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Extrait

Extrait ajouté par Underworld 2020-08-21T12:33:25+02:00

** Extrait offert par Emma Darcy **

3.

Ayant débarrassé la table du petit déjeuner, Louise remplit de café la tasse de Rory, se resservit elle aussi et alla s’asseoir en face de lui, dos à la vitre, dont la vue était sans intérêt pour elle — de sinistres gommiers et des oiseaux bruyants. L’attrait qu’exerçait sur certains le paysage du bush australien la dépassait. Ce qui l’intéressait ce matin, c’était Rory.

Il semblait satisfait, en paix avec le monde, et son regard errait avec plaisir sur les merveilles qu’il voyait dehors, dans la nature. Rory opposait parfois une résistance bornée à certaines de ses suggestions mais, ce matin, Louise avait la conviction qu’il l’écouterait d’une oreille favorable. Au fond, elle aurait peut-être avantage à lui offrir son corps chaque matin jusqu’à ce qu’il accepte de collaborer à son projet. Cela lui coûterait d’autant moins que l’objectif était en vue.

Rory ne manquait pas de potentiel. Sans quoi, elle ne l’aurait pas épousé. Encore qu’il fût très séduisant avec ses cheveux couleur de miel sauvage, ses yeux d’ambre, son sourire magnétique et son corps idéalement viril. Son seul physique suffisait à retenir l’attention et, maintenant qu’elle avait pris soin de remodeler son image, il émanait de lui une classe et une distinction peu communes. Louise ne doutait pas un instant de pouvoir en faire sa chose.

Elle sourit en songeant à son ambition première d’entrer en politique, comme son père. Actuel ministre de l’Industrie au gouvernement fédéral, Jeremy Stanhope ne vivait que pour le pouvoir, une passion enivrante qu’elle partageait avec lui depuis l’adolescence — avant même que sa mère ne parte pour l’Irlande avec un éleveur de chevaux de course. Louise avait choisi de rester avec son père. Elle préférait être l’enfant chérie de son papa plutôt que de jouer les seconds couteaux auprès de sa mère.

Il lui avait conseillé de renoncer à la politique.

— C’est prêter le flanc à toutes les attaques. Le pouvoir se trouve ailleurs pour les femmes.

Elle avait protesté, bien sûr.

— Sous prétexte que je suis une femme…

— Ton avenir est assuré, ma chérie. A toi de jouer correctement tes cartes.

— Que veux-tu dire ?

— Attache-toi à un homme qui pourra te conduire où tu veux aller dans la vie et fais de lui ton instrument. Etudie bien l’histoire, et tu verras que les femmes les plus puissantes ont toujours été celles qui savaient manipuler les hommes et user de leur position. Tu y trouveras plus de satisfaction qu’à te faire éreinter dans les débats parlementaires.

L’idée plut à Louise, et elle l’adopta.

C’était encore son père qui l’avait aiguillée sans le vouloir dans la direction de Rory lors d’une cérémonie à Camberra, cérémonie au cours de laquelle Eleanor Vandelier recevait son titre de « Dame » pour services rendus à l’industrie viticole australienne.

— Ma chérie, voilà un bel exemple de femme qui voit loin et vise juste. Deux fois veuve sur le chemin de la réussite, elle possède une superbe résidence à Hunter Valley et dirige aujourd’hui deux des plus grands vignobles du pays.

Louise avait remarqué qu’Eleanor n’était plus de première jeunesse.

— Elle a des fils célibataires ?

— Non, les deux sont mariés. Mais du côté de son frère, le futur héritier des vignobles Buchanan ne l’est pas. Tu aimerais lui être présentée ?

Une lueur de défi brillait dans le regard de son père.

Irrésistible.

D’autant que l’empire sur lequel régnait Eleanor avait de quoi faire rêver. La demeure que Max Vandelier lui avait construite surpassait de loin le vieux château désuet de sa mère en Irlande. Et puis il valait mieux être associée à la réputation mondiale des meilleurs crus australiens qu’à des chevaux, fussent-ils de course. Cela vous avait tout de même davantage de classe.

Lorsque Louise fit sa connaissance, Rory gérait déjà le vignoble des Buchanan depuis des années. Il savait tout des vignes et de la vinification. Avec elle pour le soutenir, il saurait assumer les responsabilités de directeur de la firme familiale, représenter et défendre les intérêts commerciaux des grands crus Buchanan et Traverner.

