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— Père ! Des Sgian-Dhubs ?
Angus hocha simplement la tête, attendant qu’Alastar finisse son observation. Le jeune guerrier fit glisser ses doigts le long du manche admirablement travaillé. Une inscription avait été minutieusement sculptée entre les entrelacs vikings formant le motif présent : an onoir, a’ mhisneach, an gaol agus a’ phròis.
— L’honneur, le courage, l’amour et la fierté, récita-t-il, à haute voix.
Il leva enfin les yeux vers son chef et accrocha son regard. Celui-ci fit mine de réfléchir un court instant.
— Les quatre choses que tu ne devras jamais perdre de vue, Alastar. Souviens-toi de cela toute ta vie et puisse celle-ci être longue, mon fils, je te le souhaite du plus profond de mon cœur, dit-il, visiblement ému.
Afficher en entierJe sais ce que tu as au fond de ton cœur, Alastar. Un jour, et j’en suis intimement convaincu, tu seras le grand guerrier que tu rêves d’être. Mais, sois juste et agis toujours avec mesure. Les hommes portent en eux le poids de leurs péchés. Fais en sorte que les tiens n’alourdissent pas tes épaules, au point de ne plus trouver la force de te relever. Tu as la volonté et la ténacité d’un MacKinnon.
Afficher en entierLa bonne humeur retrouvée pour cette seule soirée, la fête s’annonçait réussie. Les hommes avaient sorti leurs instruments de musique et, déjà, dès les premières notes, les messieurs invitèrent les dames à danser. Comme elle s’en était assurée, le uisge beatha et le vin ne manquaient pas. Joyeuse, elle battit la mesure avec son pied et s’autorisa, pour l’occasion, un peu de bière qu’elle se servait, quand les grandes portes de la salle s’ouvrirent sur un mystérieux visiteur.
Il s’agissait, à n’en pas douter, d’un guerrier, à en juger par les deux épées croisées dans son dos et dont, seuls, les pommeaux étaient visibles.
Un ange noir, songea-t-elle, en l’observant s’avancer devant l’assemblée, soudain devenue silencieuse. Marie détailla l’inconnu avec intérêt ; il portait un long manteau en cuir noir, comme l’était le reste de sa tenue, et ses cheveux coupés court étaient adorablement ébouriffés, comme si leur propriétaire avait passé sa main dedans avant de pénétrer dans la pièce. Son regard s’attarda sur le visage de l’individu et, en l’examinant plus attentivement, elle eut un terrible choc. Cette tignasse d’or, ce profil fier, aux traits fins, cette mâchoire carrée et virile ne pouvaient appartenir qu’à un seul homme, un, dont son cœur avait difficilement fait le deuil. Sous la surprise, la cruche qu’elle tenait lui échappa des mains.
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