui autant de cœurs brisés qu’il y a d’étoiles dans le ciel. »
Afficher en entierRepoussant fermement les images qui se présentaient à son esprit, Annabelle épaula la sacoche qui contenait son appareil et lui emboîta le pas. Elle regrettait bien, en cet instant, de ne pas être la femme impavide et téméraire que tout le monde voyait en elle. La vérité, c’était qu’elle ne se sentait bien que derrière son appareil. Sitôt qu’elle le laissait, elle avait l’impression d’être horriblement vulnérable.
Et terriblement seule. Toujours seule.
Elle inspira profondément, se morigénant en son for intérieur. Sa mission serait terminée dans une semaine et elle ne reverrait jamais Stefano. Ce n’était tout de même pas si difficile. Il lui fallait juste résister à son charme.
Mais que se passerait-il s’il changeait d’avis et décidait de la séduire, vraiment ? Serait-elle capable de lui tenir tête ? Ou se consumerait-elle dans les flammes de la passion ?
Elle trébucha, luttant contre une envie viscérale de tourner les talons, de remonter dans son Land Rover et de prendre la poudre d’escampette. « Je ne lui plais pas, se répéta-t-elle. Je suis en sécurité. »
Mais lorsque Stefano atteignit la porte de l’hacienda et se tourna vers elle, la lueur qui brillait dans ses yeux lui fit se demander si, loin d’être en sécurité, elle ne venait pas plutôt de se jeter dans la gueule du lion.
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