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Extrait ajouté par Paraffine 2021-07-06T21:36:50+02:00

– Ainsi, monsieur Cottin, vous venez m’annoncer que je suis ruinée !

– Ruinée, ma chère enfant, comme peut l’être une grande princesse, c’est-à-dire avec de beaux restes, des espérances de glaner de-ci, de-là d’importants héritages, un crédit toujours haut chez les banquiers et les fournisseurs… En un mot, avec cette facilité qui n’existe qu’en France de continuer, malgré l’accumulation des dettes, de susciter un respect infini et d’autant plus considérable que les déficits sont abyssaux.

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Extrait ajouté par Paraffine 2021-07-06T21:36:07+02:00

La différence entre les deux sœurs résidait surtout dans leur caractère : autant la première était calme, sachant dissimuler la violence des orages qui la tourmentaient, autant la seconde était vive, immédiatement perchée sur des tons aigres, tapant du talon à la plus petite contrariété. Mme de Nemours aimait à dire que Marie-Jeanne Baptiste était une « landore » – une paresseuse – et Marie-Françoise Élisabeth, du vif-argent.

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Extrait ajouté par Paraffine 2021-07-06T21:34:41+02:00

À cette époque, aux premières semaines de l’an 1654, dans le moment du complet rétablissement des affaires du roi et de son mentor, la maison des Filles de Sainte-Marie commença de trembler sur ses bases. Les airs de supériorité que se donnaient les Mazarinettes, pour être les nièces d’un homme qui avait restauré les affaires de la France, renversèrent les règles de l’ordre et de la discipline jusqu’à perturber le sommeil de la vieille Mme de Nonneville, la préfète des études, qui, du temps des troubles suscités dans Paris par la régence de Marie de Médicis, en avait pourtant vu bien d’autres.

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Extrait ajouté par Paraffine 2021-07-06T21:32:53+02:00

– Le mariage est une loterie, osa Jeanne Baptiste, en rougissant.

– Une loterie où les plus malignes s’entendent à toucher le gros lot ! Les maris qu’on nous proposera seront certainement mal assortis avec nous : des barbons, de jeunes puceaux… Mais si nous sommes habiles, le bonheur sera à notre portée.

– Comment cela ? demanda Mlle de Nemours au risque de passer un peu plus pour une oie blanche.

– Vous ne comprenez décidément rien à force de lire vos romans qui, même écrits par des femmes, sont arrangés selon l’image qu’on se fait dans ce pays du mariage toujours tourné au contentement des mâles. Eh bien, petite sotte, le bonheur il faut se le tailler nous-mêmes dans le peu de drap qu’on nous laisse ! Discrètement ! Sans faire de bruit. Moi je sens déjà que ce plaisir-là sera comme les gâteaux qu’on confectionne soi-même et qui sont autrement plus goûteux que ceux qu’on va chercher au fournil des boulangers.

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Extrait ajouté par Paraffine 2021-07-06T21:31:51+02:00

Mme de Nemours, ponctuelle dans ses dévotions, exacte dans ses charités comme toutes les femmes de la maison de Bourbon, avait de plus, héritée de sa mère et de sa grand-mère, la vénération de la vie réglée des maisons conventuelles. Élevée au rythme du carillon des religieuses capucines dont elle venait de retrouver les sonnailles depuis son retour forcé chez son père, elle accompagnait souvent lorsqu’elle était seule, fredonnant ou chantant, les cantiques et les litanies qui, tout au long du jour, se déversaient dans les cours du palais familial. La foi de la duchesse était ardente. Elle était même devenue compulsive depuis la mort tragique de son mari, à tel point qu’on la retrouvait parfois, les bras en croix, allongée dans son petit oratoire, la face contre le carreau froid.

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Extrait ajouté par Paraffine 2021-07-06T21:29:30+02:00

– Madame, si j’osais, ajouta sœur Germaine en se campant devant la princesse les deux mains sur les hanches, je vous dirais qu’il y a plus de jugeote dans la tête d’une paysanne que dans celle d’une grande dame qui vit comme enfermée dans une bulle de savon… Le peu que j’ai su jusqu’à mes treize ans que je suis arrivée ici, je le tiens de ma mère qui m’a appris à blanchir le linge, à tuer un poulet, à coudre des soufflets sous les manches des chemises des hommes, pour qu’ils travaillent plus à leur aise aux champs, et à faire mes prières. Avec ça, on va loin ! Quant à vous, vous devez apprendre à vos filles des choses tout aussi simples, même si ce sont des choses de princesses. Puisque je doute fort que, dans l’avenir, elles aient à tuer un poulet…

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Extrait ajouté par Crumble01 2020-10-27T22:16:40+01:00

- On en nous aime pas, on ne nous considère pas, on ne nous aimera ni ne nous considérera jamais ici, répétait-elle tous les matins, appuyée de ses cadettes Marie et Hortense, à l'adresse de Melle de Nemours et de sa soeur. Vous, parce que vous êtes d'une race bâtarde, et nous, parce que nous sommes les nièces d'un homme détesté, d'un étranger. On ne cesse de nous le faire sentir. C'est donc à nous d'écraser ces jaloux du pétillement de notre esprit, de notre mordant et des brillants mariages que nous ferons toutes immanquablement bientôt.

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