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Extrait ajouté par Underworld 2020-08-21T12:52:28+02:00

** Extrait offert par Emma Darcy **

Prologue

— Je suis Jack Maguire, le fils de Leonard Maguire.

— Je ne savais pas que sir Leonard avait un fils, marmonna le garde avec un regard soupçonneux. Et vous avez l’accent américain.

Jack réprima une moue de dérision. Pas étonnant quand on avait grandi au Texas… Il avait été emmené loin d’Australie à l’âge de sept ans, mais il y était né. Aujourd’hui, à vingt-quatre ans, il était de retour. Riche et déterminé à s’imposer dans la vie de son père.

— Vérifiez, suggéra-t-il.

Pendant que de l’autre côté de la grille, le garde décrochait un portable de sa ceinture et composait un numéro, Jack contempla la longue allée bordée d’érables, dont le feuillage exubérant brillait sous les rayons du soleil printanier.

Au bout de l’allée, perchée sur une colline entourée de prés verdoyants, se dressait une immense demeure de proportions harmonieuses. La seconde famille de son père avait visiblement droit à ce qui se faisait de mieux.

A en juger par le blanc éclatant de la façade et des clôtures, la propriété était parfaitement entretenue. Ce qui supposait des frais considérables. Mais il était vrai que le propriétaire avait les moyens. Son entreprise de transport, dont l’un des fleurons était une compagnie aérienne d’envergure nationale, lui rapportait beaucoup d’argent.

Jack réprima une nouvelle moue de dérision. Pour sa part, il n’avait jamais rien reçu de son père, à part des cartes de Noël sans doute envoyées par une secrétaire. Leonard Maguire l’avait également invité deux fois à passer quelques jours avec lui dans un luxueux hôtel de Las Vegas, où il séjournait lors d’un voyage d’affaires. La première fois il avait douze ans, la seconde dix-huit.

Lors de cette dernière rencontre, son père lui avait demandé :

— Comment envisages-tu de gagner ta vie, mon garçon ?

— Aurais-tu une proposition à me faire ? avait-il répliqué, plein d’espoir.

Espoir aussitôt anéanti.

— Non, avait répondu sèchement son père. Débrouille-toi tout seul, comme je l’ai fait. Si tu en as le cran, tu gagneras mon respect.

Il en avait suffoqué d’indignation. Parti de rien, son père était devenu milliardaire en bâtissant un empire dans le secteur des transports. Certes. Mais cela suffisait-il à faire de lui un homme digne de respect ? Comment avait-il pu lui refuser son soutien alors qu’il offrait une vie luxueuse à sa seconde épouse et à ses filles adoptives ? Lorsque ces dernières auraient dix-huit ans, leur dirait-il de se débrouiller seules ?

Le garde éteignit son portable et jeta à Jack un regard intrigué dans lequel se devinait une certaine compassion.

— Je ne peux pas vous laisser entrer. Lady Ellen dit que vous n’êtes pas le bienvenu ici.

« Lady Ellen ». Jack crispa la mâchoire. Au départ, ce n’était qu’une jeune employée qui couchait avec son patron, beaucoup plus âgé qu’elle et marié de surcroît. Aujourd’hui, parce qu’elle avait réussi à se faire épouser par son père et que ce dernier avait été fait chevalier pour services rendus à la nation, elle avait le droit de se faire appeler « lady »…

— Demandez à parler à mon père, dit-il au garde.

— Impossible. Sir Leonard n’est pas là.

— Quand doit-il rentrer ?

— L’hélicoptère arrive en général vers 19 heures.

Le garde consulta sa montre.

— Pas avant trois heures. Inutile d’attendre. Je ne peux pas vous laisser franchir la grille.

Message reçu, songea Jack avec amertume. Pour lady Ellen, il était indésirable. Depuis toujours, sans doute. C’était une garce cupide, prête à défendre ses intérêts bec et ongles. Mais quelle influence avait-elle exactement sur son mari ? Celui-ci était-il d’accord pour traiter son fils comme un paria ?

Jack réprima un soupir. Il y avait tant de choses qu’il aurait aimé savoir…

Non. Qu’il était déterminé à découvrir.

— Je reviendrai, déclara-t-il.

