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Tandis que Silmadïn tenait son public en haleine avec ses pitreries, Aren, captivé par l'apparition, ne percevait plus qu'un brouhaha diffus. L'inconnue, là-bas, échangeait quelques mots avec le tenancier. Elle fit rouler des pièces sur le bois du bar. Ce faisant, elle ouvrit son long manteau, révélant une armure de cuir noir. L'elfe demeurait fasciné par la belle guerrière, qui se dirigeait à présent vers l'escalier, dont elle gravit péniblement les premières marches.
Afficher en entierDans la lumière de son bâton, Aren découvrit que l'étroit corridor s'était mué en une allée aux dimensions de cathédrale. Le plafond en ogive se perdait dans l'obscurité, hors des limites du halo lumineux. Les parois ouvragées, gravées d’innombrables runes, ne laissaient pas le moindre doute aux trois aventuriers : ils venaient d'entrer dans une ancienne cité naine.
Afficher en entierHolà ! rugit Artruch. Vous êtes sur mon territoire, étrangers !
Les deux vagabonds restèrent impassibles. Ils se redressèrent lentement. Le premier était mince et élancé. Son compagnon était plus petit et trapu. Une longue barbe rousse débordait de sa capuche. Il en lissa les mèches rebelles, puis fit un pas en avant et leva la main en signe d'apaisement :
- Salut à toi. Pardonne notre intrusion. Nous ne savions pas que ces terres t'appartenaient...
Artruch ignora l'ironie, et lui coupa la parole d'un rire cruel :
- Vous le savez à présent ! Ma loi est simple, et applicable immédiatement: pour continuer, il vous faut payer.
Le vagabond barbu releva son capuchon, dévoilant un visage ferme, encadré de cheveux nattés et retenu en une épaisse queue-de-cheval. Ses yeux sombres plongèrent dans ceux d'Artruch :
- Je suis Silmadïn le nain, et voici mon compagnon, Aren. Nous ne cherchons pas les ennuis...
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