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J’aimais madame Boileau. Je l’aimais comme ma propre mère. Lorsque la Madeleine était morte et que le Carol avait perdu ses jambes, c’était elle qui avait pris soin de nous. J’avais alors quitté l’école et Constance m’avait montré tout ce qu’une femme devait connaître pour être une bonne maîtresse de maison. Je n’avais que dix ans, et c’était moi qui allais devoir commencer à cultiver notre terre, car le Carol ne pourrait plus jamais pêcher.

C’était tout une épreuve, mais je ne me suis jamais plainte, le Carol non plus d’ailleurs. Il disait que c’était le bon Dieu qui voulait nous éprouver pour que l’on devienne meilleurs. C’était ce qu’il me disait, mais je l’entendais tous les soirs pleurer sa Madeleine et maudire le ciel. J’espérais que sa mort nous ait vraiment rendus meilleurs parce qu’elle avait brisé le cœur du Carol et m’avait fait vieillir trop vite. À douze ans, je m’occupais si bien de la maison que l’on me disait déjà bonne à marier.

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Je me berçai doucement sur la chaise de la Madeleine. La Madeleine aimait passer de longues soirées sur cette chaise à attendre que le soleil se couche. Elle aimait se laisser caresser par la douce lumière qu’il émettait avant de disparaître à l’horizon. Elle disait que le soleil était ce qui nous apportait le bonheur et que, tout comme les plantes, nous avions besoin de sa lumière pour pousser, pour grandir et pour devenir chaque jour nous-mêmes plus lumineux.

J’observais le soleil qui s’approchait de l’horizon. Bientôt, il ne resterait plus qu’une fine bande orangée où il avait pénétré dans la mer. Pour la mer, ce devait être le moment le plus agréable de la journée : lorsque le soleil redescendait enfin pour s’abandonner en elle l’espace d’une nuit. Lorsqu’il l’effleurait doucement puis s’enfonçait en elle de plus en plus profondément. Lorsqu’elle l’enveloppait et qu’il la réchauffait jusqu’à la faire frémir à l’horizon. Et enfin, lorsqu’elle le possédait entièrement, lorsqu’elle pouvait le sentir en elle tout chaud et vivant. Lorsqu’il n’éclairait plus aucun arbre, aucun champ, aucun être vivant, et qu’il n’était plus qu’à elle, totalement sien, en son ventre où il se lovait pour se refaire des forces jusqu'au matin...

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– Marie la douce, es-tu vraiment aussi douce qu’on le dit ? susurra Antoine.

Je sentis mes mains devenir moites et les battements de mon cœur s’accélérer. Mais j’essayai de garder la tête froide, pour ne pas que ce grand gaillard de la ville remarque qu’il pouvait me troubler avec quelques mots.

– Quand on m’a trouvée sur le rivage, l’eau salée de la mer avait rendu ma peau aussi douce que du satin.

– Moi, je vais t’appeler Marie la fière.

– Pourquoi « la fière » ?

– Parce que tout à l’heure, quand tu dansais et que tout le village te regardait, tu avais l’air d’une fille fière.

– Si j’ai l’air de quoi que ce soit, c’est sans le vouloir. Et les gens du village, je ne dansais pas pour eux.

– Non, tu dansais pour moi.

Je plongeai mon regard pétillant dans ses yeux sombres.

– C’est vraiment ce que tu penses, Antoine le faux pêcheur ?

– Je pense que tu dansais juste pour moi, précisa-t-il en pressant sa main contre ma cuisse.

Mon cœur fit un bond dans ma poitrine.

J’avais envie de sentir sa main remonter le long de ma cuisse... mais j’avais aussi envie de le gifler pour son arrogance ! Cela me fâchait qu’il ose prétendre que je dansais pour lui. Ou plutôt, cela me fâchait qu’il ait compris que je dansais pour lui. Je n’étais pas une morue que l’on pouvait pêcher, et je ne serais sûrement pas sa prise ce soir !

Tranquillement, il se pencha vers moi. Ses lèvres étaient tout près des miennes. « Comme ce serait bon de les goûter… » me dis-je, puis je me ressaisis. Au moment où Antoine tenta de me voler un baiser, je détournai la tête et descendis de la charrette.

– Si tu veux que je t’embrasse, il va falloir que tu gagnes plus qu’une simple course, Antoine Boileau ! soutins-je en montant les marches de la galerie.

– Ah oui ! Et qu’est-ce qu’il faut que je gagne ?

