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— Les filles, je veux juste que vous sachiez combien j’ai apprécié votre soutien moral. Je n’arrive toujours pas à me faire à l’idée que Waldo n’est plus là.
— Il va nous manquer, dit Bailey.
— Oui, il va tellement nous manquer…, renchérit leur mère.
Sur quoi elle lança à Samantha un regard qui la mettait au défi d’oser dire autre chose.
Celle-ci ne voulait surtout pas s’y risquer.
— Je vais prendre une part de tarte, murmura-t-elle.
— Laisse tomber ça, objecta Cecily. On va passer aux choses sérieuses : où est le chocolat ?
Mais il n’y avait pas le moindre petit carré de chocolat dans la maison : leur mère avait tout dévoré. Bailey demeura donc près d’elle tandis que Samantha et Cecily partaient faire un saut à la boutique.
La compagnie Sweet Dreams Chocolates était installée dans un superbe immeuble à quelques rues de la rue Centrale, dans un pâté de maisons que les gens du cru avaient surnommé le « paradis des gourmets ». En face s’élevait la Gingerbread Haus, la boulangerie fantaisie de Cassandra Wilkes, spécialisée dans les viennoiseries les plus excentriques. A Noël, elle croulait sous les commandes de ses maisons de pain d’épice, qu’elle expédiait dans le monde entier. A côté se trouvait l’épicerie fine Spice Rack, qui proposait les épices les plus exotiques connues de l’homme. Chaque fois que la porte s’ouvrait, un parfum de lavande ou de sauge s’en échappait pour venir chatouiller les narines et attirer les clients, et à chacun de ses séjours en ville, Bailey y passait quasiment ses journées. De l’autre côté de la Gingerbread Haus se trouvait le salon de thé Bavarian Brews, où tout le monde se donnait rendez-vous pour papoter et déguster un délicieux café… L’idéal pour Samantha lorsqu’elle avait besoin d’un petit remontant. Plus bas dans la rue, on apercevait Schwangau, un restaurant cinq étoiles, qui était, lui aussi, un lieu de rendez-vous très populaire. Son chef et propriétaire, Franz Reinholdt, préparait une escalope viennoise à tomber.
Mais c’étaient les Sterling qui possédaient le plus grand emplacement — du moins jusqu’à présent —, et ils jouissaient d’une vue exaltante, avec leurs bureaux sur deux étages qui donnaient sur la ville d’un côté et surplombaient la rivière Wenatchee de l’autre. La fabrique et la boutique occupaient tout le pâté de maisons. L’entrepôt, qui avait fait partie des agrandissements antérieurs à l’arrivée de Waldo, en occupait un autre. Il aurait dû recéler bien plus de fournitures et de stock qu’il n’en avait actuellement. Samantha ne put réprimer un soupir.
Elle ouvrit la porte, alluma et coupa l’alarme pendant que Cecily faisait quelques pas dans la boutique.
— Parfois, cet endroit me manque.
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