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Extrait ajouté par Angelyck 2021-09-28T23:33:58+02:00

Jack

 

Où suis-je ? Je cligne plusieurs fois des yeux et la chambre d’hôtel se précise peu à peu sous la vive lumière matinale de Las Vegas. Ce n’est pas ma chambre. Je suis assoiffé et ma tête me fait un mal de chien. L’enterrement de vie de garçon a dû être sacrément déchaîné, hier soir. Évidemment, puisqu’en tant que témoin, c’est moi qui l’ai organisée. Et j’ai fait ça bien. Moi et les gars avons quitté New York pour Las Vegas et avons tout fait – jeux, boissons, strip clubs. Autant faire la totale avant que mon meilleur ami se retrouve enchaîné pour la vie. Le pauvre. Je roule sur le flanc et découvre face à moi l’objet le plus alarmant qu’un célibataire endurci comme moi puisse trouver…

Un voile de mariage, posé sur la table de chevet.

Je me hisse sur un coude et remarque une robe blanche à paillettes, drapée sur une chaise. Une robe de mariée ? Attendez. Je me souviens de cette robe. Il y avait une fête d’enterrement de vie de jeune fille dans l’un des clubs de strip-tease, et j’ai dansé avec une femme qui portait cette robe blanche et sexy. Mon esprit est embrouillé, j’ai du mal à me souvenir des détails, après ça. Zut. Est-ce que j’ai volé la mariée de quelqu’un ? Elle n’était même pas mon genre… très sérieuse et innocente, à rougir tout le temps alors qu’elle flirtait avec moi. C’est très mauvais signe.

Je scrute la pièce autour de moi et remarque une paire de talons aiguilles rouge dans le coin. Aucun signe de la mariée. Je ne vois ni sac à main ni valise. Mes propres vêtements sont sur le sol. Je jette un œil sous les couvertures. OK, je porte encore mon caleçon. Je voulais peut-être juste me mettre à l’aise pour dormir hier soir. Non ? Je n’ai pas vraiment couché avec la femme de quelqu’un d’autre. Ce serait vraiment minable. J’ai beau être toujours en train de pousser tout le monde à se lâcher en soirée, je ne suis pas irresponsable, et jamais je ne briserai un couple.

Je lève la main gauche. Gloups. Une bague de marié en or. Non, non, non. Qu’est-ce qui a bien pu se passer hier soir ?

Je fixe le voile sur la table de chevet et réalise qu’il y a quelque chose en dessous. Ça me donnera peut-être une idée de ce qu’il s’est passé. Je soulève le voile et découvre une brochure avec une photo de mariée souriante. Au-dessus, en grosses lettres roses, est écrit : Chapelle de Mariage Coup de Foudre. Un ruban bleu affirme « la meilleure du Nevada ! » Tout en bas, il est précisé : « Forfait de mariage à prix accessible ! » C’est si ringard.

Je me détends et me laisse retomber sur l’oreiller. Des indices disséminés de manière aussi évidente, et aucune mariée en vue ? Je sais ce qu’il se passe. Les gars m’ont joué la plus grosse blague du monde, et ont fait en sorte que je croie m’être marié à Las Vegas. Ah ah. Vous avez failli m’avoir, pendant une minute. Si je n’avais pas eu autant la gueule de bois, j’aurais compris tout de suite.

Je laisse échapper un soupir. Bon sang, je suis vraiment soulagé de ne pas avoir volé la mariée de quelqu’un accidentellement, dans mon état d’ébriété. Bon, j’admets que je mérite cette blague, après toutes celles que j’ai jouées à mes amis. C’est un peu mon truc. J’ai fait ma première blague le jour de ma naissance. J’étais censé naître le premier avril – poisson d’avril ! –, mais j’ai pris un peu plus mon temps et ne suis arrivé que le jour suivant. Poisson d’avril, maman ! Mes parents en parlent tout le temps, et me traitent de fripouille. Comme j’étais leur troisième enfant, ils s’attendaient à ce que l’accouchement soit plus facile. Je cause toujours des problèmes. C’est tout moi.

J’entends une chasse d’eau et me redresse d’un coup, avant de le regretter immédiatement quand la pièce se met à tournoyer devant mes yeux. Il y a quelqu’un dans la salle de bains. Il me faut un moment pour éclaircir à nouveau ma vision. De l’eau coule. Comment ai-je pu ne pas remarquer que la porte de la salle de bains était fermée ? La mariée est-elle là-dedans ? L’un des gars s’apprête peut-être à sortir, vêtu d’une grosse robe de mariée à froufrous pour me faire la blague. Ça serait tout à fait le genre de Sam, de faire un truc pareil. C’est le futur marié, mon meilleur ami et la victime la plus récurrente de mes farces. Je ne piège que les gens que j’aime.

