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Extrait ajouté par Hrader 2011-03-03T23:15:47+01:00

« Muscade aurait peut-être hésité à grimper à l'arbre si Edward ne l'y avait incitée. Il avait sauté du balcon pour la rejoindre en empruntant le même chemin que le jour où il avait fugué. Il n'irait pas aussi loin aujourd'hui; l'arbre qui ombrageait toute la cour lui convenait parfaitement. Il attira l'attention de Muscade en jouant avec une araignée, elle s'approcha de lui et il l'attrapa par le cou pour s'amuser avec elle comme le faisait sa mère peu de temps auparavant. Muscade n'avait pas encore cinq mois et s'ennuyait des cabrioles avec sa famille. Son maître lui lançait des boules de papier et des peluches aux formes étranges mais rien ne valait une poursuite endiablée avec un copain. Edward l'effrayait un peu car il était plus gros qu'elle mais il repostait très mollement à ses coups et il ne grondait pas. Quand elle fit ses griffes sur le tronc du tilleul, il l'imita en s'étirant pour lacérer l'arbre un peu plus haut. Elle bondit au-dessus de ses pattes, se retourna, mutine, pour savoir s'il surenchérissait. Mais bien sûr! Il sauta à quelques centimètres de sa tête. Elle s'immobilisa, surprise, puis le contourna et monta jusqu'à la première branche sans s'arrêter. Dans la fourche, elle regarda au sol; comme tout était différent vu d'en haut! Elle aurait dû se décider avant à grimper à l'arbre. Edward la rejoignit et s'installa sur une autre branche, satisfait; sa ruse fonctionnait parfaitement. Il agita mollement sa queue pour témoigner d'une rassurante nonchalance, puis il reprit son escalade. La chatonne l'imita aussitôt, s'enhardit. Edward l'observa, revivant ses expériences en Nouvelle-France avec les érables qui poussaient au fond du terrain de Sébastien Morin. Il avait coursé un écureuil mais le rongeur s'était envolé vers l'arbre voisin, l'avait fixé une seconde, narquois, avant de regagner prestement le sol. Edward avait miaulé pour attirer l'attention de Sébastien Morin mais celui-ci sciait son bois pour l'hiver et n'avait rien entendu. Edward avait tenté de reculer mais ses pattes ne lui obéissaient plus. Il s'était figé dans une fourche en se demandant pourquoi il n'avait pas flairé le piège. Heureusement que la femme qui vivait chez son maître depuis deux mois avait l'oreille aussi fine qu'un chat; elle était sortie de la maison et s'était plantée sous l'arbre en lui murmurant une sorte de mélopée qui avait fini par le détendre. Il s'était décidé à affronter le vide et avait enfoncé ses griffes dans le tronc, reculé craintivement avant de se retrouver dans les bras de l'Indienne. Jamais il n'avait tant aimé se perdre dans cette chevelure où brillaient quelques perles. Anora n'avait pas raconté sa mésaventure à Sébastien car elle trouvait que les hommes parlaient trop, les Indiens comme les Blancs, et savait que son amant l'avait choisie pour son silence si apaisant.

Anora aurait problablement réussi à rassurer Muscade avec son chant indien mais elle était reséte dans la quatrième vie et Edward se cala, encercla la branche du tilleul qui le supportait en attendant la suite des événements.

Au bout de quinze minutes, Muscade se lassa de contempler les toits où elle avait toujours eu envie d'aller se balader et cette cour où elle mangeait parfois de gros papillons. Il n'y avait même pas eu un oiseau pour la distraire. La pie qui la narguait depuis deux semaines s'était envolée à son approche. Ce jeu n'était pas si distrayant et Muscade se souvenait de la pâtée qui traînait dans sa gamelle.

Elle se retourna pour descendre mais la branche s'agita dangereusement et Muscade cessa de gigoter, paralysée par la peur. »

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Extrait ajouté par Hrader 2011-03-03T23:15:47+01:00

« Elle s'était éveillée avant lui. Elle l'avait regardé puis elle avait refermé les yeux pour mieux sentir son ventre chaud contre le sien. Elle avait respiré son odeur, juste au-dessous du cou, et s'était répété, comme tous les matins depuis leur rencontre, que ces moments de sérénité s'accordaient avec l'espoir et la naïveté de l'aube.

Delphine restait allongée sans bouger, refusant de tirer Edward de son sommeil, profitant de son inconscience pour l'observer, pour se repaître de sa beauté, s'en délecter. Comme elle aimait l'interminable ligne qui fermait ses yeux, brodée de cils blonds aussi fins que les akènes des pissenlits fanés quand ils s'envolent dans les champs, comme elle aimait cette ligne qui cachait l'insondable mystère des grands yeux céladon; elle la reposait de la douce exaspération que cette égnime, précisément, entretenait chez elle. Quand Edward plongeait son regard dans le sien, Delphine y voyait des sphinx souriants, désireux, et certains même pressés de lui poser leur question. »

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Extrait ajouté par Ellaime 2023-12-28T17:50:30+01:00

Edward ruminait de nouveaux plans quand Delphine ouvrit la télévision. Cet appareil présentait un intérêt très limité. À moins qu'il n'y ait des aliments, des chiens, des loups, des monstres qui bourdonnent ou ses congénères, Edward s'endormait dès qu'il entendait le générique d'une émission.

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Extrait ajouté par Pimus 2010-06-08T16:15:21+02:00

Edward ronronna aussi fort qu'il le pouvait tout le temps qu'il passa dans le cabinet mais Delphine le remit pourtant dans son panier ; il n'eut plus que le loisir de miauler à fendre l'âme quand Delphine le trimbala vers la place des Vosges. Elle avait beau chercher à l'apaiser, il n'allait certainement pas capituler et la laisser parler à James tranquillement. Delphine s'impatienta et le laissa dans la voiture. Il la vit retrouver l'Américain en face d'une galerie de peinture. Ils s'embrassèrent. Edward détourna la tête, anéanti.

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