Extraits

"...lorsqu'on constate le vide de sa vie, on se crée un but, un objectif que l'on sait impossible à atteindre. Ainsi, cet objectif devient le bouc émissaire de notre malheur : c'est plus consolant de croire qu'on est misérable parce que notre rêve est hors de portée que d'assumer le fait qu'on a tout simplement gâché notre vie depuis le début".

" - Pierrette, ce n'est pas en regardant la vie des autres que vous allez régler les problèmes de la vôtre. "

- Vous avez un pas d'avance sur tous les autres, fit Lavoie d'une voix dramatique. Ce soir, vous avez compris. Vous avez regardé la réalité en face. Vous avez constaté le vide. Cela vous donne un avantage.

Ils veulent se baigner dans l'insignifiance, dans la connerie, dans l'égocentrisme stupide ? Alors qu'ils y pataugent jusqu'à la noyade !

Alors, voir un homme mourir , ça joue sur les nerfs, ma belle ? Surtout quand cet homme vaut des milliards et a des relations un peu partout, y compris dans le monde de la mode! Pas drôle d'être obligée de se trouver un autre vieux riche à sucer ! On commence à peine à s'habituer à son sperme ranci et hop! On doit faire subir à ses papilles gustatives un entraînement intensif en vue du prochain choc! Pas facile...

Ce n'est pas en regardant la vie des autres que vous allez régler les problèmes de la vôtre.

« - Pourquoi on ne se rend compte de rien, alors ? Parce qu’on est cons ?

- Non, on n’est pas cons, répondit Lavoie. Mais on ne veut pas réfléchir ! On n’en a pas envie ! Déjà qu’on travaille sept à dix heures par jour, on ne se fera pas chier à réfléchir en plus ! Faisons comme tout le monde, à la place ! Ecoutons les mêmes conneries que tout le monde, mangeons la même merde, achetons les mêmes cochonneries et pensons tous la même chose ! C’est plus simple ! C’est rassurant ! Et pendant un certain temps, ça marche ! On se croit heureux parce qu’on est ce qu’on nous dit d’être ! Et on y croit, n’est-ce pas ? N’est-ce pas ? »

" Au moment où il posa la question, la réponse lui apparut aussitôt. Et devant le silence éloquent de Masina qui, tout à coup, évitait son regard, il sut qu'il avait vu juste. Bon Dieu! C'était si évident, si simple et, en même temps, si enfantin... C'est homme d'affaires jouaient, tout simplement. Un immense jeu. Un gigantesque Monopoly à l'échelle planétaire. Et pour quoi, quand on joue au Monopoly, veut-on gagner la partie ? Pour être le meilleur, tout simplement. Et quand on est le meilleur, on a le pouvoir. Pas juste l'argent : le pouvoir. "

"Ça m'étonne, ça! Au Parlement, ils devraient pourtant être habitués aux mauvaises odeurs : ils arrêtent pas de brasser de la merde!"