Après trois ans passés aux côtés de Rory, Louise voyait enfin le moment venu de toucher les intérêts sur le temps qu’elle avait investi dans ce mariage. Eleanor se mourait, la place était à prendre. S’ils en avaient l’audace, elle leur appartenait.

Louise but une gorgée de café, réfléchit aux arguments qu’elle mettrait en avant pour convaincre Rory d’agir comme il convenait et sans tarder. De lui-même, il n’en verrait pas l’utilité, moins encore l’importance, trouverait sans doute l’idée inconvenante. Mieux valait biaiser, ne pas l’aborder de front.

Résolue, elle posa sa tasse.

— Rory ? Tu n’as pas oublié qu’Eleanor rentre cet après-midi ?

Ces paroles déplaisantes lui gâchaient le plaisir de cette belle matinée. Rory se serait passé de s’entendre rappeller qu’Eleanor rentrait mourir chez elle. Son grand-père l’avait appelé la veille au soir de Sydney pour l’avertir qu’elle refusait de poursuivre les traitements et qu’il la reconduirait le lendemain sur ses terres.

Ellie. Son grand-père l’appelait toujours par ce diminutif affectueux. Pour Frank Buchanan, elle restait la petite sœur qui avait besoin de son aide et de son soutien. Pour les autres, Dame Eleanor Buchanan Traverner Vandelier n’avait rien de petit. C’était une force de la nature, une maîtresse femme qui vous écrasait de son autorité.

Rory se moquait bien qu’elle meure. A ses yeux, Eleanor incarnait la mort depuis l’été de ses seize ans. Son grand-père ne semblait pas voir les victimes que l’ambition de sa sœur laissait dans son sillage, voyant sa réussite et non les souffrances humaines que celle-ci engendrait.

— Non, je n’ai pas oublié, répondit Rory platement.

Il s’arracha à la contemplation des innocentes beautés de la nature pour regarder sa femme, qui avait une idée derrière la tête. Louise attendait quelque chose de lui, il le devinait au ton de sa voix. Trois ans de mariage lui avaient appris à détecter ce genre de subtilités.

Son déshabillé de soie entrouvert découvrait le tendre creux de sa poitrine. Ses longs cheveux blonds, libres sur ses épaules, reflétaient le soleil matinal. Rory tenta de ranimer les sentiments qu’elle avait éveillés en lui dans le plaisir. En vain. Peut-être faisait-il preuve de cynisme injustifié, mais il ne pouvait s’empêcher de se demander si la belle générosité de son épouse à leur réveil ne cachait pas un calcul.

— Tu devrais passer par les vignes des Traverner en allant travailler tout à l’heure, dit-elle.

Louise avait toujours un objectif en tête. Rory aurait préféré qu’elle se montre plus spontanée, mais il ne pouvait nier que sa femme eût ses intérêts à cœur. Leur mariage était une sorte de partenariat dont il n’avait pas à se plaindre. Seulement, il n’aimait pas les manipulations, qu’elles s’exercent sur lui ou sur autrui. Il en avait trop vu les effets avec Eleanor et ne voulait pas de cela chez lui.

— Pour quoi faire ? s’enquit-il.

— Pour parler à Paul et à David, leur témoigner ta sympathie. Eleanor a toujours été solide comme un roc, la nouvelle a dû leur causer un choc. Une visite s’impose, Rory, c’est la moindre des corrections.

Elle avait raison, bien sûr. Même monstrueuse, une mère restait une mère. Eleanor était le centre, et même le moteur de la vie de ses fils. Elle avait mis en branle mille machinations, rusé et calculé sans répit pour préserver l’héritage des Traverner, allant jusqu’à vendre son âme et épouser Max Vandelier afin de sauver la terre ayant appartenu à Richard Traverner, le père de Paul et de David.

Aimaient-ils mieux leur mère pour autant ? Ne rêvaient-ils pas d’indépendance, de voler de leurs propres ailes ? Ne voyaient-ils pas sa mort prochaine comme une porte ouverte sur la liberté ?

A leur place, Rory se serait senti soulagé, mais il n’était ni Paul, ni David, et il ignorait tout de ce qu’ils éprouvaient pour leur mère. Ils étaient loyaux envers elle. A juste titre. Ils hériteraient des fruits de son ambition, de sa passion obsessionnelle pour la terre.

Encore une réflexion cynique. Le seul fait de penser à Eleanor l’aigrissait. Mais il avait de l’affection pour Paul et David. Ils lui avaient généreusement appris tout ce qu’ils savaient des vignes, du vin et de son commerce quand son père était mort… l’été de ses seize ans.

