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"Tu avais peut-être poussé le bouchon un peu loin ?

- Sans aucun doute.

- Mais tu n'as pas appris quelque chose de ça ?

- Non."

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Tu as été faire un tour dans le fossé, Harry, et à l'instant même où tu ouvres la bouteille, tu y retournes.

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En dépit des différences, tous avaient en commun de n'avoir qu'une idée très vague de ce qu'ils voulaient devenir. Tous savaient quelle direction suivre : vers le haut.

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Ils avaient fini par trouver une place où se garer et commencé à chercher l'adresse à pied. Nho avait essayé d'expliquer à Harry l'ingénieux système de numérotation de Bangkok, et il avait pigé le concept des artères principales d'où partaient des rues numérotées - les soi. Le problème, c'est que les maisons ne portaient pas nécessairement des numéros croissants à cause des nouvelles qui prenaient le premier numéro disponible quelle que soit leur situation dans la rue.

Ils traversèrent d'étroites ruelles où les trottoirs faisaient office d'extension de living-room, où les gens lisaient leur journal, cousaient à la machine, préparaient la nourriture et faisaient la sieste. Quelques filles en uniforme d'écolière leur crièrent quelque chose et gloussèrent de rire, et Nho répondit en montrant Harry du doigt. Les filles hurlèrent de rire et mirent leur main devant la bouche.

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— C'est vrai que nous avons remonté un réseau pédophile comprenant un certain nombre de diplomates, parmi lesquels l'ambassadeur d'Australie. Très pénible affaire.

— Pas pour la police, j'imagine ?

— Ça, c'est sûr ! Pour nous, ça a été comme gagner la Coupe du Monde de football et un Oscar en même temps. Le Premier Ministre nous a envoyé un télégramme de félicitations, le ministre du Tourisme était aux anges et il pleuvait des médailles. Des choses comme ça, ça aide à crédibiliser la police, tu sais.

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Harry était sur le point de s'endormir. Les bruits n’étaient plus aussi agressifs. De plus, il avait commencé à remarquer une sorte de rythme dans la circulation, un coup de klaxon un peu fort pouvait le réveiller. Dans quelques nuits, ce serait probablement l'absence de coups de klaxon qui le réveillerait. Le glapissement d'un pot d’échappement fêlé ne se faisait pas entendre au petit bonheur, il avait une place bien déterminée dans ce chaos apparent. Il fallait juste un peu de temps pour s'en imprégner, comme pour apprendre à apprivoiser le roulis sur un bateau.

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Nho passa l'entrée principale de l’hôtel de police, mais s’arrêta net lorsqu'il vit le grand policier blond qui essayait bruyamment de communiquer avec le souriant vigile.

«Bonjour, Mr Hole, je peux vois aider?»

Harry se retourna. Ses yeux étaient petits et injectés de sang.

«Oui, tu peux m'aider à me débarrasser de cette tête de mule.»

Nho fit un signe de tête au planton qui fit un pas de côté et leur ouvrit le passage.

«Il soutenait qu'il ne me reconnaissait pas depuis hier, dit Harry lorsqu'ils furent arrivés devant l'ascenseur. Merde, il devrait pourtant réussir à se souvenir, d'un jour à l'autre.

- Sais pas. Tu es sûr que c’était lui qui était là, hier?

- En tout cas, c'en était un qui lui ressemblait.»

Nho haussa les épaules.

«Tu penses peut-être que tous les visages des Thaïlandais se ressemblent?»

Harry allait répondre lorsqu'il vit le petit sourire de requin que Nho avait sur les lèvres.

«C'est ça. Tu essaies de me dire que vous trouvez que les Blancs se ressemblent tous?

- Oh non. On fait la différence entre Arnold Schwarzenegger et Pamela Anderson.»

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« Entrez ! »

Harry ouvrit et plongea le regard dans la gueule béante de Bjarne Møller, qui s’étirait de tout son long dans son fauteuil, de telle sorte que ses longues guibolles pointaient de l’autre côté du bureau.

« Voyez-vous ça ! Je t’ai attendu, hier, Harry.

— J’ai eu le message. » Harry s’assit. « Je ne vais pas bosser quand je suis pété. Et inversement. Une sorte de principe que j’ai adopté. » La réponse était censée refléter l’ironie.

