Extraits

Alors, voilà ce que ça fait... Maintenant, je comprends ce que Logan, Pete, et Matt ont ressenti quand ils ont rencontré les femmes avec qui ils allaient passer le reste de leur vie. Parce que je préfère rester là à lui toucher la cheville plutôt que baiser n'importe quelle autre femme au monde.

"Reviens ici", dit-il.

Je me force à rire et cours vers le métro. Il me suit. Je peux à peine entendre ses baskets sur le trottoir, mais je sais qu'il est là. Son ombre me suit, elle submerge presque la mienne, un peu à l'image de la façon dont il prend le pouvoir sur moi.

"Si tu étais un homme, je te ferai un croche-patte et tu t'étalerais" dit-il à mon dos.

"Si tu étais un homme, tu serais capable de me rattraper", lancé-je par-dessus mon épaule.

Il grimace et me rattrape en deux grandes enjambées. "Si j'étais un homme ?" dit-il collant sa bouche à mon oreille pour me grogner les mots. "Tu en doutes ?"

"Prouve-le, mon grand", lui dis-je.

Il secoue la tête. "Pas encore."

J'arrête de marcher et mets mes mains sur mes hanches. "Tu vas me laisse te moquer de ta virilité et ne pas essayer de le prouver ?" demandé-je. (Mord à l'hameçon, Paul).

"Si tu étais un tant soit peu proche de ma virilité, je n'aurais pas à te le prouver."

Les Reed bougent. Ils bougent bien. Je pense que toutes les femmes dans l'auditorium se penchent en avant dans leur siège pour ne pas manquer les mouvements des hanches et les contractions des muscles. Paul soulève même Matt à un moment et le fait tourner, et Sam fait la même chose avec Pete. Je ne peux pas m'arrêter de rire. Même Logan danse, et je peux imaginer le boulot qu'il lui a fallu pour apprendre ce numéro alors qu'il ne peut même pas entendre la musique comme les autres le font. Il peut apprécier la musique, mais d'une autre façon.

- Tu prendras le coup, lui dis-je

- Tu le promets ? demande-t-elle. Elle me sourit.

- Ai-je déjà rompu une promesse que je t'ai faite ?

Elle secoue la tête

- Jamais.

« Je suis en train d’apprendre à te connaître », dit-il d'un ton neutre. Il soulève mon visage avec beaucoup de délicatesse. « Je veux te connaître », avoue-t-il franchement. « Je veux tout savoir. »

Je fais signe à la première personne d’avancer, et il est accompagné d’une petite fille. Elle saute sur mon tabouret.

«  Qu’est-ce que tu voudrais être  ?  » lui demandé-je.

«  Un cornet de glace  !  » dit-elle.

Son père la taquine.

«  Elle ne t’a pas demandé ce que tu voulais manger. Elle t’a demandé ce que tu voulais être.  »

«  Un papillon  !  » crie-t-elle.

Ses bras se resserrent autour de moi, et puis il nous renverse jusqu’à ce qu’il se tienne au-dessus de moi. Il balaye les cheveux de mon visage. Puis il fait une chose à laquelle je ne m’attendais pas. Il rit. C’est un rire qui vient du plus profond de son ventre, et il enfouit son visage dans mon cou. Tout son corps est secoué de rires.

Pdv de Paul

Matt agite une spatule vers la porte. « Va voir si tu peux résoudre le problème. On laissera Hayley jouer avec le ventre de Sky un moment. »

Sky sourit et secoue la tête. « Les jumeaux, c’est quelque chose ! », dit-elle.

Je me lève et pousse ma chaise. « Je n’en ai pas pour longtemps », dis-je. « Vous êtes sûrs que ça ne vous dérange pas ? » Comme s’ils avaient besoin d’un autre enfant.

« Un de plus, un de moins ! » dit Sky. Elle agite sa main dans les airs. « Après un certain temps, on arrête de les compter. Il y en aura un qui criera s’ils ont besoin de quelque chose. Ou si quelqu’un saigne. Tout s’arrange. »

« La mienne est blonde », dis-je. « Elle ressortira de la foule. » Du moins pour l’instant.

Oh, bon à savoir. Peut-être qu’on nourrira celle-là. » Sky regarde Matt et hoche la tête. « Cherche celle qui a les cheveux jaunes. Nourris-la. C’est bon. » Elle tape dans ses mains comme si elle coachait une équipe.

Je ris. Ils sont trop mignons ensemble, ces deux-là !

Rien de ce qui en vaut la peine n'est facile à obtenir.