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— Vous avez fondé une belle institution, mais trop douillette, que Scotland Yard finira par repérer. L’époque est à la mobilité, pas à l’enracinement. Je garde l’idée de l’École du crime, sa dimension technologique, ses méthodes, mais je délocalise.
(Chapitre 1)
Afficher en entierDans un monde dominé par la bêtise, l’infantilisme et le fanatisme, quiconque se dressait contre l’air du temps était broyé par la Machine. Le bon sens avait cédé le terrain au mauvais, et il suffisait de voir la déferlante de fausses valeurs prônées par les élites et les médias, à la fois manipulateurs et manipulés, pour comprendre que le point de non-retour avait été franchi. Appliquant la maxime « Fais ce que dois, advienne que pourra », Higgins bénéficiait de l’expérience du détachement, pratiquée lors de ses séjours en Orient.
Afficher en entier— Ah, vous voilà ! Vous auriez peut-être mieux fait de rester caché parmi vos roses. Votre grand patron ne tardera pas à rappeler.
— Vous ne parlez pas du Commissioner de Scotland Yard ?
— Si, justement. Il m’a dérangée en pleine cuisine, et je l’ai remis à sa place. Ce n’est pas parce que l’on dirige une bande de brigands et d’incapables que l’on doit se croire tout permis.
Afficher en entierSur un point, Higgins et Mary étaient d’accord ; pas question de partir avant d’avoir dégusté les tartelettes au fromage, le ragoût de mouton aux petits légumes et une tarte aux pommes meringuée d’une finesse inégalée. Un Amarone della Valpolicella, d’un rouge grenat profond, aux notes de baies rouges et de cannelle, à la finale délicate, serait le parfait compagnon de ce savoureux déjeuner.
Afficher en entierÀ soixante-douze ans, le directeur de l’École du crime avait décidé de prendre sa retraite et de léguer au successeur qu’il choisirait le magnifique outil de travail qu’il avait façonné. Dix années d’efforts ininterrompus pour aboutir à un résultat impressionnant, une institution dotée de tous les équipements scientifiques nécessaires pour apprendre aux étudiants comment commettre un crime parfait.
Après son arrestation et pendant un long séjour en prison, sanctionnant un meurtre qu’il ne regrettait nullement, il avait eu le temps de méditer et de préparer sa revanche. La police l’avait coincé à cause de petites erreurs.
Scientifique de formation, il s’était adonné, en cellule, à la lecture d’ouvrages très pointus, allant de la criminologie aux tests ADN. Détenu modèle, à l’évidence décidé à se réinsérer, le condamné avait bénéficié de plusieurs remises de peine. Sitôt libéré, il s’était rendu aux États-Unis pour y fonder sa première School Crime, en toute légalité, en jouant sur l’ambiguïté de l’enseigne. Les élèves avaient cru à un enseignement concernant la criminalité, pas à une formation des assassins… Sauf deux d’entre eux, très doués. Le directeur n’avait conservé que ceux-là. Plusieurs mois de préparation, et la concrétisation : des crimes parfaits. Le bouche-à-oreille fonctionnait, des postulants étaient venus d’Inde, de Chine, du monde arabe et de divers pays européens pour suivre un enseignement très technique qui leur permettrait de tuer en toute impunité.
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