« Un policier est un policier vingt-quatre heures sur vingt-quatre, Harry, à jeun ou bourré. Il a fallu que je persuade Waaler de ne pas écrire un rapport sur toi ; tu piges ? »

Harry haussa les épaules, signalant qu’il avait dit tout ce qu’il souhaitait concernant cette affaire.

« O.K., Harry, on passe là-dessus. J’ai un boulot pour toi. Un boulot qu’à mon avis tu ne mérites pas, mais que j’ai malgré tout pensé te confier.

— Ça te fait plaisir, si je te dis que je n’en veux pas ? demanda Harry.

— Arrête de jouer les Marlowe, Harry, ça ne te va pas », dit Møller d’un ton bourru. Harry lui fit un sourire en coin. Il savait que le capitaine de police l’aimait bien.

« Je n’ai d’ailleurs même pas dit de quoi il s’agissait.

— Étant donné que tu envoies une voiture me chercher sur mon temps libre, je me doute que ce n’est pas pour aller faire la circulation.

— Bien vu, alors pourquoi tu ne veux pas me laisser terminer ? »

Harry partit d’un petit rire sec et se pencha en avant sur sa chaise.

« Est-ce qu’on va se dire tout ce qu’on a sur la patate, chef ? »

Quelle patate ? faillit demander Møller, mais il se contenta de hocher la tête.

« Je ne suis pas l’homme idéal pour les grandes missions, en ce moment, chef. Je suppose que tu as toi-même vu comment ça marche, ces temps-ci. Que ça ne marche pas. Ou tout juste. Je fais mon boulot, la routine, j’essaie de ne pas mettre des bâtons dans les roues des autres, et je pointe à jeun, à l’entrée comme à la sortie. À ta place, j’aurais filé le job à un autre mec. »

Møller soupira, ramena à grand-peine ses genoux et se leva.

« Ce qu’on a sur la patate, hein, Harry ? Si ça n’avait tenu qu’à moi, c’est un autre qui aurait récolté le job. Mais c’était toi qu’ils voulaient. C’est pourquoi ça me rendrait un gros service, Harry… »

Harry leva une paire d’yeux perçants. Bjarne Møller l’avait tiré de suffisamment de mauvaises passes ces douze derniers mois pour savoir que ce n’était qu’une question de temps avant que le remboursement de la dette ne se profile.

« Stop ! Qui c’est, “ils” ? 

— Des gens haut placés. Des gens qui peuvent me pourrir la vie s’ils n’obtiennent pas ce qu’ils veulent.

— Et qu’est-ce que je gagne à répondre à l’appel ? »

Møller fronça les sourcils du mieux qu’il put, mais il avait toujours eu des difficultés à faire en sorte que son visage juvénile ait l’air suffisamment bourru.

« Ce que tu y gagnes ? Tu y gagnes ta paie. Aussi longtemps que ça dure. Ce que tu y gagnes… Nom de Dieu !

— Je crois que je commence à y voir plus clair, chef. Certaines des personnes dont tu parles sont d’avis que ce cher Monsieur Hole qui a fait le ménage à Sydney l’an passé doit être un sacré bonhomme, et ton boulot, c’est juste de mettre ce mec en route. Je me trompe ? 

— Harry, sois gentil et ne pousse pas le bouchon trop loin.

— Je ne me trompe pas. Je ne me suis pas trompé, hier non plus, quand j’ai vu la tronche de Waaler. C’est pourquoi j’ai pris la nuit pour réfléchir, et voici ce que je propose : je suis sympa, je me mets dans les starting-blocks, et quand j’ai terminé, tu me confies deux enquêteurs à plein temps, pendant deux mois, avec accès à tout ce qui peut exister comme bases de données.

— De quoi parles-tu ? 

— Tu sais de quoi je parle.

— S’il s’agit toujours du viol de ta sœur, je ne peux que te dire que je suis désolé, Harry. Je suppose que tu te souviens que cette affaire a formellement été classée sans suite.

— Je m’en souviens, chef. Je me souviens de ce rapport qui précisait qu’elle était affectée du syndrome de Down, et qu’il n’est par conséquent pas à exclure qu’elle ait monté toute cette histoire de viol pour cacher le fait qu’elle était enceinte suite à un rapport avec un mec qu’elle connaissait comme ça. Ça, oui, merci, je m’en souviens.

