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Charles prit enfin le temps de se diriger vers ce qui restait de son foyer, un amas de poutres calcinées, enchevêtrées dans des morceaux de toiture. Quelques gargouilles et modillons avaient survécu au désastre. Les balustres en fer forgé du perron central se tenaient à ses pieds, plantés là dans le sol comme les grilles d’un vieux cimetière à l’abandon. À cet instant, une terrible mélancolie le gagna. Sa vie venait de sombrer brutalement, son destin lui échappait, mais son esprit fataliste et combatif le maintenait debout pour affronter la douleur en repoussant la colère.

En déambulant vers les dépendances, il croise Chivard pour qui il avait déjà le plus grand mépris. Il juge vite les gens, les catégorise, les trie et les astreint à leur simple tâche. Charles domine, tranche et décide. C’est son devoir de chef de clan de préserver les dernières valeurs de son monde, celles de la ruralité presque « féodale », de l’honneur et du patrimoine ancestral.

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Héritier du domaine familial, après avoir repris l’entreprise du père à la mort de ce dernier, Charles avait développé puis modernisé cet établissement spécialisé dans l’exploitation forestière et la transformation du bois. Le siège social et son bureau principal se situaient au rez-de-chaussée du château. Cette vie de campagnard, un peu à l’écart du monde, il l’avait choisie convainquant sa femme de s’y installer pour fonder une famille. L’affaire tournait correctement et employait une dizaine de personnes. Des rentrées foncières liées aux fermages des terres agricoles complétaient ses revenus. Une vie aisée, très confortable, dans un décor d’antan où les nouvelles technologies s’entremêlaient avec le mobilier d’époque.

L’inspecteur chargé de l’investigation était présent sur les lieux du drame depuis plus de six heures. Peu habitué à ce genre de tragédie au cœur d’une paisible bourgade, son approche était plutôt maladroite envers Charles. Âgé d’environ 50 ans, il dirigeait les enquêtes depuis 7 ans à la gendarmerie localisée à quelques kilomètres au sud de la propriété. Il avait rencontré une fois par le passé la famille Madens au château lors d’un conflit qui opposait Charles à l’un de ses fermiers, petite affaire sans conséquence qui valut au dit métayer un simple rappel à l’ordre de la maréchaussée.

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Au château du Lézier, la tempête redouble d’intensité en cette fin août. La famille Madens se réfugie à l’étage dans la chambre parentale. Au cœur du parc, les rafales couchent les arbres, les éclairs fendent le ciel, des averses diluviennes labourent les sols. Une nuit terrifiante se prépare au-dessus du domaine.

La mère apeurée enserre ses deux enfants contre sa poitrine dans l’attente d’une accalmie passagère afin que ses petits anges puissent enfin s’endormir. Son mari, Charles, absent pour affaires, laissa la famille seule pour le week-end. Dans la furie nocturne, les coups de tonnerre claquent, des grêlons brisent la fenêtre de la tourelle érigée au nord du château. Un bruit sourd se distingue du vacarme environnant. Une odeur âcre envahit la chambre. L’épaisse fumée dégagée par les flammes tapisse le parquet. Il est trop tard… les petits anges endormis sont déjà montés au ciel.

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Au nord de la vallée de la Loire se trouve le Haut-Anjou, une région historique parsemée d’un grand nombre de châteaux et demeures privés. La ruralité a su préserver une vie traditionnelle et discrète. Un territoire où les extrêmes cohabitent en harmonie partageant une valeur commune : la terre. Certains hommes modernes y ont trouvé refuge face à un monde en perpétuel mouvement. Ici, on prend le temps des choses, on devient contemplatif, on remercie chaque matin d’avoir encore la possibilité d’entrevoir ces petits bonheurs cachés. La simplicité des personnes et le respect du passé en font un endroit unique pour qui sait s’y attarder.

De nombreuses demeures de plaisance, bâties au 19e siècle, s’égrainent au fil du bocage, suivant le cours de la Mayenne jusqu’aux rives ligériennes. De riches familles d’industriels ou de notables choisirent cette contrée pour la douceur de son climat et la proximité de la cité des Ducs d’Anjou.

À l’été 2010, le canton de Villers subit des orages d’une extrême violence. Les gens de la terre appellent cela le râle divin. En fin de semaine, un homme quitte sa propriété pour se rendre à la « capitale ». Ses affaires l’obligent chaque mois à abandonner temporairement le bastion familial, à la rencontre de ces fous entassés dans la grande métropole, avides de reconnaissance et de notoriété expresse. Un moment difficile à supporter. Son choix de vie le confortait dans une philosophie à contre-courant. Il recherchait les sensations d’antan où l’homme était selon lui encore au centre de son destin. Il voulait ressentir le bonheur et les odeurs de ce passé que le progrès avait terrassés.

Cette petite noblesse de province, embourgeoisée et bien organisée, permettait aux femmes de trouver besogne sans quitter le fief. Ce fut le cas de madame qui tenait la maison et orchestrait un quotidien assez paisible. Les deux enfants et l’intendance rythmaient ses journées. Le soir venu, quand monsieur avait fini de s’affairer, le couple pouvait enfin partager un souper au calme. Ils s’installaient au centre de la salle à manger, tapissée par les portraits d’ancêtres et les scènes de chasses, où trônait une cheminée monumentale en bois sculpté. Madame détestait rester seule avec sa progéniture dans cette bâtisse entourée par une forêt de grands chênes. L’isolement et les bruits nocturnes de la nature plongeaient souvent ce lieu dans une atmosphère angoissante et oppressante.

Le temps fige les éléments, le destin les fait basculer !

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« Le hasard, c’est Dieu qui se promène incognito. »

Albert Einstein.

« Il n’y a rien de plus triste qu’une vie sans hasard. »

Honoré de Balzac.

« Quand un homme marche vers son destin, il est bien souvent forcé de changer de direction. »

Paulo Coelho.

« L’on ne peut goûter à la saveur des jours que si l’on se dérobe à l’obligation d’avoir un destin. »

Emil Michel Cioran.

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La liberté des trajectoires, prise par les choix individuels, croise parfois les sentiers du hasard.

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