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— Vous connaissez la règle. Nous devrons nous marier. Vous n’aviez pas songé à cela ou bien épouser une héritière n’est pas pour vous déplaire?

La remarque piqua la fierté de Ross.

— Vous pensez que je cherche à vous retenir ici dans le but de vous traîner de force à l’autel dès demain et profiter de vos biens?

— Cela s’est déjà produit.

— Et le truand n’était pas moi. Je n’ai rien à faire d’une épouse sassenach.

Le visage de Cate vira au rouge.

— Parfait, décréta-t-elle avec mépris, car, moi, je n'ai rien à faire d’un mari écossais. Ni d’aucune autre sorte.

— D’aucune autre sorte? s’écria-t-il, surpris.

À sa connaissance, rester célibataire était une ambition étrange et peu commune pour une femme, qu’elle soit de noble naissance ou non.

— Je ne veux pas être la cause de la mort d’un homme.

Ross ne put retenir un petit sourire devant cette déclaration solennelle.

— La mort d’un homme? Et pour quelle raison mourrait-il?

— Pour aucune des raisons que vous pourriez supposer! répliqua-t-elle tandis que son visage se colorait un peu plus. N’avez-vous jamais entendu parler de la malédiction des Trois Grâces de Graydon?

— Oh, si, bien sûr.

— Vous n'y voyez peut-être qu’une plaisanterie, mais je vous assure qu’elle est bien réelle.

— Des soeurs qu’on ne peut épouser que par amour, c’est cela? Et dont les fiancés uniquement mus par l’appât du gain meurent les uns après les autres? Cette fable circule à la cour. Je la connais mais n’en fais aucun cas.

— Vous accepteriez donc les conséquences éventuelles d’un mariage imposé?

Il observait avec une certaine jubilation son air outré. Cela lui allait mieux que la pâleur cadavérique.

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1

Décembre 1486, Angleterre

Elle n'assisterait pas à la mise à mort.

Lady Catherine Milton n’était pas quelqu’un de sensible, mais elle refusait d'être témoin du spectacle des chiens terrassant un si noble animal. Courageux, le cerf les avait entraînés dans une course folle à travers les prairies puis la végétation luxuriante de l’ancienne réserve de chasse connue sous le nom de New Forest. Il avait fait preuve d’une agilité et d’une vigueur étonnantes. Hélas, il s’épuisait. Bientôt, le roi et ses courtisans l’auraient rattrapé et lui donneraient le coup de grâce.

Cate mit son cheval au pas et laissa la cohue des courtisans s’élancer sur les traces de l’animal. Faire reposer sa monture lui fournissait une bonne excuse pour ralentir. Avec un peu de chance, la cérémonie sanglante serait finie lorsqu’elle rejoindrait les chasseurs.

Elle aurait préféré ne pas se trouver là, mais une invitation du roi ne se refusait pas. Henri VII aimait avoir de la compagnie lorsqu’il entreprenait de nourrir les centaines de convives qui s’asseyaient matin et soir à ses tables. Avec les fêtes de Noël, les garde-manger allaient devoir être remplis.

À l’occasion de cette journée de chasse, le roi tenait à ce que les héritières dont il avait exigé la présence à la cour se montrent à d’éventuels soupirants. L’été dernier, il avait vaincu la malédiction des Trois Grâces en mariant Isabel, la sœur aînée de Cate, à un baron dont il voulait récompenser la loyauté. Isabel vivait à présent dans le nord de l’Angleterre avec son mari et Madeleine, la fille illégitime d’Henri qui la leur avait confiée. Ce dernier était déterminé à répéter son exploit avec Cate et Marguerite. La plus jeune des Trois Grâces suivait la chasse et, connaissant le dégoût de son aînée pour cette pratique, elle ne s’inquiéterait pas du retard de Cate.

L’après-midi touchait à sa fin et de gros nuages semblaient s’appuyer sur la cime des arbres. L’odeur de la neige emplissait l’air. Cate s’imaginait installée devant l’âtre, sa broderie sur les genoux et un gobelet de cidre fumant dans les mains. Si son manteau fourré d’hermine lui maintenait le buste au chaud, le bout de son nez était tout froid et ses doigts s’engourdissaient. Le soleil déclinait, ce qui signifiait la fin de la chasse, le retour au château de Winchester et, plaise à Dieu, un repas copieux au coin du feu.

Sa jument grise leva brusquement la tête et fit un écart. Cate accentua la pression de sa jambe autour de la fourche de la selle d’amazone et scruta les alentours. La belle Rosamond, surnommée Rosie, n’était pas un animal nerveux. Elle avait dû sentir quelque chose qui la mettait en émoi.

Seule la brise dans les branches venait perturber le décor immobile des chênes, des hêtres et des aulnes qui s’enchevêtraient au-dessus de la piste. Le bruit sourd des sabots, les voix et les sonneries des trompes s’estompaient, laissant derrière eux un silence pesant. L'odeur des feuilles en décomposition, que les hommes et les bêtes avaient piétinées, se mélangeait à celles de la mousse et du lichen.

Une autre odeur, puante et familière à la fois, souleva le cœur de la jeune femme.

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