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C’est vrai, j’ai mal. Au-dehors les amis désertent. [...] Je ne déteste pas éprouver les limites de mes proches. Je me refuse à évoquer mon chagrin , et je leur en veux de ne pas m’en parler. Pourtant, la plupart d’entre eux ne savent rien du mal qui me cisaille, ou s’ils le pressentent, ils n’en devinent pas le dixième. En pleine conscience de mes ambiguïtés, je les laisse partir.
Afficher en entierFaire semblant. Semblant de bien aller, de vivre comme les autres, ou comme l’année passée. Même quand on enrage de dire certain soir qu’on ne pense qu’à sa fille, ou d’avouer enfin la douleur qu’on aurait tant besoin d’exorciser.
On se doit toujours de répondre « Bien » à la question « Comment vas-tu ? ». Répliquer « Pas si bien que ça », c’est déjà un aveu de faiblesse. […]
« Comment vas-tu ? – Mal ». Le questionneur poursuit son chemin. Il s’arrête pourtant, interloqué. A-t-il vraiment entendu « Mal » ? Et que dire à quelqu’un qui se permet de tout déranger en répondant « Mal » ? La bouche reste donc entrouverte. Rien de plus ne sera échangé. Mais ça se suffit comme ça. Pour une fois, on n’aura pas fait semblant.
Afficher en entierDepuis plusieurs années, j’écris à l’encre rouge. Rouge carmin, sang-de-boeuf. Une manière de passion décolorée qui coulerait dans les veines d’un père en bout de course. Avec le besoin de tout transvaser dans un stylo pour exorciser son mal.
C’est vrai, j’ai mal. Au-dehors, les amis désertent. Cet homme-là, pensent-ils, est sec comme un coup de trique, fermé comme un poing, que sais-je encore. Il n’y a plus qu’à le contourner. Je ne déteste pas éprouver les limites de mes proches. Je me refuse à évoquer mon chagrin, je leur en veux de ne pas m’en parler. Pourtant, la plupart d’entre eux ne savent rien du mal qui me cisaille, ou s’ils le pressentent, ils n’en devinent pas le dixième. En pleine conscience de mes ambiguïtés, je les laisse partir. […]
Afficher en entierJ'ai des abscences qui m'inquiètent tout au long de ces échanges de gracieusetés, mais la seule abscence qui me creuse et m'entoure est la tienne, mon amour.
Afficher en entierIl faut aimer, Solenn, et être aimée, à déraisonner.Il faut bruler de passion, détester l'eau calme qui croupit...
Afficher en entierOn n'a pas le droit d'aimer sa fille comme ça.
Afficher en entierJe la crois douée pour le bonheur, à condition que le bonheur lui ressemble.
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