— Il y a quelqu’un ? croassé-je.

J’ai besoin d’un verre d’eau.

Je repousse les couvertures et récupère mon jean sur le sol pour l’enfiler. Je regarde dans mon portefeuille : mon préservatif d’urgence est encore là. Et s’il y avait vraiment une mariée là-dedans ? Merde, merde, merde. Ça risque de tourner au désastre. Pourquoi est-ce que je ne me souviens pas d’hier soir ? Je ne suis jamais saoul au point de faire un black-out. Ai-je été drogué ? Je n’arrive pas à croire que mes amis pourraient me faire ça, même pour une bonne blague. Sam, Rick, Mike et moi sommes amis depuis huit ans, maintenant, depuis que Sam a emménagé à l’autre bout du couloir. Non, ils ne feraient jamais ça. Ce qui ne peut signifier qu’une seule chose – je suis sur le point de rencontrer ma femme.

Je fixe la porte de la salle de bain, figé sur place. Réfléchis ! Je me souviens d’un club de strip-tease, d’avoir beaucoup bu, d’un club de danse, d’avoir bu un peu plus. Nous sommes tombés sur un enterrement de vie de jeune fille à laquelle participait cette femme mignonne et raisonnable… une seconde. Ça me revient, maintenant. L’enterrement de vie de jeune fille était celui de la fiancée de Sam. Il n’était pas censé la voir avant le mariage, à cause d’une vieille tradition, ce qui n’avait aucun sens à mes yeux, vu qu’ils ne se marient pas avant la semaine prochaine. Nous nous sommes invités à leur fête quand même, parce qu’il fallait qu’il la voie. Je me suis retrouvé entraîné dans les festivités de mariage – j’ai flirté, bu et dansé. Sam est parti avec sa fiancée et ils se sont roulés des pelles dans un coin sombre. Je dansais avec un groupe de femmes, et puis il n’est resté que celle à la robe blanche pailletée sexy. Cette robe, et la façon dont elle était moulée à son corps incroyable. Elle dansait derrière moi et se frottait contre moi de manière très sexy. Au début, je ne savais pas qui c’était. Oh putain. Je n’ai pas… impossible. Pas avec elle. C’est la seule personne dont Sam m’a prévenu de ne pas m’approcher… sa petite sœur. Elle n’est plus si petite, mais c’est comme ça que Sam la voit. Ça ne peut pas être elle.

Je vous en prie, faites que ce ne soit pas elle.

Je fixe du regard la robe blanche pailletée posée sur la chaise et me répète que tout ça n’est qu’une blague. L’un des gars a tout manigancé. Ils nous ont vu danser et se sont dit que ce serait hilarant. Hein ? C’est forcément ça.

OK, les gars, assez rigolé.

Je me dirige lentement vers la porte de la salle de bains, prends une profonde inspiration et frappe.

La porte s’ouvre d’un coup. Noooon !

Riley Walsh lève les yeux vers moi et m’adresse un sourire presque timide. Elle a vingt-six ans, maintenant. Je crois. Je la connais depuis qu’elle a dix-huit ans, et j’ai pris soin de garder mes distances pendant toutes ces années, sur ordre de son frère. Ses cheveux brun foncé qui lui arrivent aux épaules ressemblent à de la soie brillante, son maquillage est minimal et elle porte un chemisier blanc et un pantalon noir, ainsi que des chaussures plates. Même à Las Vegas, elle s’habille comme la comptable professionnelle qu’elle est. Le chemisier la couvre jusqu’au cou, descend plus bas que ses coudes et s’évase après sa taille. Contrairement à sa robe d’hier soir, qui était moulée à sa silhouette en sablier dont je n’avais aucune idée jusque-là. Pas étonnant que j’aie été perturbé de voir la Riley raisonnable dans une robe comme celle-là. Ivre, j’ai dû la suivre jusqu’à sa chambre. C’est là que nous devons être, mais c’est quelqu’un de soigné, qui ne laisse pas tout traîner partout dans la chambre comme moi.

Je la dévisage alors qu’elle s’avance vers moi. S’il te plaît, dis-moi qu’il ne s’est rien passé au lit hier soir. S’il te plaît, dis-moi que nous ne sommes pas mariés. Je n’arrive pas à prononcer un mot, ma langue me paraît avoir doublé de volume. Ai-je réprimé le souvenir de notre mariage parce que c’était la plus grosse erreur de ma vie, et que Sam va me tuer ?

— Tu n’as rien à dire à ta femme ? demande-t-elle.

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