– Si tu ne le sais pas, tu ne me mérites pas ! lançai-je en entrant dans la maison.

– Salut, Marie la fière ! On se retrouvera bientôt…

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Antoine lança son grand sac au fond de la charrette, puis il me tendit la main pour m’aider à descendre. Lorsque nos doigts se touchèrent, j’en fus troublée. Et je le regardai droit dans les yeux.

Je vis le remous.

Le remous des vagues qui déferlent contre la falaise.

Les vagues qui fouettent ma peau.

J’imaginai ses mains se posant sur mes épaules, descendant dans mon dos, effleurant mes fesses… puis remontant sur ma nuque et détachant le ruban de mes cheveux...

Je mis le pied sur le sol et lâchai sa main. Je sentis alors mon visage qui avait rougi sous une bouffée de chaleur.

– Marie, je te présente mon cousin Antoine, le fils de Nicéphore Boileau, dit Charles, qui n’avait rien remarqué. C'est chez lui que j'ai habité durant mes études à Québec. Comme j'ai profité de leur hospitalité durant des années, il s'est dit qu'il pouvait bien profiter de la nôtre, en venant passer ses vacances au Cap.

– Belle prise, mon Charles ! osa Antoine en me fixant dans les yeux.

Je le fusillai du regard.

– Voyons, Antoine ! s’étonna Charles. Tu sais bien que je suis fiancé à Joséphine, qui est toujours à Québec. La belle prise que tu tiens, c’est la Marie du Carol de la dernière terre.

Charles et Antoine s’amusaient bien en parlant de moi comme si j’étais la dernière morue qu’ils venaient de pêcher. Je les laissai faire sans répliquer ; les garçons aimaient bien s’imaginer que les filles étaient des poissons qui n’attendaient que leur appétissant hameçon pour mordre… Ça leur donnait le goût d’aller à la pêche…

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Je brûlais d'envie de raconter à Rosalie qu'Antoine m'avait prise dans le champ, mais je pensais aussi à ce que nous avions fait dans la maison de ses parents et je rougis de honte. Je ne pourrais jamais raconter cette aventure à qui que ce soit. J'étais prise avec mes secrets. Pourtant, Rosalie aussi devait bien avoir des histoires à raconter, des histoires avec d'autres hommes qu'Emile. Elle s'était mariée à vingt ans et cela faisait déjà quelques années que des prétendants lui tournaient autour...

Nous nous étendîmes sur son confortable matelas de plumes, un oreiller derrière la tête.

- Rosalie, est-ce que je peux te poser une question très personnelle ?

- Certainement.

- As-tu déjà embrassé d'autres garçons qu'Emile ?

- Embrassé ? Euh.....oui. L'été dernier, j'ai embrassé Raoul Bolduc, le pêcheur. Il m'a fait les yeux doux et je n'ai pas pu résister. C'était avant qu'Emile commence à me courtiser sérieusement.

- As-tu déjà fait plus qu'embrasser, avec d'autres gars qu'Emile ?

- Voyons, Marie, tu sais que c'est péché !

Elle me regardait droit dans les yeux. Je sentais qu'elle voulait que je l'incite à parler, qu'elle voulait me dire quelque chose.

- C'est péché, n'est-ce pas, Marie ? ajouta-t-elle.

- C'est ce qu'on dit. C'est ce que le curé dit, mais il ne devrait pas pouvoir nous faire la morale, cet homme-là, lui qui n'aime même pas les femmes !

- Ne parle pas comme ça, Marie ! C'est un homme d'Eglise....

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C’était les papillons dans le ventre,le cœur qui bat, les frissons, les rêves et les espoirs, c’était la passion, la première lueur de la flamme… Maintenant, il vous reste à savoir si vous pourrez faire brûler cette flamme éternellement.

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La vie à deux, ce n’est pas toujours facile. Parfois, on ne se comprend pas, et on se fait de la peine. Mais quand on s’aime réellement, on retrouve toujours le chemin du cœur de l’autre. Et on sait alors que rien ne pourra jamais nous séparer. C’est là, et seulement là, que l’on comprend ce que c’est que l’amour.

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Si tu penses tenir l’amour entre tes mains, il ne faut pas que tu le laisses s’échapper, parce que tu ne sais jamais s’il va revenir.

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Malheureusement, on n’aimait pas les gens que l’on décidait d’aimer, on aimait ceux qui volaient notre cœur…

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L’homme qui avait volé mon cœur était reparti comme il était venu, comme un mirage insaisissable.

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