Commentaires

J’ai vraiment apprécié cette lecture, ce bouquin étant une vraie peinture de la société sous tous ses angles.

J’ai aimé la prise de conscience de Ralph (la narrateur) par rapport à certains aspects. Il se retrouve parfois dans des situations courantes pour les femmes et se rendra alors compte du fait que cela pèse sur ses épaules. Mais j’ai également aimé les nuances qui sont faites et pour moi la conclusion de ce livre serait vraiment la suivante : Spoiler(cliquez pour révéler) ni l’homme ni la femme ne peut dominer l’autre, le secret c’est l’équilibre. Tout réside dans l’éducation, des uns et des autres.

A côté de cela, gros coup de cœur pour l’écriture de l’auteur. Le vocabulaire utilisé, les tournures de phrases, c’était vraiment un plaisir d’avoir ce niveau de langage. Du coup je peux dire que j’ai lu cet ouvrage avec alacrité ;o)

Un très bon livre! Une belle découverte!

Écrit en 1974, l’auteur est à l’avant-garde du néo-féminisme dans ce roman joliment ficelé.

L’écriture de l’auteur est soutenue et accessible, sans être trop gourmande en énergie. Un vrai tourne-page!

Je vous passe l’histoire pour en venir au personnage principal qui, au vu des commentaires féminins que j’ai pu lire, dérange par son obsession sexuelle. Mais remettons nous dans le contexte, Ralph vit la misère sexuelle et affective dans le camp où il est « protégé », c’est tout à fait normal qu’il fantasme.

Et je trouve au contraire, que l’auteur retranscrit très bien ce que ressent ce pauvre homme méprisé et rabaissé par le sexe féminin dans cette nouvelle société, lui qui était au sommet de la pyramide au temps du patriarcat.

Rappelons également à ces commentatrices que l’homme et la femme ne sont pas égaux face aux besoins physiologiques, et que tout homme normalement constitué ne peut pas mettre sa libido en dormance.

Bref, un livre à lire, aussi bien pour les hommes que pour les femmes, et qui relate fort bien les risques de dérives des politiques ou mouvements extrémistes qui finissent bien souvent par se retourner contre leurs instigateurs ou plutôt, instigatrices dans notre cas.

Un résumé ? : bof, bof et bof. Les descriptions des personnages sont toujours les mêmes, les femmes prennent le pouvoir ? Alors forcément, on fait face à une misandrie pure et dure. Le personnage principal passe son temps à se plaindre, à se laisser porter et à vouloir coucher avec tout le monde ! Non vraiment, ce bouquin est plutôt mauvais.

Conseillé par un anti-féministe sur FB, ce livre montre au contraire très bien les inégalités femmes-hommes dans notre monde

Ce roman me fait penser à "Le pouvoir" de Naomi Alderman, que j'ai lu peu avant ce roman. L'idée est, dans les grandes lignes, similaires : les femme se retrouvent dans une position de domination face aux hommes, et des changements s'opèrent dans la société alors qu'elles prennent le pouvoir. Je n'avais pas été convaincue par "Le pouvoir", mais j'ai voulu donner sa chance à "Les hommes protégés" car je trouve le concept très intéressant, et je voulais voir une autre manière de le développer. Si j'ai plus apprécié ce roman de Robert Merle, je ne suis à nouveau toutefois pas entièrement convaincue.

Ici, les femmes se retrouvent en position de pouvoir car une épidémie d'une maladie se propage, et celle-ci ne touche que les hommes (à partir d'un certain âge). Les hommes meurent donc en masse, et il faut bien continuer à gouverner : les femmes prennent donc la place des hommes aux positions de pouvoir, petit à petit. S'en suit alors l'établissement de lois restrictives vis à vis des hommes, de la discrimination envers certains... Les rôles s'inversent !

On suit le Dr Ralph Martinelli, placé sous protection avec d'autres personnes à Blueville, où il est en charge de développer un vaccin contre la maladie. La vie va devenir de plus en plus difficile à vivre pour notre cher docteur, qui petit à petit va se rebeller et réaliser certaines choses sur l'état de son pays.

