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GERTRUDE
Comment ai-je pu en arriver là ?
Si l'on m'avait dit que moi, Gertrude de Crémainville, je serais un jour enfermée dans une prison de femmes, j'aurais répondu avec hauteur : «Que nenni, ce genre d'endroit est réservé aux filles de basse condition !»
Et pourtant, j'y suis.
Imaginer la peine et la honte que cela occasionna à ma mère me brise le coeur. Mon père, lui, dut tempêter ou pire m'ignorer, faire comme si je n'avais jamais existé, me rayer de sa vie. Mais ma douce maman... Je prierai chaque jour pour qu'elle ne meure pas de chagrin et surtout pour qu'elle me pardonne.
Afficher en entierImaginer la peine et la honte que cela occasionna à ma mère me brise le cœur. Mon père, lui, dut tempêter ou pire m'ignorer, faire comme si je n'avais jamais existé, me rayer de sa vie. Mais ma douce maman... Je prierai chaque jour pour qu'elle ne meure pas de chagrin et surtout pour qu'elle me pardonne.
Afficher en entierChère amie,
Lorsque vous lirez cette lettre, je serai arrivée dans la province du Québec et je serai probablement mariée puisque c'est le but de ce blog voyage. Je n'en suis point mécontente. Je préfère la liberté, même avec un homme que je n'ai pas choisi, à la vie en prison. Pour moi, c'est le début d'une nouvelle existence. seule la distance immense qui maintenant nous sépare est la cause de mon chagrin. Mon amitié pour vous est toujours aussi forte et je prie Dieu chaque jour pour qu'il accomplisse le miracle de nous réunir au lieu de nous éloigner. Pour l'heure, avoir de vos nouvelles me comblerait. Aussi, si vous ne m'avez point oubliée, je vous serai reconnaissante de donner un bref message à Mme de Caylus qui me la fera parvenir. Cependant, je vous supplie d'être très prudente, car je vous supplie d'être prudente car je ne supporterai pas que vous soyez punie pour avoir osé m'écrire. Sur le navire j'ai fait la connaissance d'Héloïse, la sœur de notre chère amie Charlotte, et c'est grâce à elle et au cousin de son mari, Augustin de Trimont que vous avez ce billet.
Adieu, ma très chère amie, portez-vous bien et comptez sur ma tendresse qui ne finira jamais.
Votre Gertrude
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