— Je suis posté là, prévint le garde en indiquant d’un signe de tête le pavillon situé à l’entrée de la propriété.

L’homme avait probablement la cinquantaine passée, mais à en juger par sa carrure athlétique, il ferait un adversaire redoutable, estima Jack en regagnant la voiture qu’il avait louée à l’aéroport. De toute façon, il n’était pas question d’avoir recours à la force. Ce garde ne faisait que son travail, après tout. Cependant, il ne pouvait pas surveiller toute la propriété depuis son pavillon…

Une demi-heure plus tard, Jack se gara au bord d’une petite route transversale et troqua son costume contre un jean, un T-shirt et des baskets qu’il prit dans sa valise. Puis il coupa à travers champs jusqu’à une clôture blanche à laquelle il s’accouda.

Il promena son regard sur les luxueuses écuries et les chevaux qui paissaient dans les herbages. Dans un enclos voisin, une cavalière sautait une série d’obstacles.

Etait-ce la plus âgée des filles adoptives de son père ?

Ou bien une employée chargée d’entraîner les chevaux ?

Une épaisse crinière rousse s’échappait de sa bombe et sa silhouette harmonieuse pouvait être celle d’une jeune femme. Cependant, il n’était pas exclu que ce soit une adolescente. Elle montait son cheval avec assurance et autorité, mais à quatorze ans, ayant grandi dans le ranch de son beau-père, il en faisait autant.

Il escalada la clôture et se dirigea vers l’enclos. Inutile de perdre son temps en conjectures. Il allait satisfaire sa curiosité sur-le-champ. Après tout, il avait plus que n’importe qui le droit de pénétrer dans cette propriété.

* * *

Blaze ne maîtrisait pas encore complètement le triple saut. Ce cheval était trop impétueux… Il fallait recommencer en lui tenant la bride un peu plus haute, songea Sally, entièrement concentrée sur sa monture. Ce fut seulement lorsque celle-ci eut franchi le troisième obstacle que des applaudissements lui signalèrent la présence d’un spectateur.

Grisée par sa réussite, elle se retourna avec un large sourire, prête à recevoir les félicitations de Tim Fogarty, le lad qui l’aidait à préparer Blaze pour les courses d’obstacles. A sa grande stupéfaction, elle ne reconnut pas l’homme qui l’observait. Que faisait là cet étranger ? Et pourquoi était-il seul ? Les visiteurs étaient toujours accompagnés par un membre du personnel.

Celui-ci était très séduisant… Jamais elle n’avait vu un homme aussi beau. Bâti en athlète, il avait un visage taillé à la serpe, encadré par d’épais cheveux noirs. Ses bras musclés étaient hâlés. Travaillait-il au grand air ? C’était peut-être un nouvel employé.

Parcourue d’un frisson d’excitation, Sally fit faire demi-tour à sa monture et se dirigea vers l’inconnu. Le regard pénétrant de ses yeux bleu électrique ne la quittait pas. La trouverait-il à son goût ?

Quel espoir ridicule ! se dit-elle aussitôt. Il devait avoir vingt ans passés. Pour lui, elle n’était qu’une gamine. Même si, à quatorze ans, elle avait déjà la taille et la silhouette d’une adulte. En tout cas, il y avait dans ses yeux une lueur indéfinissable, comme si la vie n’était pas toujours facile pour lui.

— Qui êtes-vous ? demanda-t-elle, dévorée par la curiosité.

Un sourire se dessina sur les lèvres de l’inconnu. Comment embrassait cette bouche bien dessinée ? s’interrogea-t-elle, fascinée. Etait-elle douce ou impérieuse ? Cet homme superbe semblait sorti tout droit des romans sentimentaux dont la lecture la faisait rêver.

— Et vous, qui êtes-vous ? éluda-t-il.

Il avait l’accent américain, constata-t-elle avec surprise. Et sa voix était chaude et profonde…

— Sally Maguire, répondit-elle avec une pointe de fierté.

Son père était presque une légende en Australie et elle ne pouvait s’empêcher d’en être heureuse.

— Ah…

Pourquoi cet air narquois ? se demanda-t-elle avec perplexité. La trouvait-il snob ?

