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Je voudrais comprendre pourquoi on vous a surprise à essayer d’entrer par effraction dans la cale numéro 6.
Jane croisa les bras. « Parce que j’ai bêtement négligé de désactiver la troisième caméra. »
Afficher en entier- Elle est remarquable. Je te la recommande. Pour revenir à ta question, pourquoi les gens le font... Je vois ça comme une façon de se rapprocher de son corps.
Le kit se pencha en avant. "Vraiment ?
- Oui. Ton esprit et ton corps. Deux entités différentes, non ?"
Sidra concentra toute sa puissance de calcul sur la conversation. "Si.
- Sauf que non. Ton esprit vient de ton corps. Il naît de ton corps. Pourtant il est totalement indépendant. Les deux sont liés mais il y a une séparation. Ton corps agit sans demander son avis à ton esprit, et ton esprit a des désirs que ton corps n'est pas toujours capable de réaliser. Tu vois ce que je veux dire ?
- Oui." Oh, étoiles, oui.
"Et le tatouage,... Tu as une image en tête et tu la mets sur ton corps. Tu transformes une idée impalpable en élément tangible qui fait partie de toi. Ou, à l'inverse, tu veux un souvenir d'un événement, et tu l'inscrit sur ton corps où il devient concret, réel. Tu le vois sur ton corps, tu t'en souviens dans ton esprit, tu le touches sur ton corps, tu repenses à la raison qui t'a motivée, à ce que tu ressentais et ainsi de suite. C'est un cercle vertueux. Ca montre que ces éléments distincts font partie du tout qui est toi"
Afficher en entierElle voulait tout goûter. Tout goûter jusqu'à ce que sa langue en devienne insensible.
Debout devant le placard, entourée d'une jonchée de pots et de flacons, les paumes couvertes de poudres multicolores, elle se demandait si c'était à cause du rouseau, d'un produit avalé, mais elle sentit un pont se former entre elle à ce moment précis - hoquetante de rire dans la cambuse d'un vaisseau spatial - et elle à quatre ans, dans le noir, en train de sucer des fragments d'algues coincés sous ses ongles. Elle aurait presque pu enlacer la petite fille et lui faire traverser les années. Regarde, lui dirait-elle, regarde qui tu vas devenir. Regarde où tu vas aller.
Afficher en entierCe n'est pas parce que quelqu'un est mort qu'on cesse de l'aimer.
Afficher en entierLovelace occupait un corps depuis vingt-huit minutes et ça n’allait pas mieux qu’à la seconde où elle s’était éveillée dedans.
Afficher en entier— Il va falloir la jouer fine.
— Oh oui. On va te concocter une vie aux petits oignons. La Flotte, peut-être. C’est vaste et ça ne générera pas de questions. Ou bien la station de Jupiter, par exemple. Personne n’est originaire de la station de Jupiter.
— Ce n’est pas ce que je voulais dire. Tu sais que je ne peux pas mentir ? »
Poivre la dévisagea. « Pardon ?
Afficher en entierElle se demandait si elle et Jane 64 resteraient ensemble après leurs douze ans. Elle ne savait pas ce qu’il arrivait aux filles à ce moment-là. Le dernier groupe à avoir eu douze ans, c’étaient les Jenny. Elles avaient disparu le jour où le dernier emploi du temps avait été affiché, comme les Sarah et les Claire les années d’encore avant. Jane 23 ne savait pas où elles étaient allées, pas plus qu’elle ne savait où s’en allait la ferraille réparée ni d’où venaient les nouveaux groupes de filles. Les plus jeunes, à présent, c’étaient les Lucy. Elles faisaient beaucoup de bruit et ne savaient rien faire. Le groupe le plus jeune, c’était toujours pareil.
(Jane23)
Afficher en entier(...) Votre corps peut résister au vide, mais le froid de l’espace commencera à endommager votre peau au bout d’une heure environ. Faites-vous plaisir avec les sorties dans l’espace sans scaph, mais ne perdez pas la notion du temps et, une fois de plus, ne le faites que devant des gens en qui vous avez totalement confiance.
(Manuel d'utilisation niveau débutant-e)
Afficher en entierBleu se tourna vers elle avec un sourire chaleureux. Le kit prit la même expression. « B-bienvenue à Port », dit-il. Il avait un drôle d’accent qui ne figurait pas dans les fichiers de Lovelace, et ses syllabes accrochaient avant de franchir ses lèvres. Cela, il ne fallait pas l’ajouter à la liste de questions : dans la navette, Poivre l’avait prévenue que son partenaire avait un défaut d’élocution. « Moi, euh, moi c’est Bleu. Comment tu t’appelles ?
— Sidra. » Elle avait trouvé ce nom dans une base de données, trois heures et demie avant l’atterrissage. Un nom humain, d’origine terrienne, comme suggéré par Poivre. Pourquoi celui-ci en particulier, elle l’ignorait. Selon Poivre, c’était une bonne raison pour le choisir.
Afficher en entierTrier de la tech, c’était barbant, mais barbant, c’était bien. Barbant, c’était rassurant. Tranquille.
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