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Dans leur propre cuisine, Monsieur Klompette aimait à créer des plats exotiques, quoique parfois singuliers. Il tenta un jour de faire cuire des cosses de pois remplies de caramel afin de combiner le sucré et le salé. Le résultat s’était révélé suffisamment désastreux pour que Milli renonce aux petits pois comme aux caramels pour le restant de ses jours. Mais Monsieur Klompette ne se laissait pas aussi facilement décourager. Bien que certains de ses plats expérimentaux soient vraiment effrayants, certaines de ses créations étaient tout à fait incroyables, comme son strudel à la poire trempé dans du miel et façonné comme les Alpes suisses. Monsieur Klompette rêvait d’élargir son répertoire et de confectionner, un jour peut-être, un strudel aux fruits de la passion.
Afficher en entierDepuis pas mal de temps, Milli avait l’impression qu’il manquait aussi quelque chose aux habitants. Mais comme elle était incapable de se l’expliquer, elle ne voyait pas l’intérêt d’évoquer ce sujet avec quelqu’un d’autre. Elle ne pouvait pas dire exactement quelle était cette chose qui les avait quittés, mais elle savait qu’il s’agissait de quelque chose d’important, quelque chose d’ inestimable. Au moment où cette histoire commence, Milli ne savait pas qu’il lui appartiendrait de leur restituer cette chose.
Afficher en entierIl se trouve que cette histoire met en scène une fille, une fille jeune et plutôt jolie, au nom fâcheux - quoique extrêmement original, il est vrai – de Millipop Klompette. Bien sûr, il arrivait parfois que Millipop parle aux gens suffisamment longtemps pour qu’ils lui demandent son nom. Elle prenait alors bien soin d’en omettre les trois dernières lettres et s’empressait toujours de dire que pour de solides raisons religieuses, on ne lui avait pas donné de nom de famille.
Par conséquent, pour de solides raisons religieuses, je l’appellerai tout au long de ce livre, simplement Milli.
Afficher en entierQuand on ouvre un livre et que, d’un œil hésitant, on en parcourt la première page, l’élément essentiel qui nous pousse à poursuivre la lecture ou bien à l’abandonner, déçus, c’est la phrase d’ouverture. Après avoir longuement médité sur la phrase d’ouverture du présent livre, je suis arrivée à la conclusion que vous devez l’écrire vous-mêmes.
Malheureusement, si l’imagination n’est pas votre fort, il se peut que vous dégotiez des phrases telles que : « Il était une fois… », « Il y a très, très longtemps… » ou « Dans une contrée magique très, très lointaine… ». QUEL ENNUI !
Afficher en entier- Il faut qu'on mette la main sur cette fiole dont Cartilage se sert pour ouvrir les portes, dit Milli pour la troisième fois.
Mais la seule réponse qu'elle obtint d'Ernest - qui, tel un garçon, avait succombé au plaisir plus immédiat des locomotives - ce fut :
- Broummmmmm !
- C'est un piège ! s'écria Milli en jetant le train par la fenêtre ouverte. Tu ne vois pas qu'on cherche à te séduire avec ses jouets ?
- Je pourrais pas être séduit cinq minutes de plus ? implora Ernest.
- Réveille-toi ! dit Milli, en lui saisissant les épaules et en le secouant pour qu'il retrouve ses esprits.
Mais soudain un hurlement de banshee retentit dans le vestibule.
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