— Bel animal, commenta-t-il d’un ton désinvolte. Et vous vous débrouillez très bien. Il y a longtemps que vous montez ?

Elle hocha la tête, vaguement mal à l’aise.

— Papa m’a offert un poney pour mes cinq ans.

— C’est sans doute aussi pour vous qu’il a acheté ce magnifique pur-sang.

Il y avait une pointe d’ironie dans la voix chaude. Soudain inquiète, Sally réprima un frisson.

— Qui êtes-vous ? insista-t-elle. Que faites-vous ici ?

Il haussa les épaules.

— Je me promène.

— C’est une propriété privée. Vous n’avez rien à y faire.

— Oh si, justement. J’ai des affaires à régler. Des affaires très personnelles. J’attends le retour de mon père.

Sally plissa le front. Aucun des employés n’avait de fils de cet âge…

— Qui est-ce ?

— Leonard Maguire.

Elle resta muette de stupeur. Comment était-ce possible ? Son père aurait-il un fils illégitime ? Pourtant, cet homme ne lui ressemblait pas… Certes, il avait les yeux bleus, mais d’un bleu beaucoup plus vif que ceux de son père.

— Je n’ai jamais entendu parler de vous, lâcha-t-elle d’un ton brusque, gagnée par une sourde angoisse.

— Ce n’est pas surprenant. Je suis sûr que lady Ellen a toujours vécu comme si je n’existais pas.

Sally déglutit péniblement. De toute évidence, il détestait sa mère. Pourquoi ?

— Elle ne connaît sans doute pas votre existence elle non plus.

Il secoua la tête.

— Vous êtes bien naïve, Sally Maguire. Vous devriez interroger lady Ellen à propos du mariage qu’elle a détruit et du petit garçon dont elle n’a jamais rien voulu savoir.

— Quel mariage ?

— Celui de Leonard Maguire avec ma mère.

Sally fixa l’homme avec effarement. Il semblait très sûr de lui. Et s’il disait vrai, ce n’était pas un enfant illégitime. Ni adopté, comme elle et sa jeune sœur… Elle déglutit péniblement, ébranlée dans toutes ses certitudes.

— Etes-vous allé à la maison ? demanda-t-elle, prise de panique.

— Pas encore.

— Ma mère sait-elle que vous êtes ici ?

— Elle sait que je me suis présenté à l’entrée, mais elle ne m’a pas déroulé le tapis rouge. Au contraire. Elle m’a interdit l’accès de la propriété. Que pensez-vous de ça, Sally Maguire ?

Il indiqua d’un geste les écuries et poursuivit d’un ton sarcastique.

— Vous vivez dans le luxe et vous pouvez vous adonner quand bon vous semble à votre sport favori, tandis que moi, on me chasse de chez mon père.

Ce n’était pas normal.

C’était même terriblement injuste…

Sally sentit ses joues s’enflammer. Pourquoi se sentait-elle aussi coupable ? Elle n’était pour rien dans cette histoire. Par ailleurs, elle n’avait que la parole de cet homme. Elle ignorait ce qui s’était passé dans cette famille avant son adoption. Après tout, sa mère avait peut-être de bonnes raisons de lui interdire l’entrée de la propriété. Elle-même ne se sentait-elle pas menacée par sa présence ?

— Que voulez-vous ? demanda-t-elle, l’estomac noué.

Nul doute que s’il était venu jusque-là, c’était pour prendre sa revanche…

— Je n’ai vécu que sept ans avec mon père, alors qu’il vous élève depuis quatorze ans. Ne pensez-vous pas qu’il serait temps de rétablir un certain équilibre ?

Il savait son âge… Alors que quelques minutes plus tôt, elle ignorait jusqu’à son existence !

— Vous êtes adulte, aujourd’hui, fit-elle valoir, de plus en plus anxieuse. Il est impossible de rattraper le temps perdu.

— C’est vrai. Mais ça n’empêche pas de penser à l’avenir.

Pas de doute, il était là pour se venger…

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Extrait ajouté par Underworld 2020-08-21T12:51:25+02:00

** Extrait offert par Emma Darcy ** (VO)

Ten Years On…

Sally stared at the coffin which held her father. It was still difficult to believe he was dead, that a sudden fatal heart attack could steal his life away. No warning. Never a day's illness that she knew of. He'd always radiated such a powerful life force, the shock of its being ended so abruptly was still numbing any sense of grief. Which was just as well since her mother had instructed her and Jane to maintain absolute dignity during this funeral service.

