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Extrait ajouté par MadameLit 2017-09-17T21:33:26+02:00

—Ève, je n’arriverai jamais à te faire tenir tout entière dans un dessert.

L’intensité de son regard et de sa voix me nouent la gorge. Je glisse mes doigts dans ses cheveux.

—Alors tu feras une farandole.

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Extrait ajouté par MadameLit 2017-09-17T21:33:18+02:00

Il me tient serrée contre lui, nos jambes emmêlées, nos peaux prenant le temps de se reconnaître. Ma faim se réveille, et je pique des baisers sur son épaule, son bras, sa poitrine, avant qu’il ne m’immobilise.

—Ne bouge plus. Interloquée, je lève les yeux vers lui.

—Quoi ?

—S’il te plaît, ne bouge plus. Laisse-moi t’aimer.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-07-09T23:24:08+02:00

— Ève, il faut qu’on parle.

Oui, je sais. « Ève ». C’est tout ce que mes parents ont trouvé pour me punir dès ma naissance. La pécheresse. Sauf que, bien sûr, je n’ai aucun des appâts qui justifieraient une telle réputation. Je suis pâtissière et mince comme un fil. Sous le joug de Delacroix, j’ai même encore perdu du poids, et on pourrait presque dire que je suis maigre. Mais presque, ça fait toute la différence, non ? Et bien sûr mes cheveux, au lieu d’être blonds et lumineux comme il se devrait pour la première femme sont d’un châtain banal à pleurer et généralement ébouriffés à souhait. Enfin, j’ai quand même une belle poitrine. Et de beaux yeux. Noisette, pas marron. Là encore, ça fait toute la différence.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-07-09T22:43:36+02:00

Je vais me coucher, vaguement inquiète. Quand Sébastien m’appelle « ma belle », c’est que soit : un, il a fait une bourde et veut se faire pardonner ; deux, quelque chose risque de me blesser et il veut me protéger ; trois, voir numéro un et deux réunis. Mon frère est un opéra. Après la puissance et l’amertume du café, tout en lui n’est que douceur qui fond dans la bouche. Sauf qu’il se donne un mal de chien pour le cacher.

Le lendemain matin, je suis prête avant lui, c’est dire si je suis impatiente d’en finir avec cette histoire. Je fais les cent pas dans le salon quand la sonnette me fait sursauter. J’ouvre la porte et découvre Benoît sur le seuil. Et, surprise, il a lui aussi un œil au beurre noir. Quelle coïncidence. Sauf que manifestement Sébastien a eu le dessus, parce qu’il est beaucoup plus amoché. J’imagine que c’est sa dent fêlée qui a égratigné le poing de mon frère. Malgré son absence des jours précédents, je suis touchée qu’il soit venu me chercher aujourd’hui.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-07-09T22:42:58+02:00

Dix minutes plus tard, je suis prête. Nous partons pour l’École, et le spectacle qui nous y attend me met mal à l’aise. Il y a foule. Certains sont silencieux, l’air grave, d’autres se tiennent par la main, les larmes aux yeux. Une grande photo est exposée dans le hall et des dizaines de bougies et de fleurs s’entassent à ses pieds. Non mais de qui se moque-t-on ? Tout le monde détestait Delacroix. Il ne gardait sa place que par respect pour son talent. Parce qu’il était aussi doué pour la pâtisserie que pour tyranniser les élèves. Et puis aussi parce que sa renommée mondiale assurait à l’École un flot continu d’étudiants aux poches pleines. Mais là, je laisse peut-être mon cynisme prendre le dessus.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-07-09T22:42:29+02:00

Je me réveille dans mon lit, incapable de bouger. J’ai dû avoir un sommeil agité, parce que je suis ficelée dans mon tablier comme un rôti dans son filet.

Je sursaute en regardant mon réveil : il est 10 heures, je suis en retard. Oh là là, qu’est-ce que je vais prendre ! Je me précipite dans la salle de bains, me cogne contre les meubles en me débattant avec mon tablier et me fracasse le petit orteil contre le chambranle de la porte. J’en pleurerais de rage. Franchement, à quoi il sert ce petit orteil ? À rien, si ce n’est à envoyer une onde de douleur incroyable jusqu’à mon cerveau. Je jure de plus belle en me lavant les dents. Et je découvre ma tête dans le miroir. À faire peur. J’ai un hoquet et j’avale le dentifrice de travers. Mais qu’est-ce que j’ai fait hier soir pour me retrouver dans un état pareil ? J’ai dû sortir et quelqu’un a glissé de la drogue dans mon verre, ce n’est pas possible autrement.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-07-09T22:42:21+02:00

Nous restons silencieux et hébétés, incapables de croire à la scène sous nos yeux. Je rentre la tête dans les épaules, sûre qu’il va prendre un méchant coup de cuillère sur les doigts pour oser abandonner son ouvrage. Mais rien ne se passe et la réalité s’imprime lentement en nous.

Le Tyran est mort.

Ils se retirent tous en silence. Moi, je suis comme paralysée. Le secouriste s’approche et me regarde avec sollicitude.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-07-09T22:42:13+02:00

Cette fois, Claude me lance un regard horrifié. Profaner le saint des saints est lui aussi puni de renvoi. Claude arrive enfin à se mettre en branle. Je tourne la tête vers l’énorme masse blanche devant mes genoux. Il est maintenant presque bleu. Je le vois cesser de respirer et devenir inerte. Ils m’observent tous en attendant que je réagisse, mais je n’ai aucune idée de ce qu’il faut faire. En tremblant, j’essaie de lui masser la poitrine. Il est tellement gros que je découvre écœurée qu’il a des seins plus gros que les miens. Nauséeuse, je me penche pour tenter de lui insuffler de l’air dans la bouche, en essayant désespérément de limiter le contact de mes lèvres avec les siennes. Son gros ventre me gêne, et je dois presque me coucher sur lui. Je crois que je vais faire des cauchemars jusqu’à la fin de mes jours. Je masse et je souffle sans plus penser à rien. Je refuse d’enregistrer dans ma mémoire ce qui est en train de se passer. Je ne m’arrête que quand une main gantée se pose sur mon épaule. Les secours sont arrivés.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-07-09T22:42:05+02:00

Mais je ne lui ferai pas ce plaisir, je ne craquerai pas. Il passe lentement entre les rangées de tables et j’entends la cuillère s’abattre une ou deux fois. Il est dans mon dos et je l’attends, les sens aux aguets, prête à bondir. J’anticipe l’arrivée de la cuillère et enlève mes doigts à la vitesse de l’éclair. Cette fois, tu ne m’auras pas. J’entends son grognement agacé. J’abats une nouvelle fois mon rouleau avec un sourire victorieux. S’il pouvait s’assommer avec sa cuillère, ou s’étouffer avec mon feuilletage, cela me ferait le plus grand plaisir. Je multiplie les scénarios où il meurt dans d’atroces souffrances et cela me remonte le moral.

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Extrait ajouté par ilovelire 2017-07-09T22:41:51+02:00

Huit visages exsangues de fatigue, les traits tirés de découragement. J’ai vingt et un ans et l’impression d’en avoir cinquante. La colère prend le relais de l’épuisement et de nouveau je vais chercher du matériel. Je mélange les ingrédients comme s’ils étaient personnellement responsables de mon malheur et, quand j’attrape mon rouleau à pâtisserie, j’imagine que c’est sa tête que j’aplatis. Mes coups de rouleau sont très vigoureux.

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