Extrait

Je ne l’intéressais plus, il avait cessé de me regarder. Je faisais partie des meubles, j’étais trop jeune pour lui, alors j’ai continué de pleurer, en me rongeant de jalousie et de chagrin devant son indifférence. Seule. Malgré toutes ces larmes, il est le grand amour de ma vie, celui que l’on ne connaît qu’une seule fois parce qu’il porte un doux parfum d’enfance, les premiers émois. L’amour avec un grand A, qui marque la chair à tout jamais. Celui qui transperce la poitrine de mille flèches, sans aucune voie de retour ni rémission. Mais il est aussi mon pire cauchemar, ma maladie et mon remède, ma drogue, mon héroïne, mon air et ma terre, ma raison et ma déraison, ma voie de perdition. Je me pose une autre question : que vaut la vie sans amour, sans passion ? Une passion absolue, vibrante, capable de surmonter les pires tempêtes, les rivalités et les complots. La jalousie ainsi que la tentation.