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Gabin
— Ce n’est pas parce que tu cherches en permanence le plus gros calibre pour tes fesses que nous autres, les hétéros, ne pouvons pas nous épanouir dans une relation sérieuse et monogame.
— Outch ! accusé-je avec gravité pour le taquiner. Tu me fends le cœur, j’ai l’impression d’être une prostipute.
Afficher en entierGabin
Je ne suis pas farouche, alors je ne suis pas du tout dérangé. Au contraire, j’ai trop conscience du côté éphémère de la jeunesse. Si je ne profite pas de mon physique à mon âge, quand le ferai-je ?
Afficher en entier— Salut, Jules ! Un coup de main pour décharger ?
Je m’arrête à un mètre de lui et le dévisage. Si ma barbe et ma moustache étaient mieux entretenues, il pourrait voir que je souris. Et comme je porte mes lunettes de soleil, il ne risque pas de remarquer mes yeux.
Afficher en entierLa serveuse revient vers nous et nous interroge sur l’éventualité d’un café. Nous refusons poliment, et je profite de l’attention de Gabin sur la fin de son dessert pour lâcher deux billets qui serviront à régler la note. Il riposte tandis que la jeune femme part en pouffant.
— C’est ton anniversaire, explicité-je.
— Ce n’est pas ce qu’on avait prévu.
— Bien vu, Sherlock.
Ma répartie – ou mon imitation, plutôt – lui occasionne un sourire, ses yeux se plissent et je réalise que la liqueur devait être sacrément chargée en alcool. Je trouve Gabin de plus en plus beau, et ça me titille presque de lui proposer de conclure la fin de cette soirée avec moi. J’ai reçu cinq sur cinq son rentre-dedans tout à l’heure, néanmoins je doute de mes capacités à l’inviter plus loin. Par chance, là où je suis timoré et intimidé dans les relations sociales, Gabin ne souffre pas du même problème.
— Où habites-tu ? demande-t-il, presque innocemment.
Il papillonne des cils, ce n’est pas une simple question.
— À deux rues. Je peux aller de mon appartement au magasin à pied, expliqué-je bêtement.
— Cool, s’enthousiasme-t-il.
Cette fois, son pied heurte le mien et ne se rétracte pas. Il laisse nos chevilles en collision, juste pour que sa chaleur se répande le long de ma jambe jusqu’à mon sexe. Connexion directe. Je sens même mes couilles se comprimer d’anticipation.
— Tu m’offres un verre ?
Afficher en entier« Benoit ! rouspété-je. Il nétait pas moche. Andrew était roux. Il avait beaucoup de charme.
Ouais, tu men diras tant.
Je ne polémique pas.
Cétait il y a longtemps, javais dix-neuf ans. »
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