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Le couple ne voulait pas perdre espoir, pensant qu’ils étaient encore jeunes et qu’ils avaient toute la vie devant eux pour fonder une famille nombreuse. Beaucoup de femmes étaient victimes de fausses couches à l’époque et selon le marquis rien ne servait de désespérer. Deux autres fausses couches suivirent et la marquise commença alors à penser qu’elle était peut-être poursuivie par la malchance. . Pour fuir ce chagrin qui lui coupait la faim de jour en jour, elle se consacra uniquement à son jardin et ses fleurs. Le jour de ses vingt-cinq ans, un rosier avait fleuri dans son jardin. Tout émerveillée, elle alla chercher son époux et le lui montra. Ce dernier, lui aussi fort triste de ne pas avoir encore d’héritier, acquiesça d’un faible sourire. Les jours et les mois passèrent, et la marquise en venait à ne plus quitter son jardin. Elle avait acheté plusieurs ouvrages d’herboristerie mais aussi d’autres dédiés aux fleurs et plantes et les gardait en permanence auprès d’elle. Elle s’adonnait à sa passion avec toujours plus d’acharnement, ne revenant que tard auprès de son mari, qui, un peu las de la voir évadée dans sa coquille florale, mandait souvent des domestiques pour aller la chercher et la ramener auprès de lui.
Afficher en entierOr ce jour-là, il n’était pas le seul à avoir trouvé quelque chose de nouveau. Lorsqu’il passa à son commissariat, l’un de ses coéquipiers, un agent expert en informatique à l’allure lambda, les cheveux noirs et le regard de fouine, avait réussi à trouver des empreintes digitales appartenant à trois hommes actuellement recherchés. Le fil de l’enquête commençait donc à se dénouer. Ces trois inconnus, un brun, un blond et un blond roux appartenaient à une sorte d’organisation. Il n’avait pas réussi à mettre la main sur leurs noms ni même leur possible entourage. Élevés au sein même de cette institution, ils apprenaient à devenir de véritables arnaqueurs et des tueurs tout en montrant le plus d’empathie possible. L’agent avait réussi à débloquer des informations à l’aide de codes d’accès incompréhensibles pour l’inspecteur. Lorsque les individus finissaient leur rigoureuse formation, ils créaient des groupes de trois par un lien du sang, l’un d’entre eux se désignait comme le chef et rien ne pouvait les séparer dans leurs desseins et leurs plans.
Afficher en entierNotre histoire commence en l'an de grâce 1314, dans notre cher Royaume de France, où règne d'une main de fer le roi Philippe Le Bel. Un jeune ménestrel, dont on raconte qu'il s'appelait Enguerrand, venait de quitter sa froide région natale de la Normandie pour venir s'installer dans le Sud-Ouest. Il n'avait pour tout bagage que sa viole et une petite malle noire. Cet Enguerrand sillonnait les petits chemins d'un pas tranquille et nonchalant. De ses origines, on ne savait pas grand-chose, hormis qu'il était de la petite noblesse et qu'il savait lire, écrire et parler la langue d'Oïl et d'Oc. Pour ses seize ans, il était plutôt grand et bien bâti, la peau d'une blancheur extrême, les cheveux châtains avec des reflets cuivrés et mi-longs, des yeux noisette et étrangement impassibles. Il était principalement vêtu de pourpre et de marron. La plupart des gens à qui il demandait des renseignements en cours de route le trouvaient peu bavard et avaient beaucoup de difficulté à savoir ce qu'il pensait.
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