Commentaires de livres faits par LynaFray
Extraits de livres par LynaFray
Commentaires de livres appréciés par LynaFray
Extraits de livres appréciés par LynaFray
Je tirai la chaise de mon bureau, m’y installai puis lui désignai le canapé. Il s’y posa, dans une position typiquement masculine, jambes écartées.
- Hum... Est-ce-que tu pourrais juste...tu sais bien...
- Non. Sais pas.
Son regard ne mentait pas. Il ne savait pas ce que je lui demandais.
- Tu pourrais couvrir ta merguez ? Elle me fait de l’œil.
Je désignai de l’index ledit morceau de viande et lui fis signe de rabattre le pan de tissu par-dessus.
- S’il te plaît, Ève. Bois. Encore.
- Tu ne profiterais pas un peu de la situation, par hasard ?
Voyant que mon état s’améliorait déjà, il se fendit d’un sourire débauché ne relevant qu’un coin de sa bouche.
- Si.
- Alors, garde tes sourires aguicheurs et sors-moi de ce merdier !
Le claquement de bottes percutant lourdement le sol me fit relever la tête, enfin autant que je le pouvais. Vince s’avançait à grandes enjambées vers nous, mon sabre encore recouvert du sang de goule à la main.
- Alors sœurette, tu voulais jouer aux mikados et tu t’es piquée ?
- Ah ah, très drôle ! Je suis pliée de rire. Bon, grouille-toi, Vince, je sens que je vais prendre racine.
- Accroche-toi ma puce, j’y vais !
Mhaidi Anas.
Je vais vous faire grâce de ce moment interminable que pris Amiziras pour parvenir enfin face à moi. À présent, je pouvais affirmer qu’il était petit, environ vingt centimètres de moins que moi et pouvais enfin ressentir ce que la totalité de mon entourage ressentait en me côtoyant. Ouais... ok, passons.
Me composant une attitude un peu détachée pour cacher mon embarras, je relève mon visage et m’apprête à faire face au froid sibérien de son regard. Le sourire révélant sa dentition irréprochable et les fines pattes d’oie aux coins de ses yeux illuminent son visage d’une réelle jovialité. Whaou !
- Le paysage vous plaît-il ?
- Oui...heu non !
Son regard devenu perçant semble à la recherche de quelque chose, un détail sur ma personne le mettant sur la voie de l’attitude à adopter.
- Que faites-vous ici ?
- Et vous ?
- Vous d’abord !
- Oh, quel superbe élan de maturité !
- Eh bien, j’ai constaté que votre degré de maturité ne vous permet pas de regarder un homme au-dessus de la ceinture !
- Cyrielle, je te présente Kelen, le propriétaire de ces lieux.
- Enchantée de faire votre connaissance.
Il relâche ma main tandis qu’un sourire sulfureux n’étire qu’un côté de ses lèvres. J’attends avec appréhension que le son de sa voix me parvienne, sans doute d’un timbre grave et puissant. Son regard se pose alors sur Sytry.
- Kelen n’a pas la faculté de nous parler avec sa voix mais il peut lire en toi comme dans un livre ouvert. Il nous demande de le suivre.
Légèrement déçue, je file le démon muet, Sytry refermant la marche. Mon regard se rive sur les fesses de Kelen oscillant au rythme de ses pas, un filet de bave aux coins de mes lèvres. Je pourrais suivre cette magnifique paire de fesses jusqu’au bout du monde ! Sytry émet un doux rire derrière moi.
- Ma petite chatte se transformerait-elle en fin limier ? J’aime bien cette idée. Oh, Kelen me demande de te prévenir de regarder où tu mets tes pieds, il y a quelques marches à gravir un peu plus loin.
- Eh bien, merci du conseil.
Je ravale une bouffée de honte puis, dans un superbe élan mental, demande à Kelen de ne plus lire en moi.