La disparition brutale d’Ian Buchanan demeurait en grande partie une énigme, mais une chose était sûre, Eleanor avait su en tirer parti à son profit, pesant de tout son poids jusqu’à faire adopter le principe d’une entreprise familiale unissant les deux vignobles.

— Rory ? s’impatienta Louise.

— J’irai les voir, bien sûr. C’est la correction la plus élémentaire.

Dans un monde qui manquait singulièrement de correction, Rory mettait un point d’honneur à ne pas être pris en défaut. Idéaliste dans sa jeunesse, il le demeurait peut-être malgré sa carapace de cynisme nourrie par les déceptions.

— Je suppose qu’ils ont prévu une réunion de famille en l’honneur d’Eleanor ce soir, remarqua Louise d’un ton détaché.

Puis elle en vint au but :

— Rory, il faut que nous en soyons. Je tiens à y assister.

Lui ne tenait pas à constater de ses yeux qu’Eleanor était effectivement mortelle, ni à témoigner une sympathie hypocrite à une femme qu’il détestait cordialement.

— C’est ma grand-tante, Louise, pas ma mère ! Laisse donc cela à Paul, à David et à leurs épouses.

— Nous sommes de la famille au même titre que les autres. Et d’ailleurs, c’est ton grand-père qui la ramène de l’hôpital.

— Parce qu’elle le lui a demandé. Elle ne nous a rien demandé à nous, que je sache.

— Il n’y a pas de mal à prendre quelques initiatives. Surtout dans de telles circonstances.

— Je doute que nous soyons les bienvenus.

— Rory, je ne me laisserai pas exclure cette fois. Eleanor cherche toujours à nous écarter.

C’était donc à cela que Louise voulait en venir depuis le début. Etait-ce de la curiosité morbide, ou le désir d’être au cœur de l’action ? Il s’en moquait éperdument, au fond. Cela lui convenait, à lui, qu’Eleanor l’écarte. Il ne désirait pas davantage sa compagnie qu’elle la sienne ; Et si elle l’écartait, il savait bien pourquoi. Il incarnait pour elle le souvenir déplaisant de moments qu’elle préférait ignorer.

Il secoua la tête et se leva, prêt à partir, désireux d’en finir avec cette discussion.

— Il ne serait pas convenable que nous nous imposions, dit-il en contournant la table pour aller l’embrasser.

— Tu te trompes, Rory. Je veux voir, nous avons tous les deux besoin de voir comment elle va, l’effet qu’a eu sur elle la maladie. Et puis, toute la famille devrait être présente pour l’accueillir, montrer un front uni, c’est une question de respect.

Un front uni ! Rory ne put retenir un sourire ironique. Jamais sa folle de mère n’accepterait de s’associer aux pécheurs de ce monde et, à ses yeux, la famille était l’équivalent de Sodome et Gomorrhe réunies.

Et Tamara, donc ? Tamara qui ne respectait rien ni personne ? Elle serait capable d’arriver à la tête d’un orchestre de jazz jouant à grand renfort de cuivres When The Saints Come Marching In. Et si elle le faisait, bravo ! Rory serait même tenté d’applaudir.

— Désolé, Louise. Je n’ai plus aucun respect pour Eleanor depuis longtemps. Elle est peut-être la grande figure matriarcale de la famille, mais je me refuse à m’incliner devant elle. Je ne le ferai ni pour toi, ni pour Paul, ni pour David, ni pour personne.

Il se pencha pour effleurer ses lèvres d’un baiser, puis ajouta :

— Merci pour ce matin.

Il sentit ses lèvres se crisper sous les siennes, devina sa frustration. Le sexe ne l’avait pas amadoué, son plan avait échoué, tant pis pour elle ! Il faudrait bien que Louise finisse par accepter qu’il n’irait pas contre ses propres principes, qu’il ne se soumettrait pas à des grimaces aussi hypocrites qu’humiliantes.

Il montait déjà les marches qui conduisaient dans le hall quand elle lui lança :

— Rory, tu te trompes, tu te laisses aveugler.

Il se retourna, lui adressa un regard moqueur.

— Eh bien, éclaire-moi.

Ses traits s’étaient durcis en un masque de farouche détermination.

