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Une femme lâche un bébé d'une fenêtre à l'étage. L'enfant est toujours vivant après avoir heurté le trottoir. Il survit le temps qu'un sous-off lui écrase la tête.
La femme ne sait pas qu'il est mort, parce qu'elle se suspend à la fenêtre par les mains, mais elle glisse et atterrit mal.
Le sous-off lui écrase la figure contre le trottoir, la maintient et lui retrousse sa chemise de nuit. il crache sur ses doigts.
Elle continue à regarder autour d'elle.
Elle cherche l'enfant sur le trottoir derrière elle.
Le sous-off lui coupe la gorge une seconde avant de se retirer.
Une miséricorde involontaire, car elle meurt sans avoir vu le cadavre du bébé.
Afficher en entierNon. En fait, le terme correct est SIG-37, avec IA Colt, puce mémoire améliorée et capacité de fusil à impulsion. Prévision de bataille, projection dans l’avenir, probabilités de combat et certitude à une minute. Dans les territoires de l’U/Libre, le SIG aurait le droit de vote.
Afficher en entierOn en fait des livres, des chansons. Pour que même des crétins comme moi se les rappellent. Mais la base, ça se réduit à : Tue vite, tue souvent. (C’est notre devise, chez les Aux’.) Et c’est aussi vrai que ça peut l’être. Ça, et : Chacune de tes balles doit compter, parce que je les compterai. Mais ici, on en reste à : Tire dans le tas, Dieu t’aidera.
Afficher en entierJ’ai douze ans. Un lieutenant de la Légion colle son pistolet contre ma tête.
L’arme s’enraie. Peut-être qu’il ne veut pas se fatiguer à réessayer. Peut-être qu’il décide que la déesse Fortune, cette putain dont la faveur est vitale pour les soldats, a décrété que je devais vivre. Ou encore, il est tellement ivre qu’il oublie pourquoi il allait me tuer.
Toutes ces hypothèses sont acceptables.
Afficher en entierBien sûr, l’U/Libre ne possède rien. Comme ils seront les premiers à vous le dire. C’est une association de peuples libres, unis dans leur désir de paix.
Le fait que nous utilisions encore de l’argent les amuse.
Sur leurs planètes, les maisons se construisent toutes seules, la météo obéit et tout est gratuit. Notre habitude de nous entre-tuer les amuse moins. Donc ils fournissent des observateurs pour s’assurer que nous nous massacrons dans les règles.
Si vous violez les règles, ça se passe mal.
Des planètes se retrouvent sur une orbite différente. Des systèmes solaires entiers disparaissent. Des cartes galactiques sont redessinées. L’U/Libre parle d’une voix douce. Mais elle a un très gros bâton.
Afficher en entierLa foule s’éparpille puis se fige : trois furies entrent sur la place, dirigées par une demi-douzaine de miliciens portant des chiffons sur des bâtons. Leurs yeux rouges nous observent, leur nez camus se plie dans l’odeur du sang. Les créatures sourient de leur mâchoire étroite, révélant des dents pointues comme des aiguilles.
La puanteur de vinaigre est évidente.
Afficher en entierLa petite statue d’Octo V a l’air bizarre, sans éclairage.
Sous les arcades, une statue n’est pas davantage éclairée. C’est une jeune femme aux seins parfaits et au sourire mystérieux. Elle est nue. Comme la plupart des sculptures de cette ville. Celle-ci ressemble à Aptitude. Pas étonnant, le modèle était son arrière-grand-mère.
Je ne savais pas qu’on l’avait produite à plusieurs exemplaires.
Afficher en entierLeona blêmit.
Le caporal ne voit pas les doigts de Leona qui se glissent vers le couteau de cuisine, à sa ceinture. Elle mourra en combattant. Les autres miliciens restent là, indécis. On a branché leur sergent et leur caporal. Donc ils vont rester plantés là et voir ce qui arrive. C’est ça, la milice. C’est de la chair à canon, mais ils ne sont pas obligés d’aimer ça.
Afficher en entierNous avons un flingue et une collection de couteaux de cuisine. C’est la contribution de Paulo à la sécurité de Sef, le temps qu’elle trouve son fiancé. Il m’a aussi cousu proprement ma manche vide pour qu’elle arrête de flotter.
Anton trouve que c’est drôle à pleurer.
Je ne sais pas pourquoi j’ai laissé Paulo le faire. Sauf qu’il voulait rendre ma veste plus élégante, et qu’il a visiblement à cœur les intérêts de Sef. En plus, il m’a bien donné son revolver.
Afficher en entierL’espace d’un instant, alors que j’atterris dans le grincement du métal et le crissement du ciment qui tombe des écrous, je sens un tourbillon glacial embrumer ma tête. Puis il disparaît.
L’air est brûlant et Farlight à bout de souffle.
La nuit est lourde, la sueur dévale mes côtes. Elle goutte de mes sourcils, coule dans mes cheveux tondus. Le kyp s’emballe dans ma gorge, et un accès de fièvre manque me décrocher de mon perchoir.
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