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Commentaire de AuBazartdesMots

Les Papillons cloués


Commentaire ajouté par AuBazartdesMots 2019-07-05T16:59:51+02:00

Selon une formule bien connue, il y a 3 personnes en nous: celle que nous croyons être, celle que nous cherchons à montrer, et celle que l’on est réellement. Mais je trouve ce chiffre réducteur. Nous sommes multiples, et selon le public, l’instant ou tout simplement l’humeur du moment, nous montrons une facette de nous, élément miroitant qui peut se montrer des plus changeants.

De Nathan, l’auteur, j’ai d’abord connu l’enseignant, le collègue de français qui a sympathisé avec moi alors que je n’étais qu’une TZR en errance entre divers établissements. Nous avons papoté, évoqué multiples rêves de torture envers certains élèves, attendu ensemble avec une impatience de moins en moins dissimulée au fil des mois la sonnerie annonciatrice de la fin des réunions …

Puis j’ai découvert l’auteur, avec notamment Le Bal des Oubliés déjà chroniqué sur le blog. J’ai rencontré une plume inspirée, un style ciselé et des phrases travaillées. J’ai trouvé un recueil de nouvelles qui m’a plu.

Puis j’ai découvert le fan de Disney, le maniaque de steelbooks, le tatoué, celui qui validerait mon intérêt un peu honteux pour l’Eurovision, un être parfois sarcastique qui me fait bien rire, même quand c’est à mes dépens. J’ai découvert aussi son talent pour les scènes de ménage, mais c’est un autre sujet.

C’est avec plein d’entrain que j’ai ouvert son ouvrage « Les Papillons Cloués »… et plutôt perdue que je l’ai refermé. Rares ont été les fois où un ouvrage a été aussi intriguant pour moi. Peut être parce que je n’ai cessé de m’interroger sur qui était le héros. Est-ce Nathan? Est-ce son alter ego Jordan? A quel point Jordan est Nathan? Sans prévenir, je me suis retrouvée plongée dans les pensées de quelqu’un que je connais. Et je me suis demandée du coup s’il allait bien, à quel point les problématiques évoquées étaient réelles, j’ai essayé de démêler le vrai du fictif. Mission impossible il me semble, tant les deux sont inextricablement liés.

J’ai toujours aimé être bousculée dans mes lectures, j’ai toujours apprécié trouver des livres qui me questionnent et remettent en question ma façon d’appréhender le monde et les personnes. Et ce livre a suscité beaucoup de questions, beaucoup d’énigmes qui ont été résolues en partie du moins au fur et à mesure de ma lecture.

Le style d’écriture de Nathan a pour moi gagné en maturité, c’est certain. J’évoquais dans la chronique portant sur Le Bal des Oubliés le fait que les descriptions sont choisis de manière si soigneuse et élaborée que l’esprit fatigue devant tant de verve… Dans cet ouvrage, cela va mieux. Le phrasé est plus accessible et la lecture est donc plus fluide, sans perdre pour autant en qualité.

J’ai aimé la poésie du passage qui donne son titre aux livres, et ne résiste pas à l’envie de vous en faire découvrir quelques lignes:

» Il y avait aussi un cadre glauque, dans lequel ma grand-mère avait habilement épinglé de magnifiques papillons. Presque toutes les couleurs étaient représentées par les vingt spécimens scellés sur le velours du fond. (…) Ces ailes sublimes, contraintes de restées clouées derrière une vitre, n’étaient-elles pas la parfaite incarnation de notre famille? Aux couleurs diverses correspondaient les caractères et désirs hétéroclites des membres de ma dynastie alors que les épingles castratrices suggéraient les compressions sociales et religieuses. »

L’ouvrage de Nathan questionne, c’est le moins qu’on puisse dire. Je l’évoquais en début d’article, on ne peut que s’interroger sur l’image qu’on donne à voir au monde. Plus loin dans le livre, grâce notamment à ce passage, on se demande à quel point notre famille nous hante et nous oppresse. De par son comportement comme par le passif de nos parents / grands parents, qui infligent souvent leurs propres doutes. On s’interroge sur le nombre d’épingles qui nous freinent, et sur comment les ôter pour enfin voler de nos propres ailes sans se préoccuper du point de vue d’autrui.

Cette image des papillons cloués est vraiment belle, je trouve. Elle se réfère aux natures mortes, un rapprochement quelque peu inquiétant quand on songe qu’ici, c’est une allégorie de personnes bien vivantes. Le fait de maîtriser par le biais d’outils froids quelque chose d’éphémère et de beau est bien triste, aussi, et évoque de manière élégante l’oppression que peut nous infliger notre famille…

A la fin du livre, Nathan parle de l’image qu’il renvoie à sa famille, de ses études qui créent une distance avec ses parents au sens large, et se pose la question de pourquoi il écrit. Sa raison (« j’écris parce que j’existe ») est la plus belle qui soit, et je ne puis que l’encourager à continuer.

Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup apprécié l’ouvrage de Nathan et ai hâte de lire le roman suivant!

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