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Il faisait un temps de rêve et la Côte d’Émeraude n’avait jamais si bien mérité son nom. Un ciel sans nuages, un léger vent d’ouest qui gonflait agréablement les voiles des quelques bateaux qui régataient sur une mer turquoise... Mary avait sous les yeux ces fairways et ces greens de légende que les disciples de Saint Andrew n’évoquent jamais sans des trémolos dans la voix.
Le terrain de Dinard Saint-Briac était en effet l’un des plus anciens golfs de France donc, pour les adeptes de la religion de la petite balle blanche, la référence obligée, un de ces lieux sacrés où il convenait d’avoir, une fois au moins dans sa vie, planté son tee. Ce links2 avait posé ses étendues de verdure parfaitement tondues sur une lande rustique, fleurie de bruyères, et où le genêt et l’ajonc poussaient dans le désordre le plus débridé. Le mariage de ces deux conceptions, d’une nature s’épanouissant en pleine fantaisie et de ces pelouses anglaises parfaitement tondues, ces massifs parfaitement taillés, ces trous de sable parfaitement ratissés était saisissant.
Fièrement campée sur une butte, la salle à manger du club house art déco s’ouvrait sur la côte, entre les grèves et les îles.
Comme midi venait de sonner, Mary décida d’y déjeuner. Elle prit d’abord un verre en terrasse en se régalant de la vue et en s’amusant des joueurs qui, avec un sérieux et une concentration extrême, faisaient leurs gammes sur le putting green.
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