— Il n’y a pas eu de…

— Elle avait pensé le tenir secret. Bon sang, mon vieux, je suis allé dans son appartement à Sogn, et j’y ai par hasard vu un soutien-gorge plein de taches de sang, dans le panier à linge sale de la salle de bains. Il a fallu que je la force à me montrer ses seins. Il lui avait fait l’ablation d’un téton, et elle avait saigné pendant plus d’une semaine. Elle pense que tout le monde est comme elle, et quand ce mec en costard l’a d’abord invitée à dîner avant de lui demander si elle voulait venir voir un film dans sa chambre d’hôtel, elle s’est juste dit qu’il était très gentil. Et si elle avait pu se souvenir du numéro de la chambre d’hôtel, la chambre aurait de toute façon déjà été passée à l’aspirateur, nettoyée et les draps changés plus d’une vingtaine de fois depuis que c’était arrivé. Ça laissait peu de traces techniques.

— Personne ne se souvenait avoir vu des draps tachés de sang…

— J’ai bossé à l’hôtel, Møller. Tu serais surpris si je te disais combien de draps tachés de sang on change en l’espace de deux ou trois semaines. Les gens passent leur temps à saigner. »

Møller secoua énergiquement la tête.

« Sorry. Tu as déjà eu la possibilité de le prouver, Harry.

— Pas suffisamment, chef. Ce n’était pas suffisant.

— Ce n’est jamais suffisant. Mais il faut bien s’arrêter quelque part. Avec nos ressources…

— Laisse-moi au moins les mains libres, pour que je me débrouille tout seul. Pendant un mois. »

Møller releva brusquement la tête et ferma très fort les yeux. Harry sut qu’il était démasqué.

« Espèce d’enfoiré, tu as eu envie de bosser pendant tout ce temps, pas vrai ? Il a juste fallu que tu négocies un peu avant ? »

Harry fit pointer sa lèvre inférieure vers l’avant, et dodelina du chef. Møller regarda par la fenêtre. Puis il poussa un gros soupir.

« O.K., Harry. Je vais voir ce que je peux faire. Mais si tu farfouines là-dedans, je vais avoir besoin de prendre deux ou trois résolutions que j’aurais dû prendre il y a belle lurette selon certains dans la maison. Tu vois ce que ça implique ? 

— On ne peut mieux, chef, répondit Harry avec un sourire. Alors, c’est quoi, ce boulot ? 

— J’espère que ton costume d’été est propre et que tu te souviens où tu as mis ton passeport. Ton avion part dans douze heures, et tu vas loin.

— Plus loin ce sera, mieux ce sera, chef. »

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Harry ferma la porte de l'appartement derrière lui, cria qu'il était rentré et hocha la tête avec satisfaction en n'entendant pas de réponse. Les monstres viennent sous n'importe quelle forme, mais tant qu'ils ne se tenaient pas prêts dans la cuisine au moment où il rentrait, il restait des chances pour que la nuit se déroule dans le calme.

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Elle se manifesta en agitant discrètement une main et le chauffeur se dégagea après avoir jeté un coup d’œil dans son rétroviseur. Pas de problème.

Il n’en avait pas toujours été ainsi. Dans la ferme où elle avait grandi, elles étaient six filles. Six de trop, aux dires du père. Elle avait sept ans quand ils s’étaient retrouvés toussant dans la poussière jaune, agitant la main derrière la charrette qui emmenait cahin-caha la sœur aînée le long du chemin vicinal au bord du canal brun. Sa sœur avait avec elle des vêtements propres, un billet de train pour Bangkok et une adresse à Patpong, écrite au dos d’une carte de visite, et elle avait pleuré comme une madeleine bien que Dim eût agité la main tant et si bien qu’elle avait cru que celle-ci allait se décrocher. Leur mère avait caressé la tête de Dim, lui avait dit que ce n’était pas si facile, mais pas si mal non plus. Ainsi la grande sœur n’aurait pas à traîner d’une ferme à l’autre en tant que kwai, comme leur mère l’avait fait avant de se marier. De plus, Miss Wong avait promis de bien prendre soin d’elle. Le père avait hoché la tête, craché son bétel d’entre ses dents noires et ajouté que les farang qu’on trouvait dans les bars payaient bien pour les jeunes filles fraîches.

La partie sur les kwai avait échappé à Dim, mais elle n’avait pas voulu poser de question. Elle savait bien entendu qu’un kwai était un bœuf.

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