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Drizzt et Régis y entrèrent par l’extrémité est, à hauteur du gradin le plus élevé, traversèrent la cavité sur une haute passerelle et se faufilèrent sur les nombreux escaliers afin de quitter le niveau le plus bas de la ville, dans la direction de l’ouest, vers les mines les plus profondes de Castelmithral. Sous l’éclat de faibles lampes, disposées sur les parois et désormais moins nombreuses et plus distantes les unes des autres, les compagnons croisèrent régulièrement des équipes de nains au travail, occupés à extraire le précieux mithral argenté des murs du tunnel.
Afficher en entierVierna avait appliqué la punition ultime en vigueur dans la société drow sur l’embarrassant Dinin, une sentence que seule une haute prêtresse bénéficiant des plus grandes faveurs de Lolth était en mesure d’exécuter. Elle avait remplacé le corps harmonieux du drow par cette monstrueuse forme arachnéenne modifiée, puis changé la farouche indépendance de Dinin par un comportement malveillant qu’elle pouvait orienter selon ses moindres caprices.
Elle l’avait changé en drider.
Afficher en entierDrizzt se faufila dans un passage, la clameur de la bataille acharnée étouffée derrière lui. Il ne s’inquiétait guère car il savait que son ombre, sa Guenhwyvar, trottinait en silence non loin devant lui. Il était en revanche davantage préoccupé par Régis, qui s’obstinait encore à le suivre de près. Heureusement, le halfelin se déplaçait aussi discrètement que le drow, il se dissimulait aussi bien dans les ombres et ne semblait pas devoir être une contrainte pour Drizzt.
Afficher en entierVers le milieu de la troupe, quatre nains portaient une poutre de bois sur leurs épaules trapues. Non loin d’eux, d’autres étaient chargés de pierres circulaires percées en leurs centres. Une lourde corde, de longs pieux crantés, des chaînes et des draps de métal pliable se distinguaient aisément parmi cette section du détachement comme des outils destinés à un « jouet pour les gobelins », comme l’avait expliqué Bruenor, devant la curiosité de ses amis autres que nains. En observant ces lourdes pièces, Drizzt imaginait parfaitement le plaisir qu’éprouveraient les gobelins avec cette machinerie particulière.
Afficher en entierDrizzt ne répondit rien et maintint son sourire, la lueur dans son regard parlant pour lui. Il ne se passait plus rien depuis la reconquête de Castelmithral ; le seul métal qui résonnait dans les tunnels nains était celui des pics et des pelles des mineurs, ainsi que des marteaux des artisans. Les pistes qui reliaient Castelmithral à Lunargent n’étaient que rarement dangereuses ou semées d’aventures pour le talentueux Drizzt. Cette nouvelle revêtait donc un intérêt particulier pour lui. Il était un rôdeur, chargé de défendre les races bienveillantes, aussi méprisait-il les gobelins, aux bras maigres et à l’odeur repoussante, plus que toutes les autres races maléfiques de ce monde.
Afficher en entierDrizzt Do’Urden suivait lentement une piste sur l’éperon saillant le plus au sud des montagnes de l’Épine dorsale du Monde, tandis que le ciel s’éclairait autour de lui. Loin vers le sud, de l’autre côté de la plaine des landes Éternelles, l’éclat des dernières lumières de quelque cité distante, probablement Nesmé, s’affaiblissait, remplacé par l’aube naissante. Après avoir passé une nouvelle courbe sur le sentier montagneux, Drizzt aperçut la petite ville de Calmepierre en contrebas. Les barbares, le peuple de Wulfgar venu du lointain Valbise, débutaient à peine leurs activités matinales, essayant de redresser les ruines.
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