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Extrait

Extrait ajouté par Underworld 2020-08-21T12:32:34+02:00

2.

La surprise tira Rory du sommeil. Non que son érection matinale eût de quoi le surprendre. Elle était quasi quotidienne. Même s’il n’en voyait guère l’utilité. Louise n’aimait pas faire l’amour au réveil. Elle le lui avait fait clairement comprendre dès leur premier jour de mariage, et il n’était pas homme à imposer ses désirs à une femme. Pourtant, elle était blottie contre son dos et caressait son sexe.

Si ce n’était pas là une invitation, Rory ignorait tout de la vie. Non, il ne rêvait pas. Et pas question de remuer au risque d’interrompre ce plaisir inattendu. En temps normal, c’était lui qui faisait les premiers pas. Drôle de surprise, que ces caresses intimes de Louise.

Ou, plus exactement, agréable surprise.

Ses seins se pressaient délicieusement contre son dos. La chaleur de son corps l’excitait aussi sûrement qu’une potion aphrodisiaque. Et le mouvement de sa main sur son sexe le rendait fou. Il ne tiendrait pas beaucoup plus longtemps sans bouger.

Abandonnant son membre tendu, elle se hissa sur un coude pour lui mordiller l’oreille.

— Allez, Rory, viens ! Je sais bien que tu ne dors pas. Tu boudes ? Viens, je t’attends.

Trop heureux de laisser libre cours à son instinct animal, il émit une sorte de grognement et se retourna pour la posséder. Pas besoin pour lui de se contenir, elle ne donnait pas dans la délicatesse. Elle l’enveloppa de ses jambes, offerte, une lueur de satisfaction dans le regard. Il plongea en elle.

C’était bon, cette chaleur humide, ces muscles qui se resserraient autour de lui, qui l’aspiraient. Mieux que bon, délectable. Il s’abandonna au mouvement, à la friction rythmique. La tension s’accrut, et il éjacula dans une explosion incontrôlable. Trop vite, trop tôt.

Il eut envie de recommencer, de faire durer le plaisir. Mais il y renonça aussitôt. Mieux valait se contenter de ce peu que d’essuyer un refus. Il soupira, gratifia Louise d’un sourire attristé.

— Désolé. Je n’ai pas pu me retenir.

Elle lui répondit d’un sourire dénué de reproche.

— C’était parfait, juste ce que je voulais. J’aime te voir perdre tout contrôle.

Elle effleura ses lèvres d’un bref baiser, se dégagea de son étreinte et se rendit dans la salle de bains attenante.

Comme toujours. Pas de tendres câlins pour elle. Jamais elle ne restait langoureusement étendue près de lui après l’amour. Ce matin pourtant, Rory n’en souffrait pas. Le menu plaisir volé lui laissait une agréable sensation de chaleur. Il se sentait bien, détendu, comblé. Et peu lui importait ce souci pointilleux que Louise avait de l’hygiène. Louise était pointilleuse. Sur des tas de choses. Ce qui avait ses avantages et ses inconvénients.

Il venait de se doucher à son tour et, tandis qu’il se coiffait, le souci du détail de Louise lui revint à l’esprit. Elle attachait une grande importance aux apparences, tenait à ce qu’on soit toujours tiré à quatre épingles, à ce qu’on soit vêtu de couleurs assorties. Tout devait être à sa place, elle ne supportait pas un cheveu de travers.

A sa requête, il avait accepté d’aller chez un coiffeur se faire faire une coupe à la mode, mais il refusait que ses cheveux châtains soient artistiquement traités par un professionnel afin de tirer meilleur parti de ses mèches blondies par le soleil. Si Louise veillait jalousement à ce que sa longue chevelure blond cendré reste d’un cendré impeccable, il n’y voyait aucune objection. Ce genre de coquetterie était acceptable chez une femme. Mais chez un homme ? Ce n’était pas pour lui en tout cas. Il frémissait rien que d’y songer.

Elle lui achetait des vêtements de marque, et il ne s’en offusquait pas. Les chemises de qualité étaient d’un contact agréable sur sa peau, et les cravates de soie qu’elle lui choisissait témoignaient d’un goût infaillible pour les couleurs. Comme il se souciait peu de ce qu’il portait, cela ne lui coûtait guère de faire plaisir à Louise en ce domaine. Il avait toujours été fier de l’avoir pour épouse. Il était donc légitime qu’elle soit fière de lui.

D’humeur légère, il passa dans le salon où Louise avait mis la table pour le petit déjeuner. De la cuisine lui venait l’odeur des œufs au bacon qu’elle préparait. Une tasse de café chaud l’attendait. Il s’assit, en huma l’arôme corsé, en but une gorgée, amère, satisfaisante.

Le pan de mur vitré amenait l’extérieur jusque dans la maison, et c’était une bien belle matinée. Un soleil radieux brillait dans le ciel bleu, les oiseaux voletaient de branche en branche, des moineaux, des hochequeues, des rouges-gorges aux voix mélodieuses, qui chantaient leur joie de vivre en liberté.

Rory s’abandonna à une douce sensation de bien-être. Il aimait cette vue. Il aimait cette maison. Ce matin, il éprouvait même de l’amour pour sa femme.

Qu’il était donc bon d’être en vie !

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