Ajouter un extrait
Liste des extraits
Suzanne courut vers les escaliers en entendant le choc de la chute. Elle découvrit son mari inanimé sur le carrelage de l'entrée. Elle comprit tout de suite qu'il était mort. Suzanne hurla et éclata en sanglots en se précipitant à côté de son mari.
Maxime emporta le secret inavouable de Simon Shimansky dans sa tombe.
Afficher en entierIl semblerait qu’avec l’arrivée du nouveau ministre de l’Intérieur place Beauvau un changement radical va être effectué au plus haut niveau de la police judiciaire. Il se pourrait que plusieurs têtes tombent dans les prochaines heures. En off, le ministre précise qu’il ne fait pas cela par plaisir mais par devoir. Qu’il aime bousculer les choses et qu’il assume toujours ce qu’il fait. Il promet aussi vouloir renouer le lien entre le gouvernement, les forces de l’ordre et les Français…
Afficher en entierArnaud restait assis derrière son volant tout en fixant son téléphone portable. Devait-il appeler son père pour s’excuser et lui dire ce qu’il avait trouvé dans le grenier ? Il n’en savait absolument rien. Il ne cessait de composer le numéro sans appuyer sur la petite icône appel. Cela faisait une demi-heure qu’il s’était réfugié dans son véhicule après sa visite ratée à la galerie.
Afficher en entierLa grille de la galerie finissait de couiner quand Arnaud surgit. Il s’efforça d’afficher son plus beau sourire pour qu’une fois le rideau de fer complètement ouvert, il puisse pousser la porte et entrer comme un client lambda. Arnaud fut accueilli par une jeune demoiselle très souriante mais surprise de voir un visiteur si tôt dans la matinée.
Afficher en entierDans l’assiette, les tartines de pain grillé répandaient une odeur qu’Arnaud n’avait pas sentie depuis des années. Assis à la table de la cuisine, il dégustait ce café au lait que sa maman faisait avec talent. Les souvenirs lui remontaient aussi rapidement qu’un lézard sur un mur de pierre. Il se revoyait adolescent en train de prendre le petit déjeuner en lisant une bande dessinée… Que c’était loin ces moments insouciants, souffla-t-il. Il se demanda, tout en croquant dans sa tartine beurrée, comment il allait pouvoir lancer la conversation avec son père.
Afficher en entierBerlin n’est plus le Berlin que j’ai aimé. Berlin n’est plus le Berlin conquérant. Les bombardements ont complètement rasé cette ville que j’aimerai toute ma vie et au plus profond de mon âme. La poussière colle aux vêtements comme la peste. Je ne peux plus rester ici. Il faut que je trouve un moyen de partir. L’important, c’est que mon plan a fonctionné. À l’heure qu’il est, je suis certain qu’IL est sain et sauf et, surtout, loin de cette ville fantôme. Heureusement pour lui. Heureusement pour nous.
Afficher en entierLa pluie avait laissé sa place à un soleil qui chauffait le crâne d’Arnaud comme un brasero sur une terrasse parisienne qui facturait un expresso 4,50 euros. En route pour récupérer sa voiture, il se posait des questions. Son métier lui avait appris à percevoir quand on essayait de cacher la vérité. Et il avait aperçu dans les yeux de son père un éclair de culpabilité ainsi qu’une fraction de nano-seconde de déstabilisation. Que pouvait lui dissimuler son père ?
Afficher en entierLe Balto ressemblait à certains troquets que l’on pouvait croiser en se baladant dans les rues de Paris ; un peu vieillot, du lino gris au sol et des banquettes en similicuir usées jusqu’à la corde. L’odeur de la cigarette avait disparu depuis la loi Évin, mais le bureau de tabac, situé à l’entrée, vendait toujours des clopes. Quant au comptoir en zinc, il était pris d’assaut par des habitués qui passaient leur temps à acheter des jeux de grattage en s’accompagnant, bien entendu, d’un petit verre de blanc qui nouait l’estomac comme du Paic citron.
Afficher en entierLa pluie qui s’abattait sur la capitale depuis la veille au soir empêchait Arnaud Shimansky de distinguer quoi que ce soit. Malgré l’action effrénée de ses essuie-glaces, rien n’y faisait. Il lui était impossible de conduire dans ces conditions. Il fallait qu’il trouve, rapidement, une place de parking. À travers sa vitre embuée, il repéra un emplacement libre… mais réservé aux personnes souffrant de handicap. Ce qui venait de lui traverser l’esprit était mal – il le savait –, mais s’il ne le faisait pas, il raterait l’enterrement de son grand-père. Inimaginable.
Afficher en entier