They were on public show.

They had to do their father proud.

Sir Leonard Maguire was being honoured today.

There'd been television crews outside the cathedral, shooting their arrival, not to mention all the powerful people who'd come to pay their last respects: politicians, captains of industry, the horseracing fraternity. She could hear them taking their places behind her, shuffling into the pews, greeting each other in muffled tones.

On the other side of the aisle were the major figures in her father's work force—his other family—who had shared his dreams of a transport empire and been closely involved in carrying out his grand plans. He'd spent much more time with them than with us, Sally thought. They were probably devastated by his death, not only grieving for their leader but wondering what would come next. Who would fill the huge shoes of the man who was no longer with them?

She had no grasp of her father's business. Neither did Jane who was studying to become a nurse. Her mother had dedicated her life to being the perfect wife, certainly the CEO of their home, but not interested in anything beyond maintaining the social status that was all important to her. They'd been cocooned in the protection of great wealth, but none of them knew what would happen now. They were floating in a vacuum.

Maybe her father had provided the answers in his will. Tomorrow they had to go to the solicitor's office to hear it read. Her mother was upset—furious—that Victor Newell, who'd been her father's legal advisor for many years, had refused to come to them in the privacy and comfort of their own home. It meant another trip to the city, another brave front to be put on in public.

Regardless of being subjected to her mother's intense displeasure over the telephone, the solicitor had not budged from his edict, stating he was following Sir Leonard's instructions. No argument prevailed against that. Not even her mother could break her father's iron grip on the people he had employed.

But he'd lost his grip on life. No, he'd had it taken from him. Probably the only thing that had ever been taken from him. Except…

The memory of Jack Maguire flashed into her mind. Despite what her parents had told her, she didn't really believe his mother had taken him from the man who now lay in this coffin. Her father had chosen to let him go. She couldn't imagine anything else, especially since he'd chosen not to have him back. It was the only reasonable answer to why Jack Maguire had not become part of their lives.

Too late now for the scales to be balanced, she thought sadly.

He'd made such a strong impact on her at their one and only meeting, she'd often wondered how he'd dealt with his father's rejection. It would surely have bitten deep. Though that personal blow had not stopped him from becoming a successful business entrepreneur in his own right. Maybe it had spurred him on to make a name for himself.

She'd read about him in the newspapers from time to time, fixing deals that were highly profitable. Photographs of him never showed him smiling, not even when he was pictured with beautiful women at A-list parties. His eyes were always cold. She'd imagined it was because his heart was cold, no family to warm it.

No chance left of its ever being warmed by acceptance or approval from his father. The media had given enormous coverage to Sir Leonard Maguire's life and death in the past few days so he would certainly know about it. Jack had been mentioned as the estranged son. Such a cold phrase. It had made her feel bad again about being a much-indulged adopted daughter.

The organ music droned to a halt. Sally glanced at her watch. It was time for the funeral service to begin.

The Bishop of Sydney would emerge from the vestry any moment now, ready to conduct the ceremony. The congregation hushed. The footsteps of a latecomer walking down the aisle were clearly audible, not hurrying, measured at a dignified pace. Whoever it was seemed to have an unsettling presence, giving rise to a rush of whispering. The footsteps kept coming, right up to the front pew.

Was it the bishop, making some kind of ceremonial arrival? Out of the corner of her eye, Sally saw her mother's head turn slightly—licence enough to take a sideways glance without being reprimanded since her mother was doing the same thing.

It was a man in a black suit, royal-blue shirt. He'd paused in the middle of the aisle, right beside them, and from the hiss of her mother's sharply indrawn breath, he was someone who did not meet with her approval. Sally instinctively leaned forward to see his face, wanting to identify the problem.

Shock knifed through her.

Jack Maguire!

His strikingly handsome face was grimly set, a cold blue gaze projecting hostile scorn at her mother, whose head jerked forward, instantly breaking whatever eye contact he'd drawn from her. His mouth curled mock-ingly as his gaze slid to Sally who was too stunned by his presence to do anything but stare openly at him.

