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[ Après avoir étudié les photos d'autres artistes, ils (Havard Margaret Livingstone et Bevil Conway) estiment que les yeux de quantité de peintres ou de sculpteurs - dont entre autre De Kooning, Johns, Stella, Picasso, Calder, Chagall, Hopper et Homer - sont si désalignés qu'un cécité stéréo paraît envisageable dans leur cas également. ]
Afficher en entier[ Chez les humains, une certaine capacité de reconnaître les visages existe à la naissance ou peu après : comme Olivier Pascalis et al. l'ont montré, le nourrisson de six mois reconnaît une vaste gamme de visages individuels, y compris quand ils appartiennent aux membres d'une autre espèce que la nôtre (les auteurs de cette étude ont utilisé des photos de singes). Vers neuf mois, cependant, les bébés ne continuent à convenablement reconnaître les visages de singes que si l'exposition à ces données a été continuelle ; et ils apprennent dès l'âge de trois mois à restreindre leurs modèles de "visages" à ceux auxquels ils sont fréquemment exposés. ]
Afficher en entier[ Au centre moteur des mots de Broca succédèrent le centre auditif des mots de Wernicke et le centre visuel des mots de Djerine - ils étaient situés tous les trois dans l'hémisphère gauche, c'est-à-dire celui du langage -, ainsi que le centre de la reconnaissance visuelle de l'hémisphère droit. ]
Afficher en entier[ Après avoir autopsié plusieurs patients atteints d'aphasie expressive, ce neuroanatomiste (Broca) constata que tous présentaient une lésion nettement circonscrite du lobe frontal gauche : il fut ainsi en mesure de prononcer dès 1865 sa célèbre formule "On parle avec l'hémisphère gauche", laquelle semblerait avoir sonné le glas de la notion de cerveau homogène et indifférencié. ]
Afficher en entier[ Les prosopagnosiques les plus sévèrement touchés peuvent être incapables de reconnaître leur conjoint ou de repérer leur propre enfant dans un groupe de bambins ! ]
Afficher en entier[ Avant la parution de mon récit autobiographique intitulé "Oncle Tungstène", j'ai choisi pour la couverture de l'édition reliée reliée de ce livre une photo d'un autre oncle que j'avais identifié à tort comme ce dernier.
Outrés, les enfants d'Oncle Tungstène m'ont dit : "comment as-tu pu commettre une bourde pareille ? Ils ne se ressemblent en rien." (j'ai corrigé ensuite cette erreur dans l'édition brochée.) ]
Afficher en entier[ L'origine de la lecture et de l'écriture ne saurait être comprise comme une adaptation évolutionnaire directe : elle dépend de la plasticité cérébrale tout autant que du fait que, même dans le bref laps de temps de la vie humaine, l'expérience - la sélection expérientielle - est un agent de changement aussi puissant que la sélection naturelle. ]
Afficher en entier[ Après un accident vasculaire cérébral, certains sujets bilingues deviennent incapables de lire une langue, mais pas une autre. ]
Afficher en entier[ Charles Scribner Jr était également un homme de lettres : ce président-directeur général d'une maison d'édition créée par son grand-père dès les années 1840 avait contracté une alexie visuelle à plus de soixante ans - cette atteinte était probablement due à la dégénérescence de ses aires visuelles cérébrales. Pour quelqu'un qui avait publié des oeuvres aussi admirables que celles d'Hemingway et ne vivait lui-même que pour lire et écrire, c'était un problème dévastateur !
En tant qu'éditeur, Scribner désapprouvait plutôt les livres audio lancés depuis peu sur le marché. Mais il avait choisi malgré tout de reconstruire toute sa vie littéraire sur le mode auditif ; or, à son grand étonnement, ce changement se révéla moins compliqué qu'il ne s'y attendait, et il se mit même à apprécier l'écoute de ces livres enregistrés ]
Afficher en entier[Israel rosenfield remarque(...) "La signification d'un chiffre dans le cas d'un nombre qui en comporte plusieurs dépend de son emplacement, c'est-à-dire de son contexte"
(...)
Il en va de même pour les mots, poursuivit Rosenfield : "Le changement d'une seule lettre peut modifier leur prononciation et leur signification, qui elle-même dépend de ce qui précède et de ce qui suit.(...) C'est leur impuissance à saisir cette organisation globale - dans laquelle des stimuli identiques, des lettres, changent constamment de signification - qui est caractéristique des patients souffrant de cécité verbale. Ceux-ci ne peuvent pas combiner les stimuli de manière à donner un sens aux symboles"]
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