— Que tu respectes ou non Eleanor, il faut que nous soyons là pour l’accueillir. C’est de politique qu’il s’agit. Elle a tout pouvoir sur notre avenir, Rory. Elle est toujours à la tête de la firme et le restera jusqu’à sa mort. Elle décide du sort des deux vignobles. Mais elle disparue, qui prouve que Buchanan restera entre tes mains ? Y as-tu seulement pensé ?

— Tu nous prédis un rassemblement de vautours, c’est cela, Louise ?

— Le changement de direction entraîne généralement des modifications d’alliances. Sans la poigne d’Eleanor pour tenir les fils, qui sait ce qui peut se passer ?

— Louise, tu déraisonnes. Paul a été formé pour prendre la place d’Eleanor à la tête de la firme familiale. David gérera Traverner, et Buchanan restera sous le contrôle des Buchanan, à savoir, moi. Laisse Eleanor mourir en paix, si elle le peut.

— Rory, tu n’as que vingt pour cent de Buchanan.

— Mon grand-père en a vingt-cinq, et ma mère qui ne vote jamais en a vingt. Je ne vois pas bien comment on pourrait nous déposséder des vignobles, Louise.

— Eleanor va user de tout le pouvoir dont elle dispose à présent. Il faut que nous soyons là pour observer et tenter d’évaluer ses intentions, Rory.

— Et briguer ses faveurs, peut-être ?

— Ce n’est sans doute pas inutile. Cela peut même nous aider à voir où elle veut en venir.

— Louise, je ne lui ferai pas le plaisir de chercher à connaître ses désirs.

— Il ne s’agit pas de désirs, Rory. Eleanor ne donne pas dans le désir. Elle planifie, calcule et manigance. Si nous ne nous méfions pas, nous avons tout à perdre.

— Elle est mourante, pour l’amour du ciel !

— Eleanor ne mourra pas sans se battre. Elle n’acceptera pas plus la mort que tout ce qui lui répugne.

— Qu’elle fasse ce qu’elle voudra.

Il serra les poings pour contrôler sa rage. Lui, briguer les faveurs d’Eleanor ? Jamais. Louise le connaissait bien mal. Et elle n’aurait pas dû user de son corps pour briguer ses faveurs à lui ! Il ne voulait pas de cette sexualité intéressée. Il voulait qu’on se donne pour rien, généreusement. Il voulait ce qu’il avait eu autrefois avec Tamara. L’amour.

Sa colère se mua en amertume. A quoi bon raviver le souvenir de cette Tamara qu’il avait connue ? C’était à la fois stupide et destructeur. Elle n’existait plus. Elle n’était pas revenue vers lui après l’été qu’ils avaient passé ensemble et ne lui reviendrait jamais. Elle ne s’était pas privée de le lui faire comprendre de mille et une manières.

Il avait Louise avec lui maintenant. Non pas Tamara, mais Louise, l’épouse légitime qu’il s’était choisie. A lui de s’accommoder au mieux de ce mariage.

Décrispant les poings, il s’efforça de prendre un ton conciliant.

— Tu n’as pas lieu de t’inquiéter, Louise. Je te promets qu’Eleanor ne touchera ni à moi, ni à la direction de Buchanan. Ton avenir n’est pas en péril.

— Mais, Rory…

— Je passerai voir Paul et David, leur présenter mes respects. Mais je n’irai pas plus loin.

Louise le regarda partir en serrant les dents. Inutile d’en dire davantage pour le moment. N’empêche, Rory était plus myope qu’une taupe, et c’était irritant. Tôt ou tard, il lui faudrait éclairer sa lanterne. Elle avait besoin de lui pour arriver à ses fins. Et elle ne se contenterait pas de conserver le domaine des Buchanan. Elle voulait le contrôle de la firme.

Etant donné la répartition des parts en actions, la chose était possible. Il suffisait d’influencer le vote dans le bon sens. Son père s’y connaissait en chiffres et lui avait appris à compter.

Rory était bien sot de ne pas bondir sur l’occasion pour observer les réactions de la famille face à l’imminence d’un changement majeur. Observer était la clé du savoir, et le savoir, celle du pouvoir. Cela aussi, son père le lui avait appris. Mais Rory l’obligeait à renoncer au plan qu’elle avait établi. Heureusement qu’elle ne lui avait pas dévoilé toute sa stratégie dans le détail. Elle commencerait par mettre les atouts dans son jeu. Ensuite, cartes en main, elle lui montrerait de quoi il retournait.

Rory finirait par se plier à sa volonté.

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