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En 2015, un mois après la mort de son père, Lola trouve une lettre d'amour de son grand-père, Léon, dans les affaires de son père. Cette lettre remplie d'amour et de passion est très différente des histoires que son père et son oncle racontaient sur leur père distant et souvent absent de leur vie. Curieuse, Lola décide d'enquêter sur le passé de son grand-père.

1920, Léon, heureux et amoureux, travail dans une usine de mégisserie. Epris de justice et de liberté, il dirige le petit syndique de l'entreprise afin de se battre pour de meilleures conditions de vie pour ses collègues. Alors qu'il vient de demande la main de Marguerite, qui travaille elle aussi dans cette usine, Leon voit sa vie être détruite par son patron, prêt à tout pour avoir ce qu'il veut à savoir Marguerite.

Histoire familiale captivante. Lola enquête sur le passé de sa famille et découvre les horreurs de l'histoire et les souffrances de son grand-père rejeté et oublié de tous, en particulier de ses fils qui ont beaucoup souffert de son absence. Si j'ai beaucoup aimé les chapitres avec Léon, j'ai moins apprécié ceux avec Lola. J'ai trouvé que son histoire d'amour n'apportait rien à l'histoire, au contraire. Le sujet principal est Leon, cependant voir la vie de Lola bouleverser de cette façon, même si je comprends ce que l'autrice a voulu exprimer, ne m'a pas touché mais déçu.

Aussi je trouve que le titre du livre ne correspond pas vraiment à l'histoire. Oui Léon à fini en Guyane mais ce n'est pas un point très développé de l'histoire. Cependant ce ne sont que des détails. L'histoire de Léon est émouvante et bien construite. J'ai ressenti beaucoup de peine pour lui et Marguerite qui ont vu leurs bonheurs détruits à cause de l'égoïsme d'un homme.

J'ai découvert Reine Andrieu lorsqu'elle avait présenté L'hiver de Solveig dans le cadre d'un concours d'auteur (dont elle a d'ailleurs remporté la palme) et j'avais particulièrement aimé ce qui était son second roman.

Avec l'envol des Amazones (son premier roman donc) je retrouve la plume délicate et poétique de cet auteur, qui nous embarque sans mal dans son aventure, entre passé et présent, entre le Tarn et la Guyane, le tout empreint d'une émotion palpable. Les personnages sont particulièrement riches et évoluent au fil de l'histoire. Outre ces personnages principaux, Reine Andrieu évoque également quelques figures marquantes liées au sujet de son histoire qui, pour ma part, éveille la curiosité de pousse à faire quelques recherches qui nous font mieux comprendre certaines décisions présidentielles concernant le domaine de la Justice.

Mon seul léger bémol concerne le mode de narration, en soi particulièrement intéressant mais qui est le même que pour L'hiver de Solveig (je l'avais beaucoup aimé alors). Je l'ai apprécié ici aussi, mais je ne suis pas sûre de l'aimer encore s'il était renouvelé pour un troisième roman...

Quoi qu'il en soit, roman à lire !

Comme avait pu l'être "L'hiver de Solveig", le deuxième roman de Reine Andrieu "L'envol des amazones" est tout aussi excellent. Cette histoire repart sur une double temporalité: en 2016, Lola entreprend une quête afin de lever le voile sur l'histoire de cette lettre d'amour anonyme découverte par hasard et en 1920, on découvre la vie de Léon et les débuts de son histoire d'amour à la mégisserie Batignes. Si Léon est un personnage très émouvant et attachant par tout ce qui l'a vécu et qui fait que ces parties sont beaucoup plus prenantes et passionnantes, elles permettent de progressivement lever le voile afin de permettre à Lola de reconstituer une histoire familiale complexe. On est facilement et rapidement saisi par ce récit passionnant puisque l'intrigue est bien construite, travaillée et approfondie. Le roman est empreint de passion en mettant en avant l'amour et le grand amour d'une vie et c'est une nouvelle fois, une belle réussite.

Un sujet rarement évoqué (les bagnards français) sur fond déjà vu et revu.