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— Au revoir, John, murmura-t-elle en se penchant pour l’embrasser.

Lui prenant le visage entre les mains, il promena la langue sur sa bouche, la défiant de ne pas lui répondre, lui prouvant, à elle autant sans doute qu’à lui-même, qu’elle le désirait encore, de toutes les fibres de son être, bien qu’elle tienne à s’en aller.

Quand il la relâcha, elle parut chanceler et cela le fit sourire. Au moins pourrait-il goûter ce triomphe.

— Vous verrai-je demain ? demanda-t-il.

— Euh… oui. Si vous comptez assister à la mascarade mensuelle de Vivien.

En règle générale, il aimait bien les soirées masquées de Vivien durant la saison mondaine – des moments de pure débauche.

— Oui, j’y serai.

— Dans ce cas, dit-elle avec un certain détachement, nous nous verrons demain.

Là-dessus, elle s’éclipsa. Dès que la porte se fut refermée derrière elle, il se leva d’un bond et se mit à faire les cent pas dans la pièce. Ce soir, il avait pris son temps. Ce soir, il avait donné et reçu tout le plaisir possible, et cela aurait dû suffire à le rassasier.

Mais ce n’était nullement le cas. En fait, il se sentait plus irrité que jamais.

Il la désirait.

Tout de suite.

Il voulait la garder une nuit entière. Toutes les nuits durant une semaine. Un mois.

Peut-être même un an.

Il se laissa tomber dans un fauteuil près du feu, se frotta les yeux.

— Ça ne va pas du tout… maugréa-t-il.

Son monde était sens dessus dessous à cause d’une femme.

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Tournant soudain les talons, il se dirigea droit vers elle. Alors qu’il s’approchait, elle finit par détacher les yeux de ses compagnons en extase pour lui adresser un sourire. Cette seule expression illumina son visage telle une flamme jaillie d’elle-même, et quelque chose en John se mit à balbutier de stupéfaction.

Cependant, il chassa cet émoi pour saisir Mariah par le bras.

— Il faut que je vous parle, lança-t-il sans préambule.

Sous les regards ébahis de tous, à commencer par la jeune femme, il l’entraîna. Aussitôt, elle perdit son sourire, se débattit légèrement.

— John… ? commença-t-elle.

Déjà il la conduisait hors de la salle, dans un corridor où donnaient les salons privés, refuges habituels d’ébats passionnés pour quelques invités de Vivien.

Apparemment, John avait de toutes autres idées en tête.

La première porte s’ouvrit avec fracas, leur révélant une dame à genoux en train de donner du plaisir à un monsieur. Tous deux levèrent sur eux des yeux irrités. Néanmoins, la dame continua son ouvrage avec autant d’ardeur que si rien ne s’était passé.

John marmonna une vague excuse et claqua la porte derrière lui. Ce qu’il venait de voir ne fit que l’agacer davantage, car il imagina aussitôt Mariah dans la même posture, donnant du plaisir à quelque inconnu avec le même abandon. Quelque inconnu qui ensuite la prendrait comme sienne en faisant exactement ce que John avait toujours prétendu ne pas vouloir faire.

Ouvrant aussi violemment la porte suivante, il trouva cette fois la pièce déserte et y fit entrer Mariah sans ménagement, tandis qu’elle se dégageait d’un geste brusque, l’air effaré. Cependant, maintenant qu’ils se retrouvaient seuls, il était pris d’un tout autre désir que celui de la sermonner… Désir qui ressemblait étrangement à ce qu’ils venaient de voir dans le salon voisin.

— Quelle mouche vous a piqué ? s’exclama-t-elle en se frottant le bras.

Il cligna des paupières, et ses fantasmes s’évanouirent aussi vite qu’ils étaient apparus.

— Vous plaisantez ? s’écria-t-il. Quelle mouche m’a piqué, moi ? Et vous alors, que vous arrive-t-il donc ?

Mariah passa devant John pour aller se placer devant la cheminée, en s’efforçant de retrouver son calme malgré les battements précipités de son cœur. Elle ne savait même pas que cet homme serait là ce soir, encore qu’elle aurait dû s’en douter. John Rycroft était connu pour son goût des femmes. Où pourrait-il mieux le satisfaire que dans les salons de Vivien ?

— Et dire, maugréa-t-elle en pivotant vers lui, que j’étais contente de vous voir quand je vous ai aperçu au fond de la salle !

Ces paroles semblèrent éteindre la lueur qui brillait dans le sombre regard de son interlocuteur.

— Vraiment ? demanda-t-il.

— Oh oui ! Si bête que cela puisse paraître maintenant, je me suis réjouie à la vue d’un visage ami au cœur de cette situation insoutenable. Visiblement, je me suis méprise, alors que vous n’avez fait que m’attraper… m’accoster… m’entraîner, tel un barbare revendiquant ses droits !

En prononçant cette dernière phrase, elle visualisa l’image d’un John en train de l’entraîner en plein champ, d’étaler une fourrure à même le sol pour l’y coucher, mais elle préféra la chasser de son esprit.

John lui opposa un regard dur.

— Bon sang, Mariah, ne détournez pas la conversation ! Que fabriquez-vous donc ici ?

Elle hésita. Elle n’avait trop su que penser quand il s’était emparé d’elle mais, à présent, elle distinguait en lui… de la colère. Cet homme qu’elle connaissait depuis des années semblait céder à toutes sortes de sautes d’humeur ; pourtant, elle l’avait souvent vu pensif, quand il croyait que personne ne faisait attention à lui.

Mais jamais elle ne l’avait vu en colère.

Elle recula.

— Je… commença-t-elle d’un ton indécis.

Elle n’osait mettre trop de vigueur dans ses paroles, de peur de le voir s’emporter.

— Je me suis laissé dire, coupa-t-il, que vous cherchiez un nouveau protecteur. Dites-moi que cette rumeur est fausse.

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