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"Sans déraison, il n'y aurais pas de rêves, et si les humains ne rêvaient pas, quelle serait leur différence avec les hyènes ?" [...] Azarîn

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La ville était un piège de flammes.

Tout brûlait. Les trois tours de Sarsannes n’étaient plus qu’un immense brasier sur le ciel nocturne. Le palais du mayarash venait de s’écrouler à l’ouest, tandis que la fine flèche de pierre et de bois qui en ornait le toit, visible à dix lieues de la campagne avoisinante, s’était abattue sur les occupants qui tentaient de fuir l’enfer.

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Il allait périr brûlé au milieu de gens qu’il ne connaissait pas, pour une guerre mesquine dont il ignorait les causes, dans une cité loin de chez lui… un « chez-lui » dont, d’ailleurs, il avait été banni depuis une éternité.

Arrête, s’obligea-t-il à penser alors que la situation lui paraissait si drôle qu’il aurait pu rire là, sans s’arrêter, jusqu’à ce que le monde s’écroule sous ses pieds. Et puis, non… pourquoi arrêter, finalement ? Tant qu’à mourir, mieux valait mourir en riant, au lieu de paniquer comme la femme, derrière lui, une mère à la silhouette empâtée qui serrait son bébé contre elle, tandis qu’un enfant plus grand se plaquait contre ses jupes en criant : « Maman ! J’ai peur ! Maman ! », ou comme les deux adolescents qui pleuraient et tremblaient, comme la vieille inconnue qui marmonnait des prières. Oui, mieux valait mourir en riant… Mais tu n’es pas encore mort, lui souffla la voix logique et froide qui l’avait toujours soutenu. Raisonne. Analyse. Réfléchis.

Raisonne.

S’il voulait sortir vivant d’ici – et le voulait-il ? Oui, il voulait vivre… S’il voulait sortir vivant d’ici, donc, il devait arriver à fuir de la cité avant que les envahisseurs n’entrent aussi par le sud… les quartiers nord étaient déjà tombés, et une fois les derniers fronts de résistance éliminés, les Mérinides n’auraient qu’une idée en tête, piller la cité et la vider de ses habitants ; ils bloqueraient toutes les issues et avanceraient lentement dans les rues, groupe par groupe, massacrant tous ceux qui se trouveraient sur leur passage.

Les poutres grincèrent dangereusement dans la villa mais Arekh s’obligea à ne pas bouger, à réfléchir, malgré les cris des malheureux derrière lui… Il agirait mieux s’il avait un plan en tête, quitte à en changer dans l’urgence.

Les égouts. Sortir de la cité par les égouts, oui, l’idée était bonne, mais puisqu’elle était bonne les envahisseurs avaient dû y penser. Si Arekh avait dirigé les Mérinides, il aurait posté des archers à la sortie des tunnels pour s’exercer au tir en s’amusant à abattre tous ceux qui tenteraient de s’échapper par là. Non. La seule manière de sortir… La seule manière de sortir sans se faire abattre par les assiégeants, réalisa-t-il, était qu’ils ne veuillent pas vous abattre ; il fallait donc se faire passer pour l’un des leurs… voler un uniforme mérinide et s’en revêtir.

Pour cela, Arekh devait s’approcher des murailles.

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Elle ne reviendra plus. Cachez-vous, et… et attendez-moi quelques heures, dit-il avec peine, avec une véritable souffrance, comme s’il s’en voulait d’agir ainsi. Je vais récupérer un uniforme mérinide et me faire passer pour l’un des leurs. Si le terrain est favorable, je reviendrai vous chercher et je vous ferai passer pour mes prisonniers. Je dirai que je vous conduis à un officier… que vous avez proposé de payer une rançon

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Ce qu’il cherchait apparut enfin devant lui : le mur d’enceinte de la zone des anciens moulins à esclaves. L’endroit consacré à moudre le grain avait été fermé un demi-siècle auparavant, quand les prêtres de Lâ avaient mis au point un système plus efficace où le vent faisait tourner les pales. Le quartier était collé à la muraille et donnait sur une entrée secondaire de la ville, utilisée il y a longtemps par les paysans qui amenaient leur blé sans avoir besoin de faire la queue aux portes principales

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La rue monta et, levant la tête, il aperçut la muraille : à quelques rues de là, haute et sombre, une immense zone d’obscurité lisse dans le noir. À l’ouest on entendait des hurlements et on voyait rougeoyer d’étranges lueurs  – peut-être des défenseurs héroïques qui versaient de l’huile bouillante sur les assiégeants, une lutte inutile puisque derrière eux, l’autre partie de la ville était déjà tombée et que comme tous, ils étaient condamnés. Arekh s’arrêta dans un minuscule passage, regardant la foule qui se pressait en bas, contre la muraille, dans le noir. Une foule silencieuse et compacte, des réfugiés se serrant les uns contre les autres, les adultes tenant leurs enfants dans leurs bras, tous tapis contre l’intérieur du mur, dissimulés dans son ombre, espérant y trouver quelque dérisoire protection. Nul ne parlait, nul ne pleurait, nul n’avait allumé de torches, comme si le feu appartenait à l’ennemi ou qu’ils craignaient que la lumière ne les trahisse

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Il était fou, réalisa-t-il au moment où les dernières injures sortirent de sa bouche, il était fou, fou, dément et son accès de rage ne l’aida même pas, car ce n’était pas ce qu’il voulait exprimer… ce qu’il craignait était pire, bien pire, au point qu’il ne pouvait même pas le prononcer. La plainte de l’inconnue s’était tue. Arekh ressentit l’envie ridicule et irrationnelle de s’excuser, puis il se reprit et recommença à courir vers les murailles, tentant de percer l’obscurité

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Arrethas, gémit une voix, jeune, féminine, perdue dans les ruines presque invisibles à sa gauche. Arrethas, je t’en supplie, je t’ai toujours prié, je t’ai toujours été fidèle… Sauve mon époux, Arrethas, je t’en prie… Sauve-nous… Le cœur d’Arekh s’arrêta de battre. Un bref instant, une douleur aiguë, farouche le traversa, alors qu’aucune émotion particulière ne l’avait assailli quand il avait sauté vers le balcon. Survivre était devenu une habitude, il avait frôlé la mort tant de fois qu’il avait presque oublié ce qu’était la terreur, la sueur froide, la panique

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La jambe d’Arekh lui faisait de plus en plus mal et il s’aperçut que son pantalon brûlait. Les poutres gémirent de nouveau, puis dans un cri d’agonie la grande villa s’écroula. Arekh courut parmi les débris qui pleuvaient ; l’air se transforma en une bulle incandescente qui croissait comme un rond dans une mare ; bientôt la vague de flammes allait l’atteindre, sa peau allait se racornir comme un parchemin brûlé… plus qu’un battement de cœur… Arekh prit sa respiration et se jeta dans le baquet

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Celui-ci donnait sur la cour des serviteurs et des esclaves. La rue n’était pas loin, ce qui était un premier avantage. Le second était décisif : au lieu d’avoir en son centre une fontaine entourée de mosaïques, sur lesquelles il se serait brisé le cou en tombant, la cour des serviteurs n’était qu’un cloaque de boue infâme

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