Je dois dire que j'ai détesté Ralph. Cet homme est pourtant très intelligent. Mais tout, de sa part, était sexuel. Il ne se passait pas une page sans une réflexion sur ses attirances, sur le physique d'un tel ou d'une telle, ses frustrations ou envies... Je ne le voyais que comme un obsédé sexuel. Il ne pensais qu'à cela. C'était à se demander si il travaillait vraiment sur son vaccin ! J'ai des sentiments partagés sur Anita : c'est une femme forte qui sait ce qu'elle veut et qui ne se laisse pas faire. De ce côté-ci, je l'admire beaucoup. Mais d'un autre côté, je l'ai trouvé sans cœur, froide, et au final sans réelle personnalité. Mais cela est, je pense, voulu, est dû à son obsession pour son travail. Ce qui peut pousser à remettre en question notre vision de l'ambition professionnelle. Les autres personnages féminins, notamment Burage et Jackie, son intéressants, mais je les ai également trouvées grossières, peu attachantes. Les relations entre les personnages sont ambiguës, difficiles à cause de la situation sociétale. Elles évoluent petit à petit, de façon réelle, mais en même temps, je n'aimais pas du tout les relations entre les personnages, que je trouvais souvent tout de même fausses.

L'intrigue en elle-même est asse intéressante. Son évolution m'a semblé logique, et avec un bon timing. J'ai beaucoup aimé suivre les changements de pouvoir, de lois, dans les relations entre Etats... J'ai aimé tout ces jeux de pouvoirs, que j'ai trouvé très passionnants et qui se développaient de façon réaliste. Je pense que sur ce point, il y a dû avoir pas mal de recherches pour faire en sorte que tout cela soit cohérent. Du côté du Dr, j'ai été moins passionnée. L'intrigue avance petit à petit sur ce point, parfois je me demandais où on allait. J'avais cependant très envie de savoir ce qui allait arriver après. La fin m'a beaucoup plu, et en même temps pas trop par certains points. Mais elle pousse à imaginer ce que cette société peut devenir dans le futur, ce que notre société pourrait être aujourd'hui si ce qui arrive dans ce livre, ancrés dans les années 1970, était vraiment arrivé.

En bref, le concept est assez bien développé pour moi, et ce livre pousse à remettre en question l'égalité femmes-hommes, les jeux de pouvoirs, les relations entre Etats. Cependant, des personnages exécrables et des relations étranges entre eux gâchent le plaisir.

Suite à une épidémie d'encephalite 16, la plupart des hommes sont morts. S'installe alors un régime politique et social où les femmes remplacent l'homme à la tête du pays et de tous les postes importants. Le docteur Martinelli travaille sur le vaccin contre l'encéphalite 16. Il s'aperçoit que le gouvernement féminin extrémiste ne cherche en aucun cas à diffuser le vaccin. Fuyant l'enclos dans lequel il poursuit ses recherches, il sera à l'origine - avec ses collègues féminines - du renversement de ce régime totalitaire.

Un livre que tous les hommes devraient lire. Le fait de se retrouver à la place des femmes dans une société matchiste est un vrai cauchemar. Même si la situation de la femme a beaucoup évolué depuis les années 70, il reste du chemin à parcourir.

Ce n'est que maintenant que je me rends compte que l'on peut mettre en parallèle d'une part la disparition du masculin humain dans un futur lointain comme décrit dans "Les Hommes protégés" et d'autre part du féminin dans un passé tout aussi lointain relaté dans "Le premier siècle après Béatrice" de Maalouf.

La thématique de ces deux romans est similaire bien que les genres littéraires soient différents: d'une part une science-fiction mâtinée de Hard-science et d'autre part une forme de fantastique assaisonné de mythes.

Le grand avantage pour procéder à cette comparaison, c'est l'un et l'autre ont été écrit nativement en français: le traducteur n'est pas à considérer.

J'ai aimé l'un et l'autre livre.

Un livre qui, si j'ose dire, renverse les idées reçues des années passées: l'homme se retrouve seul dans un univers féminin...

passionnant !!!