For a moment he stared back and she felt herself beginning to burn, heat surging into her cheeks. He nodded, as though she'd given him the reaction he wanted, then turned away, moving to the front pew on the other side of the aisle, seating himself directly opposite her mother, where amazingly there was a place vacant for him and none of her father's top executives queried his right to take it.

He was Sir Leonard Maguire's son.

Did they think he might be his heir?

It made no sense to Sally. The estrangement had been total…hadn't it?

Strike one! Jack thought with intense satisfaction. The shock and chagrin on Lady Ellen's face was worth his own bit of stage management. The gall of the woman, writing him a letter to say he wasn't welcome at Sir Leonard's funeral. He hoped his prominent presence here would eat into her mean heart and destroy her arrogant composure.

Sitting there in fashion-plate perfection, the stylish black hat framing artfully streaked honey-blonde hair, big brown eyes subtly shaded to look mournful, pearls around her throat, a black suit—no doubt carrying a designer label—hugging her voluptuous figure. She had to be forty-five, but living a life of luxury no doubt contributed to her looking only about thirty. The eighteen-year-old nymphet who'd seduced his father had done very well for herself.

Not so well in the future, Jack vowed.

They made a striking trio, the Maguire women; the blonde, the redhead and the brunette. He'd only caught a glimpse of Jane, sitting beyond Sally in the pew. Dark hair, dark eyes, olive skin, all shadowed by her older sister's blazing beauty, which was far more pronounced now than when she was fourteen. The glorious cascade of red-gold curls, the white skin, still prone to revealing rushes of emotion, the fascinating sage-green eyes… Jack had to admit the woman she was now stirred the beast in him.

He'd like to have her in his bed.

Maybe he'd get her there…one way or another. The idea had huge appeal, for many reasons.

Sally didn't hear much of the funeral service. Her mind kept circling around Jack Maguire's presence. What did it mean? Had he simply come to see his father buried, taking some dark satisfaction in publicly claiming the relationship that had never been acknowledged to his satisfaction in life, putting any hope of it to bed, once and for all? A funeral was about finality, letting go.

Her mother's hands were not folded neatly on her lap. They were tightly clenched. No way would she make a public scene about Jack Maguire's effrontery in doing what he'd done here in the cathedral, but she was fuming over it. No doubt she'd throw one of her vicious tantrums when they got home. It invariably happened when things didn't go to plan. Everything always had to be picture perfect for her mother, and Jack Maguire was a huge black blot on this landscape.

Blackjack…darkening other people's dreams.

He'd darkened hers, many a time. She'd never been able to forget him. The knowledge that he was out there somewhere, not getting what she got from her father, always ate at her comfort zone about accepting all she did from her parents.

He was not out there today.

He was right here.

Assaulting everyone's comfort zone.

Hymns were sung, prayers recited, eulogies given, the service proceeding as planned, until it was time for them to stand and follow the coffin as it was wheeled out of the cathedral. Her mother stepped out of the pew first. Sally and Jane were supposed to flank her for the walk down the aisle. Before they could take their places, Jack Maguire moved out from his pew, positioning himself beside his father's widow, leaving them no option but to pair up behind them.

For several tense moments—Sally thought her mother might explode at this spoiling intrusion—Lady Ellen stood rigidly still. Jane felt the danger, too, instinctively grabbing Sally's hand for sisterly support. She had always been timid, too scared of horses to ever try riding, and too easily browbeaten by their mother who could be truly scary when she flew out of control. Which didn't happen often. It had never happened in front of their father. But if things didn't go as she planned, as she expected…

Lady Ellen started walking, head held high, deter-minedly ignoring the man accompanying her. Both Sally and Jane breathed a sigh of relief and followed, keeping pace with the lead couple. Not that they were a couple, Sally thought, not by any stretch of imagination. Her mother and Jack Maguire were two separate units, and the sense they were heading towards a nasty collision had ...

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Extrait ajouté par marine811 2015-04-27T10:55:10+02:00

Il promena son regard sur les luxueuses écuries et les chevaux qui paissaient dans les herbages. Dans un enclos voisin, une cavalière sautait une série d’obstacles.

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