Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 897
Membres
1 014 129

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

— Geoffrey vous a donné un réticule, enchaîna-t-il.

Il se serait giflé tant il paraissait jaloux.

— En effet, et il est très joli. Je préfère toutefois le cadeau que vous m’avez fait.

— Le diadème ?

Elle secoua la tête et le diadème en question étincela tel le givre aux premières lueurs de l’aube.

— Non.

Elle vit qu’il était surpris et s’empressa de s’expliquer.

— Le diadème est indubitablement le plus beau cadeau qu’on m’ait jamais fait, ce n’est toutefois pas à cela que je pensais, dit-elle avec un sourire complice. Je faisais allusion au flacon de somnifère que vous m’avez donné au Tricorn.

Il haussa les sourcils.

— Vous préférez ce flacon au réticule de Geoffrey ?

— Oui. À moins de frapper quelqu’un sur la tête avec le réticule, c’est un piètre moyen de défense. Alors qu’avec ce petit flacon je me sens invulnérable. Il m’offre la possibilité de contrôler mon destin. Il m’offre la liberté.

Sebastian s’efforça d’ignorer le sentiment de satisfaction démesuré que lui procuraient ces paroles et échoua lamentablement.

Afficher en entier

Il la fit tournoyer.

Elle lui marcha sur le pied.

Ses jupes dissimulèrent son faux pas, pourtant, Sebastian fut ravi de la voir rougir. Elle n’était pas si sereine que cela. Tant mieux.

— Vite ! souffla-t-elle, paniquée. Marchez-moi sur le pied !

— Quoi ?

— C’est une superstition russe.

Il leva les yeux au ciel.

— Encore une ! Attendez, laissez-moi deviner : nous allons devoir sacrifier un poulet et répandre ses entrailles dans la rue ou quelque chose d’aussi ridicule.

— Rien d’aussi sanglant, répondit-elle en étrécissant les yeux. Quand on se fait marcher sur le pied, on doit rendre la pareille.

— Pourquoi ?

— Parce que sinon on sera ennemi pour toujours.

Il lui jeta un coup d’oeil ironique.

— Nous sommes à couteaux tirés depuis toujours, Votre Altesse. Vous croyez vraiment que cela changerait quelque chose ?

Afficher en entier

— Tu dois danser avec la princesse, Sebastian.

Sebastian jeta un regard oblique à sa tante. Elle était en pleine forme ce soir, ravie d’être l’épicentre de ce tourbillon mondain. Il ne l’avait pas vue aussi enjouée depuis des années.

— Navré, répondit-il benoîtement, je ne vous entends pas.

Elle émit un reniflement agacé.

— Tu as une mine épouvantable, ce soir. Et ta redingote est affreusement mal coupée.

— Pas du tout !

— Ah ! Tu vois que tu m’entends. Tu n’es pas sourd des deux oreilles ; tu m’ignores volontairement. Franchement, Sebastian, je crois que tu te sers parfois de ton handicap pour éviter de parler à certaines personnes.

Il ne prit pas la peine de nier.

— Je suis certainement sourd aux insultes. Et aux idées stupides.

Afficher en entier

— Alex et Emmy, dit la jeune femme. Inutile d’être aussi guindé, Sebastian, ajouta-t-elle avant de reporter son attention sur Anya. Ma grand-mère, Camille, comtesse de Rougemont, est une excellente amie de la Duchesse Douairière Démoniaque.

Elle désigna la vieille dame élégante qui bavardait avec Dorothea de l’autre côté de la salle.

— Et mon frère, Luc, se trouve également quelque part dans cette foule avec son épouse, Sally. Ils se sont mariés le mois dernier.

Son regard s’attarda sur le diadème d’Anya.

— Ces diamants sont exceptionnels, déclara-t-elle d’un ton admiratif.

— Vous êtes bien placée pour le savoir, mon ange, commenta son mari avec un rire amusé.

Elle lui décocha un regard de reproche avant de reporter son attention sur Anya.

— J’adore les diamants.

— Ainsi que les émeraudes, les rubis, et… ma foi, tous les bijoux, ajouta son mari, railleur.

