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— Le monde entier voit en Sophia Rossi une guerrière, une conquérante capable de relever n’importe quel défi. En réalité, tu es lâche.
Après cette accusation, il guetta sournoisement la réaction de Sophia, qui finit par avancer d’un pas, partagée entre la peur et l’appréhension. Allait-elle l’embrasser ou le frapper ?
Elle l’agrippa par la chemise.
— Ne me traite pas de lâche, espèce de sale manipulateur.
S’armant de courage, elle répondit à la provocation pour le plaisir de lui donner tort.
Elle dut se hisser sur la pointe des pieds pour poser les mains sur ses épaules. Elle avait des formes pleines, voluptueuses, des jambes bien galbées. Aussitôt, Luca la saisit par les hanches. Il avait envie de se perdre en elle, jusqu’à en oublier qui il était.
Quand il enfonça les doigts dans sa chair, elle émit un gémissement de protestation et se figea. Puis un soupir lui échappa et elle chercha sa bouche, impatiemment.
Leurs regards se rivèrent l’un à l’autre et le temps s’arrêta. Sophia s’écarta, puis, sans le quitter des yeux, l’embrassa de nouveau.
Sans perdre un seul instant le contrôle de la situation.
Luca se soumit docilement lorsqu’elle força la barrière de ses lèvres, faisant naître en lui un plaisir ardent. Réprimant ses instincts de mâle dominateur, il se laissa séduire tandis qu’elle lui imposait ses caprices, tour à tour timide et hardie, douce et fougueuse.
Cristo, jamais un baiser ne l’avait autant bouleversé.
Afficher en entier— Persuade-moi.
— Pardon ?
Il nota avec satisfaction qu’il avait réussi à la surprendre. À la longue, ce petit jeu pourrait devenir addictif.
— Trouve un moyen pour me convaincre. Rends-toi irrésistible. Embrasse-moi, par exemple.
— Quoi ?
Elle se frotta les tempes, décontenancée.
— Pose tes lèvres sur les miennes, expliqua-t-il comme s’il parlait à une idiote. Ensuite, si tu te sens assez audacieuse, tu peux…
— Comment ? Pourquoi ? bredouilla-t-elle, soudain incapable de s’exprimer de façon cohérente.
— Ce sera un premier pas, reprit-il. Je ne pourrais pas épouser une femme qui ne saurait pas embrasser.
Afficher en entier— Je n’en doute pas. Croyez-vous que je vous aurais donné mon petit-fils sans me renseigner sur vous ? C’est d’ailleurs ce qui motive ma proposition.
Une vive appréhension s’empara de Sophia.
— Quelle proposition ? articula-t-elle avec difficulté.
— J’ai un autre petit-fils, si ? Mariez-vous avec Luca et je vous promets de veiller aux intérêts financiers de Rossi. Votre mère et vos frères n’auront rien à craindre de l’avenir.
— Pas question !
Son exclamation véhémente lui valut quelques regards curieux.
Épouser Luca, l’enfant terrible de la famille Conti ?
Ce serait se condamner à souffrir sa vie entière.
— Je ne passerais même pas une soirée avec lui. Je ne risque pas de l’épouser !
Comme par hasard, Luca apparut sur la pelouse, une superbe blonde pendue à son bras.
Le soir de ses fiançailles avec Leandro, Sophia avait redouté une confrontation avec Luca. Heureusement, il l’avait évitée avec soin, comme durant les dix dernières années.
Sa coupe de cheveux soignée soulignait ses traits un peu anguleux. Tout, chez lui, exsudait le charme et l’élégance sophistiquée.
Fascinée par sa silhouette imposante, Sophia l’observa tandis qu’il se mouvait avec aisance parmi les groupes. Nageur hors pair, il devait sa large carrure et sa musculature d’acier à des heures d’entraînement à la piscine. Mais c’était surtout son visage qui attirait l’attention, avec des yeux d’un noir de jais, soulignés de cernes sombres, un nez à l’arête très droite et une bouche incroyablement sensuelle qui invitait au péché…
Ses pommettes hautes et son front large complétaient ce portrait qui semblait l’œuvre d’un maître. Sa beauté hors du commun aurait presque pu paraître efféminée s’il n’avait émané de lui une incroyable virilité. Sa présence physique s’imposait avec force, et il occupait tout l’espace.
Il avait d’ailleurs conscience de l’effet dévastateur qu’il produisait sur les femmes, quel que soit leur âge…
Pour l’heure, il était visiblement éméché, ainsi que sa compagne Mariana, l’épouse bientôt divorcée du ministre des Finances du gouvernement italien.
Avait-elle quitté son puissant mari à cause de Luca ? Se doutait-elle que celui-ci romprait sans tarder avec elle ? Pour un peu, Sophia l’aurait prise en pitié.
Sophia sursauta quand Antonio poussa un juron. Un scandale, encore un, était en train d’éclater à cause de Luca, qui se disputait violemment avec sa dernière conquête. Toutes les têtes se tournèrent vers lui, et Leandro s’approcha pour lui mettre la main sur l’épaule. Un brouhaha s’éleva dans l’assistance.
Révoltée, Sophia se tourna vers Antonio.
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