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Je lui tends la page en question, il ne lui faut que quelques secondes pour lire l'entente. Je peux deviner à quoi il pense en consultant les chiffres, car sa bouche s’ouvre et ses yeux s’arrondissent. Même si je suis à plusieurs mètres de lui, je peux sentir l’énergie dans la pièce changer aussi rapidement que les plans de William.
— Ça dit cent cinquante mille dollars maintenant et deux cent mille dans douze mois.
— Oui.
Il n’hésite pas une seconde.
— Je vais le faire.
Je soupire, frustré qu’Asher ait osé inclure cette option. Nous n’en avons pas discuté d’abord, et je ne sais pas encore si je peux faire confiance à ce gamin.
— Est-ce que tu as lu ce que ça dit ?
— J’ai lu suffisamment.
Il lève son stylo, prêt à signer l’entente sans même savoir dans quoi il s’embarque.
— Je ne crois pas.
— Je sais lire, putain.
Il utilise son doigt pour guider ses yeux le long de chaque ligne.
— Je dois bosser ici pendant un an et je serai payé deux cent mille dollars. C’est une augmentation de cinq cent pourcent sur ce que je fais présentement, alors oui, ça m’intéresse.
— Sais-tu seulement de quel travail il s’agit ?
Je reprends la page.
— Je ne sais pas ? Du boulot d’informatique ?
Il lève les épaules et, après un instant, se met à sourire.
— Sans doute le genre de boulot qu’ils te payent pour faire, mais en mieux.
Ce gamin me tape sur les nerfs.
— Tu as vu ce qui se passait quand tu es entré, non ?
Les joues de William virent au rouge.
— Ouais, je suppose.
— C’est là que tu travaillerais. Sur scène, dans des cages, ou dans des chambres privées avec des clients… qui te feront ce qu’ils veulent.
— Alors je serais…
— Oui, c’est ça, Willy.
À mon tour de sourire.
— Tu serais un prostitué.
Afficher en entier— Eh bien, Willy, êtes-vous prêt à négocier ?
— En quelque sorte.
J’entends un son étouffé au bout de la ligne, comme s’il tentait de camoufler sa voix à l’aide sa main.
— Je le suis, mais les autres membres de mon équipe ne le sont pas.
— Pourquoi ?
Je sens mon estomac se nouer, car je sais ce qu’il va dire.
— Est-ce qu’ils veulent plus d’argent ?
— Non.
Il soupire et je peux presque sentir sa frustration.
— Ils n’en ont rien à foutre du fric, mais moi si. J’en ai besoin.
Putain.
— Eh bien, j’ai besoin que vous dégagiez tous de mes putains de serveurs. Alors, on dirait bien que nous sommes devant une impasse.
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