Benedict et Georgie gloussèrent. Alex attira sa femme contre lui et coinça une mèche de cheveux derrière son oreille d’un geste aussi spontané qu’affectueux.

— Tâchez de vous souvenir de votre promesse, ma chérie. Que faisons-nous avec les bijoux ?

Emmy leva les yeux au ciel.

— Nous regardons, mais ne touchons pas, récita-t-elle.

— Exactement, répondit Alex.

Elle laissa échapper un soupir.

— Vient-il de chez Bridge & Rundell ? Je crois reconnaître leur patte, dit-elle avant de couler un regard oblique à son mari. Je n’y ai pas mis les pieds depuis une éternité. Je n’ai pas le droit de m’en approcher à plus de trente pas.

Anya plissa le front, perplexe.

— Parce que votre mari redoute que vous ne le ruiniez ?

Afficher en entier

— Je suis ravie de ne pas vous avoir révélé qui j’étais. Je n’ai pas honte de ce que nous avons fait. J’avais envie de vous, et vous de moi. Je ne vois pas en quoi c’est un problème.

— Vous ne voyez pas en quoi c’est un problème ? répéta-t-il, incrédule. Je vous ai déshonorée ! Vous êtes la princesse égarée. Vous êtes…

— Je ne suis pas égarée, le coupa-t-elle d’un ton aussi furieux que le sien. Je ne suis pas un colis ! Je sais très bien où je me trouve. J’ai choisi de venir en Angleterre. J’ai choisi de me donner à vous. Et alors ? ajouta-t-elle, une lueur cynique au fond des yeux. Vous comptez affronter Vasili en duel à cause de mon honneur perdu ?

Sebastian la fusilla du regard.

— Je ne me bats jamais en duel.

Afficher en entier

— Oui. Nous autres Russes prenons la vodka très au sérieux. Il y a des règles pour tout. Vous devez toujours servir les autres avant vous, et vous ne devez jamais remplir un seul verre rien que pour vous, énonça-t-elle en s’emparant du verre qu’il lui tendait. On ne doit jamais la siroter, mais la boire d’un seul coup, et glacée.

— Je tâcherai de m’en souvenir. Y a-t-il autre chose que je doive savoir ?

Elle leva son verre et huma son contenu.

— Elle doit être sans odeur et sans goût.

Il renifla son propre verre.

— Jusqu’ici tout va bien.

— Et le plus important, la vodka ne doit jamais, absolument jamais, être bue sans raison, déclara-t-elle en lui adressant un regard grave. En Russie, un repas ordinaire ne s’accompagne pas de vodka, comme on le fait du vin en France ou en Angleterre. Les Russes ne boivent de la vodka que lorsqu’une « occasion » se présente. Nous trouvons fort commodément toutes sortes de choses à fêter.

Elle laissa échapper un gloussement et entreprit de compter sur ses doigts.

— Mariages, enterrements, naissance d’un enfant, signature d’un contrat d’affaires, fêtes religieuses, bonne récolte. Ce sont là autant de motifs de boire de la vodka.

— Bonté divine, s’esclaffa Wolff. C’est un miracle que vous ne soyez pas tous perpétuellement ivres. À quoi boirons-nous, alors ?

— Le premier toast, traditionnellement, se porte « à notre rencontre ».

— Très bien.

Afficher en entier

Anya tourna les talons et remonta l’escalier, sachant que Wolff ne manquerait pas de la suivre.

— C’est ce que j’appelle un coup de maître, déclara-t-il une fois dans le hall.

Son ton était si ouvertement admiratif qu’Anya faillit se rengorger.

— J’ai reçu des médailles pour mes campagnes militaires, mademoiselle Brown. J’ai affronté les canons de Bonaparte et la cavalerie, mais jamais je n’aurais osé suggérer à un Français de préparer un gâteau russe.

Anya lui adressa un sourire triomphant.

Afficher en entier

— Ce n’est pas dans un bordel que tu trouveras une femme décente, fit remarquer Benedict.

— C’est bien pour cela que j’y vais, riposta Sebastian avec un sourire destiné à l’agacer. Ce sont les femmes indécentes qui me plaisent.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode