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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-04T20:49:48+02:00

L’examen rapide de quelques cas observés chez les animaux domestiques nous permettra d’établir la possibilité ou même la probabilité de la transmission par hérédité des variations de l’instinct à l’état de nature. Nous pourrons apprécier, en même temps, le rôle que l’habitude et la sélection des variations dites spontanées ont joué dans les modifications qu’ont éprouvées les aptitudes mentales de nos animaux domestiques. On sait combien ils varient sous ce rapport. Certains chats, par exemple, attaquent naturellement les rats, d’autres se jettent sur les souris, et ces caractères sont héréditaires. Un chat, selon M. Saint-John, rapportait toujours à la maison du gibier à plumes, un autre des lièvres et des lapins ; un troisième chassait dans les terrains marécageux et attrapait presque chaque nuit quelque bécassine. On pourrait citer un grand nombre de cas curieux et authentiques indiquant diverses nuances de caractère et de goût, ainsi que des habitudes bizarres, en rapport avec certaines dispositions de temps ou de lieu, et devenues héréditaires. Mais examinons les différentes races de chiens. On sait que les jeunes chiens couchants tombent souvent en arrêt et appuient les autres chiens, la première fois qu’on les mène à la chasse ; j’en ai moi-même observé un exemple très frappant. La faculté de rapporter le gibier est aussi héréditaire à un certain degré, ainsi que la tendance chez le chien de berger à courir autour du troupeau et non à la rencontre des moutons. Je ne vois point en quoi ces actes, que les jeunes chiens sans expérience exécutent tous de la même manière, évidemment avec beaucoup de plaisir et sans en comprendre le but – car le jeune chien d’arrêt ne peut pas plus savoir qu’il arrête pour aider son maître, que le papillon blanc ne sait pourquoi il pond ses œufs sur une feuille de chou – je ne vois point, dis je, en quoi ces actes diffèrent essentiellement des vrais instincts. Si nous voyions un jeune loup, non dressé, s’arrêter et, demeurer immobile comme une statue, dès qu’il évente sa proie, puis s’avancer lentement avec une démarche toute particulière ; si nous voyions une autre espèce de loup se mettre à courir autour d’un troupeau de daims, de manière à le conduire vers un point déterminé, nous considérerions, sans aucun doute, ces actes comme instinctifs. Les instincts domestiques, comme on peut les appeler sont certainement moins stables que les instincts naturels ; ils ont subi, en effet, l’influence d’une sélection bien moins rigoureuse, ils ont été transmis pendant une période de bien plus courte durée, et dans des conditions ambiantes bien moins fixes.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-04T20:49:17+02:00

Un certain degré de variation dans les instincts à l’état de nature, et leur transmission par hérédité, sont indispensables à l’action de la sélection naturelle ; je devrais donc donner autant d’exemples que possible, mais l’espace me manque. Je dois me contenter d’affirmer que les instincts varient certainement ; ainsi, l’instinct migrateur varie quant à sa direction et à son intensité et peut même se perdre totalement. Les nids d’oiseaux varient suivant l’emplacement où ils sont construits et suivant la nature et la température du pays habité, mais le plus souvent pour des causes qui nous sont complètement inconnues. Audubon a signalé quelques cas très remarquables de différences entre les nids d’une même espèce habitant le nord et le sud des États-Unis. Si l’instinct est variable, pourquoi l’abeille n’a-t-elle pas la faculté d’employer quelque autre matériel de construction lorsque la cire fait défaut ? Mais quelle autre substance pourrait-elle employer ? Je me suis assuré qu’elles peuvent façonner et utiliser la cire durcie avec du vermillon ou ramollie avec de l’axonge. Andrew Knight a observé que ses abeilles, au lieu de recueillir péniblement du propolis, utilisaient un ciment de cire et de térébenthine dont il avait recouvert des arbres dépouillés de leur écorce. On a récemment prouvé que les abeilles, au lieu de chercher le pollen dans les fleurs, se servent volontiers d’une substance fort différente, le gruau. La crainte d’un ennemi particulier est certainement une faculté instinctive, comme on peut le voir chez les jeunes oiseaux encore dans le nid, bien que l’expérience et la vue de la même crainte chez d’autres animaux tendent à augmenter cet instinct. J’ai démontré ailleurs que les divers animaux habitant les îles désertes n’acquièrent que peu à peu la crainte de l’homme ; nous pouvons observer ce fait en Angleterre même, où tous les gros oiseaux sont beaucoup plus sauvages que les petits, parce que les premiers ont toujours été les plus persécutés. C’est là, certainement, la véritable explication de ce fait ; car, dans les îles inhabitées, les grands oiseaux ne sont pas plus craintifs que les petits ; et la pie, qui est si défiante en Angleterre, ne l’est pas en Norvège, non plus que la corneille mantelée en Égypte.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-04T20:48:04+02:00

Les instincts peuvent se comparer aux habitudes, mais ils ont une origine différente. – Gradation des instincts. – Fourmis et pucerons. – Variabilité des instincts. – Instincts domestiques ; leur origine. – Instincts naturels du coucou, de l’autruche et des abeilles parasites. – Instinct esclavagiste des fourmis. – L’abeille ; son instinct constructeur. – Les changements d’instinct et de conformation ne sont pas nécessairement simultanés. – Difficultés de la théorie de la sélection naturelle appliquée aux instincts. – Insectes neutres ou stériles. – Résumé.

Beaucoup d’instincts sont si étonnants que leur développement paraîtra sans doute au lecteur une difficulté suffisante pour renverser toute ma théorie. Je commence par constater que je n’ai pas plus l’intention de rechercher l’origine des facultés mentales que celles de la vie. Nous n’avons, en effet, à nous occuper que des diversités de l’instinct et des autres facultés mentales chez les animaux de la même classe.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-04T20:47:33+02:00

Quiconque croit qu’une forme ancienne a été subitement transformée par une force ou une tendance interne en une autre forme pourvue d’ailes par exemple, est presque forcé d’admettre, contrairement à toute analogie, que beaucoup d’individus ont dû varier simultanément. Or, on ne peut nier que des modifications aussi subites et aussi considérables ne diffèrent complètement de celles que la plupart des espèces paraissent avoir subies. On serait, en outre, forcé de croire à la production subite de nombreuses conformations admirablement adaptées aux autres parties du corps de l’individu et aux conditions ambiantes, sans pouvoir présenter l’ombre d’une explication relativement à ces coadaptations si compliquées et si merveilleuses. On serait, enfin, obligé d’admettre que ces grandes et brusques transformations n’ont laissé sur l’embryon aucune trace de leur action. Or, admettre tout cela, c’est, selon moi, quitter le domaine de la science pour entrer dans celui des miracles.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-05-07T12:40:29+02:00

Les formes les plus importantes pour nous, sous bien des rapports, sont celles qui, tout en présentant, à un degré très prononcé, le caractère d’espèces, sont assez semblables à d’autres formes ou sont assez parfaitement reliées avec elles par des intermédiaires, pour que les naturalistes répugnent à les considérer comme des espèces distinctes. Nous avons toute raison de croire qu’un grand nombre de ces formes voisines et douteuses ont conservé leurs caractères de façon permanente pendant longtemps, pendant aussi longtemps même, autant que nous pouvons en juger, que les bonnes et vraies espèces. Dans la pratique, quand un naturaliste peut rattacher deux formes l’une à l’autre par des intermédiaires, il considère l’une comme une variété de l’autre ; il désigne la plus commune, mais parfois aussi la première décrite, comme l’espèce, et la seconde comme la variété. Il se présente quelquefois, cependant, des cas très difficiles, que je n’énumérerai pas ici, où il s’agit de décider si une forme doit être classée comme une variété d’une autre forme, même quand elles sont intimement reliées par des formes intermédiaires ; bien qu’on suppose d’ordinaire que ces formes intermédiaires ont une nature hybride, cela ne suffit pas toujours pour trancher la difficulté. Dans bien des cas, on regarde une forme comme une variété d’une autre forme, non pas parce qu’on a retrouvé les formes intermédiaires, mais parce que l’analogie qui existe entre elles fait supposer à l’observateur que ces intermédiaires existent aujourd’hui, ou qu’ils ont anciennement existé. Or, en agir ainsi, c’est ouvrir la porte au doute et aux conjectures.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-05-07T12:39:18+02:00

S’il existe des peuples assez sauvages pour ne jamais songer à s’occuper de l’hérédité des caractères chez les descendants de leurs animaux domestiques, il se peut toutefois qu’un animal qui leur est particulièrement utile soit plus précieusement conservé pendant une famine, ou pendant les autres accidents auxquels les sauvages sont exposés, et que, par conséquent, cet animal de choix laisse plus de descendants que ses congénères inférieurs. Dans ce cas, il en résulte une sorte de sélection inconsciente. Les sauvages de la Terre de Feu eux-mêmes attachent une si grande valeur à leurs animaux domestiques, qu’ils préfèrent, en temps de disette, tuer et dévorer les vieilles femmes de la tribu, parce qu’ils les considèrent comme beaucoup moins utiles que leurs chiens.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-05-07T12:39:11+02:00

S’il existe des peuples assez sauvages pour ne jamais songer à s’occuper de l’hérédité des caractères chez les descendants de leurs animaux domestiques, il se peut toutefois qu’un animal qui leur est particulièrement utile soit plus précieusement conservé pendant une famine, ou pendant les autres accidents auxquels les sauvages sont exposés, et que, par conséquent, cet animal de choix laisse plus de descendants que ses congénères inférieurs. Dans ce cas, il en résulte une sorte de sélection inconsciente. Les sauvages de la Terre de Feu eux-mêmes attachent une si grande valeur à leurs animaux domestiques, qu’ils préfèrent, en temps de disette, tuer et dévorer les vieilles femmes de la tribu, parce qu’ils les considèrent comme beaucoup moins utiles que leurs chiens.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-05-07T12:38:54+02:00

Les bons éleveurs modernes, qui poursuivent un but déterminé, cherchent, par une sélection méthodique, à créer de nouvelles lignées ou des sous-races supérieures à toutes celles qui existent dans le pays. Mais il est une autre sorte de sélection beaucoup plus importante au point de vue qui nous occupe, sélection qu’on pourrait appeler inconsciente ; elle a pour mobile le désir que chacun éprouve de posséder et de faire reproduire les meilleurs individus de chaque espèce. Ainsi, quiconque veut avoir des chiens d’arrêt essaye naturellement de se procurer les meilleurs chiens qu’il peut ; puis, il fait reproduire les meilleurs seulement, sans avoir le désir de modifier la race d’une manière permanente et sans même y songer. Toutefois, cette habitude, continuée pendant des siècles, finit par modifier et par améliorer une race quelle qu’elle soit ; c’est d’ailleurs en suivant ce procédé, mais d’une façon plus méthodique, que Bakewell, Collins, etc., sont parvenus à modifier considérablement, pendant le cours de leur vie, les formes et les qualités de leur bétail. Des changements de cette nature, c’est-à-dire lents et insensibles, ne peuvent être appréciés qu’autant que d’anciennes mesures exactes ou des dessins faits avec soin peuvent servir de point de comparaison. Dans quelques cas, cependant, on retrouve dans des régions moins civilisées, où la race s’est moins améliorée, des individus de la même race peu modifiés, d’autres même qui n’ont subi aucune modification. Il y a lieu de croire que l’épagneul King-Charles a été assez fortement modifié de façon inconsciente, depuis l’époque où régnait le roi dont il porte le nom. Quelques autorités très compétentes sont convaincues que le chien couchant descend directement de l’épagneul, et que les modifications se sont produites très lentement. On sait que le chien d’arrêt anglais s’est considérablement modifié pendant le dernier siècle ; on attribue, comme cause principale à ces changements, des croisements avec le chien courant. Mais ce qui importe ici, c’est que le changement s’est effectué inconsciemment, graduellement, et cependant avec tant d’efficacité que, bien que notre vieux chien d’arrêt espagnol vienne certainement d’Espagne, M. Borrow m’a dit n’avoir pas vu dans ce dernier pays un seul chien indigène semblable à notre chien d’arrêt actuel.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-05-07T12:38:47+02:00

Les bons éleveurs modernes, qui poursuivent un but déterminé, cherchent, par une sélection méthodique, à créer de nouvelles lignées ou des sous-races supérieures à toutes celles qui existent dans le pays. Mais il est une autre sorte de sélection beaucoup plus importante au point de vue qui nous occupe, sélection qu’on pourrait appeler inconsciente ; elle a pour mobile le désir que chacun éprouve de posséder et de faire reproduire les meilleurs individus de chaque espèce. Ainsi, quiconque veut avoir des chiens d’arrêt essaye naturellement de se procurer les meilleurs chiens qu’il peut ; puis, il fait reproduire les meilleurs seulement, sans avoir le désir de modifier la race d’une manière permanente et sans même y songer. Toutefois, cette habitude, continuée pendant des siècles, finit par modifier et par améliorer une race quelle qu’elle soit ; c’est d’ailleurs en suivant ce procédé, mais d’une façon plus méthodique, que Bakewell, Collins, etc., sont parvenus à modifier considérablement, pendant le cours de leur vie, les formes et les qualités de leur bétail. Des changements de cette nature, c’est-à-dire lents et insensibles, ne peuvent être appréciés qu’autant que d’anciennes mesures exactes ou des dessins faits avec soin peuvent servir de point de comparaison. Dans quelques cas, cependant, on retrouve dans des régions moins civilisées, où la race s’est moins améliorée, des individus de la même race peu modifiés, d’autres même qui n’ont subi aucune modification. Il y a lieu de croire que l’épagneul King-Charles a été assez fortement modifié de façon inconsciente, depuis l’époque où régnait le roi dont il porte le nom. Quelques autorités très compétentes sont convaincues que le chien couchant descend directement de l’épagneul, et que les modifications se sont produites très lentement. On sait que le chien d’arrêt anglais s’est considérablement modifié pendant le dernier siècle ; on attribue, comme cause principale à ces changements, des croisements avec le chien courant. Mais ce qui importe ici, c’est que le changement s’est effectué inconsciemment, graduellement, et cependant avec tant d’efficacité que, bien que notre vieux chien d’arrêt espagnol vienne certainement d’Espagne, M. Borrow m’a dit n’avoir pas vu dans ce dernier pays un seul chien indigène semblable à notre chien d’arrêt actuel.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-05-07T12:38:24+02:00

Le prix énorme attribué aux animaux dont la généalogie est irréprochable prouve les résultats que les éleveurs anglais ont déjà atteints ; leurs produits sont expédiés dans presque toutes les parties du monde. Il ne faudrait pas croire que ces améliorations fussent ordinairement dues au croisement de différentes races ; les meilleurs éleveurs condamnent absolument cette pratique, qu’ils n’emploient quelquefois que pour des sous-races étroitement alliées. Quand un croisement de ce genre a été fait, une sélection rigoureuse devient encore beaucoup plus indispensable que dans les cas ordinaires. Si la sélection consistait simplement à isoler quelques variétés distinctes et à les faire se reproduire, ce principe serait si évident, qu’à peine aurait-on à s’en occuper ; mais la grande importance de la sélection consiste dans les effets considérables produits par l’accumulation dans une même direction, pendant des générations successives, de différences absolument inappréciables pour des yeux inexpérimentés, différences que, quant à moi, j’ai vainement essayé d’apprécier.

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