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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-06T23:11:42+01:00

Remontons de dix-sept années dans le temps.

Le jeune Satomi Yoshizane n’était lors qu’un guerrier défait et privé de maître, dont la fuite s’achevait dans cette province d’Awa, avec pour seule compagnie ses vassaux Sugikura Kisonosuke et Horiuchi Kurando.

En ces temps de guerres civiles3 où les amis d’hier devenaient les ennemis d’aujourd’hui, les huit provinces de l’Est de la passe4 étaient plongées dans le chaos – qui perdurait – provoqué par les incessants complots, trahisons et guerres mettant aux prises le shôgun de Kyôto et le vice-shôgun gouvernant la région de l’Est, ce même kubô du Kantô à ses seconds, gouverneurs de la région, et ces derniers aux puissantes familles locales. Et ces troubles sans fin culminèrent lors de la guerre des Yûki, il y avait de cela dix-sept ans.

Yûki Ujitomo ayant pris les armes en faveur du fils que laissait le kubô du Kantô Ashikaga Mochiuji, défait par son second le vice-shôgun Uesugi Norizane, le shôgun ainsi que le même vice-shôgun Uesugi lancèrent leurs forces conjointes à l’assaut de son château, qui finit par tomber au bout d’un siège de trois ans, à la quatrième lune de l’an un de l’ère Kakitsu [1441].

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-06T23:11:33+01:00

Yoshizane lui aussi se tut, le souffle coupé.

Une sorte de grondement sourd issu du tréfonds de la terre venait de jaillir de la gueule de Yatsufusa.

Que ce dernier ne fût point un chien quelconque, Yoshizane n’était pas sans le savoir. Non seulement sa taille phénoménale et sa silhouette, mais encore le fait qu’il comprît le langage des hommes disaient dans quelle mesure il surpassait ses congénères.

Si ceci expliquait que Yoshizane se fût laissé aller malgré lui à faire cette proposition, il n’en demeurait pas moins que Yatsufusa était un chien et rien d’autre. « Je m’égare, songea-t-il, recouvrant ses esprits. Ce sont là des paroles dictées par ma détresse et mon courroux, elles n’ont pas lieu d’être émises par quelqu’un qui a qualité de seigneur. »

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-06T23:11:12+01:00

Son domaine couvrait les Heguri et Nagasa, deux des quatre comtés qui composaient la province d’Awa. Pour une raison inexpliquée, la maladie s’était déclarée l’année précédente dans les rizières de ces deux seuls comtés, et les récoltes avaient été désastreuses. Le magnanime Yoshizane n’avait pu se résoudre à exiger l’impôt en nature dû par ses croquants, si bien que les réserves de subsistances du château avaient fondu, au point, l’été venu, de ne plus couvrir que les besoins de quelques jours. Il avait alors demandé l’aide du seigneur voisin, Anzai Kagetsura.

Il faut savoir que, quelques années plus tôt, les deux comtés d’Awa et d’Asahina sur lesquels gouvernait ce dernier avaient été eux aussi victimes des insectes et, à cette occasion, Yoshizane avait accédé à la demande de secours de son voisin en lui faisant cadeau de cinq mille balles de riz.

C’était le jeune intendant Kanamari Daisuke qui avait été désigné comme émissaire et s’était rendu au château de Tateyama, résidence d’Anzai, mais depuis on ne l’avait toujours pas vu revenir. On en était encore à l’espérer lorsque, à sa place, avait surgi l’armée d’Anzai, forte de plus de deux mille hommes.

Kagetsura, dont depuis bien longtemps la réputation de vilenie n’était plus à faire, avait certainement décidé cette attaque dès qu’il avait appris de la bouche de l’envoyé que le château de Takita ne disposait que de quelques jours de provisions. On ne pouvait douter que Kanamari Daisuke eût été assassiné pour qu’il ne pût donner l’alerte.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-06T23:11:07+01:00

An deux de l’ère Chôroku [1458] – autrement dit sous le règne de Yoshimasa, huitième shôgun Ashikaga1. L’année précédente, Ota Dôkan avait ordonné l’érection du premier château fort de la région du Kantô, au lieu-dit Edo. On était à la huitième lune : dans la province d’Awa, le château de Takita était sur le point de tomber.

Ce soir-là, accompagné de son fils héritier Yoshinari, âgé de seize ans, et de ses deux intendants, le seigneur Satomi Yoshizane marchait dans la basse-cour du château. Bien qu’encore dans la trentaine, il s’aidait d’une canne. Non qu’il eût été blessé ; il était affamé. De même ses trois compagnons qui chancelaient, pareils à des ombres humaines flottant au fond de l’eau.

Assiégés depuis une décade, ils n’avaient eu de vivres que les trois premiers jours et, depuis, la garnison entière ne s’était autant dire rien mis sous la dent. C’est à se demander comment ils avaient pu résister jusqu’ici.

Le vent qui soufflait à la pluie s’était levé quelque deux heures plus tôt et, à l’entour des quatre hommes, tout ondoyait comme s’ils s’étaient véritablement trouvés sous la surface des eaux. Scène lugubre, où ils rencontraient à chaque pas le cadavre d’un soldat tombé d’inanition ou en devinaient d’autres, encore vivants mais se mouvant en gestes indolents.

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