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(…) Je n'ai ni amoindri la responsabilité de mon père, qui n'était qu'un infime rouage d'une fantastique machine, ni considéré que cette machine aveugle ait pu fonctionner une seule seconde sans la ferme volonté de chacun des hommes qui la servaient.

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(…) La différence entre hier et demain c'est le jour d'aujourd'hui, on ne sait pas comment il va finir.

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(…) Or aucun savoir, aucune intelligence, aucune sensibilité, aucune imagination ne peut atteindre ce que l'expérience de l'Extermination a gravé dans la tête des déportés et eux, les survivants, n'ont aucun moyen de nous le faire savoir.

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(…) L'Algérie. Le pays est fermé comme un coffre et le mobile est le même : plus les gens sont pauvres, racistes et pleins de colère, plus facilement on les dirige. (…) Ce n'est pas avec des gens éclairés qu'on commet des massacres, il faut de la haine, de l'aveuglement et un bon réflexe de démagogie.

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(…) l'impression de s'acquitter de la tâche la plus innocente de l'extermination. Comme dans les pelotons d'exécution, chaque soldat est libre de se persuader d'avoir tiré la fameuse balle à blanc.

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(…) Idir, si c'est pour dire des conneries, il vaut mieux te taire. Les parents, ils disent qu'il faut alerter la police, la police dit qu'il faut alerter les juges, les juges disent qu'il faut alerter le gouvernement, le gouvernement dit qu'il faut alerter les maires et les maires tu sais ce qu'ils disent : basta ! (…) Donc, ça revient à nous. (…) Bravo, Bidochon ! On n'alerte personne, ce sera ça de gagné.

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(…) Un temps, j'avais fréquenté la cave de la tour 17 où les frères tenaient mosquée ouverte. On ne se doute pas, on devient accro après trois séances. (…) On ne parle que de ça, la vraie vie, le paradis, la djina comme ils disent, les houris, les compagnons du Prophète, les saints de l'Age d'or, la civilisation de Dieu, la fraternité, puis on se sourit chevaleresquement en se donnant l'accolade des anciens combattants des guerres saintes et en pensant fortement à Jérusalem, El Qods comme ils disent.

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« C’est bête comme on ne connaît pas l’histoire de son pays. Je me demande combien dans le monde sont capables de raconter de A à Z, sans se perdre dans quelque beau rêve de secours, l’histoire de leur village, leur quartier, leur maison. Et sûrement très peu connaissent l’histoire de leur famille. Je ne le savais pas encore, notre propre histoire, surhumaine et folle, allait bientôt m’éclater à la gueule et me tuer. »

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Mon Dieu, dire que je suis né ici, si loin de tout ! Aïn Deb, la Source de l'âne, n'est sur aucune carte. On ne peut même pas croire qu'on puisse tomber dessus par hasard, il n'est pas de raison au monde qui expliquerait la présence d'un homme dans les parages. On ne l'admettrait pas même pour un égaré ou un fuyard, plus que d'autres ils ont le droit de se donner des chances de s'en sortir, ils se seraient tirés ailleurs aussi vite que possible. On quitte la route goudronnée à quelques encablures de Sétif et on s'enfonce à travers pistes dans un pays nu, tourmenté, silencieux, qui ouvre sur des horizons interminables. On est aussitôt pris de malaise, on se sent petit, perdu, condamné. En maints endroits, il n'y a point de frontière entre le ciel et la terre, le vide et l'ocre sont partout où l'oeil se pose. On se voit avancer vers un mur de sable infini et fuyant et tout à coup on est bouleversé par l'idée que le plan est en train de se refermer derrière nous. Comment l'expliquer simplement, en termes de matheux, je dirais qu'on est entré de manière quantique dans un espace non euclidien ; pour les humains que nous sommes, il n'y a point de repères, aucun signe, aucune notion de temps, pas d'aménité possible, seulement un bruissement lancinant qui semble être l'écho de bouleversements antédiluviens. Assommé par la chaleur, je m'interroge : Quel péril les premiers hommes fuyaient-ils pour s'être isolés ici ? Pourquoi les successeurs sont-ils restés ? Quel sortilège les a enchaînés à cette terre ? C'est atroce, j'en suis venu à penser que le massacre du 24 avril était dans la logique des choses. Cette terre est conçue pour être vide, elle ne supporte l'homme que le temps de trouver le moyen de s'en débarrasser. Pourtant j'y suis né, j'y ai vécu ma petite enfance, j'y ai joué. J'ai dû l'aimer, à cet âge on est curieux de tout, ou alors on transforme son ennui en rêve et on y prend plaisir. Si j'en suis parti, c'est le père qui l'a décidé, devançant le verdict de la terre et celui des fous d'Allah qui, vingt-cinq ans plus tard, trouveront dans le vide de leur tête l'idée d'en effacer les dernières traces de vie.

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(…) "C'est la première fois que quelqu'un me dit pardon."

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