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Quand trois bateaux s'en vont sur l'eau
Le premier part pour Saint-Malo
Le deuxième pour Maracaïbo
Et le dernier pour Santiago...
Afficher en entier"Debout devant la mer, Mary.
Dans ses bras, sa poupée. Une poupée de chiffon que lui a offerte un homme au tricorne noir. Dans sa main, une pierre plate. Une pierre à l'angle tranchant qui lui blesse la paume tant la fillette la presse entre ses doigts. Mais elle a besoin d'avoir mal, Mary, pour oublier le vent qui la transperce de son froid."
Afficher en entier- Joos, appelle-t-elle d'une voix mal assurée.
Il ne répond pas mais vient près d'elle, troublé lui aussi. Elle pose une main sur son épaule, comme dans un geste de bonne camaraderie, et esquisse un sourire. Joss la regarde, attendant qu'elle dise qu'elle que chose. Leurs yeux se fouillent et cherchent à découvrir ce qui se cache dans l'autre et qui tarde à s'exprimer. Le cœur battant, les lèvres sèchent, Mary hésite. Elle a peur de la réaction de son ami. Et si elle se trompait? Sent-il trembler la main sur son épaule? Elle ferme les yeux et prend sa décision.
"Willy, non!" hurle son cerveau en délire.
Elle se jette au cou de Joss et l'embrasse avidement. Quoi qu'il advienne à présent, elle a choisi de fondre dans ce baiser. L'autre ne résiste pas, ne la repousse pas... Il pose simplement ses mains sur les hanches de la jeune fille, ferme les yeux à son tour et entrouvre la bouche pour accueillir sa langue.
- Joss... susurre-t-elle enfin.
- Willy... murmure le Flamand.
Mary prend une profonde inspiration.
- Je ne suis pas...
Le cheval les bascule tout à coup, faisant dégringoler les mots dans la gorge. le rectangle de lumière s'agrandit brusquement du coté de la porte. Quelqu'un entre! Mary se dégage, passe sous le ventre de l'animal en ramassant sa brosse et se dépêche de sortir de l'écurie.
Afficher en entier-Quitter Londre?s'écrie Emma d'une voix poussée en fausset Mais...pou aller où?
-Sur la mer!
Sur la mer?Comme ton père ? Comme ce fou de John Davon?
-John Davon n'était pas mon père,tu le sais bien. Je me suis engagée sur un navir de guerre en partence pour la Méditerranée.
Afficher en entierJe n'ai pas à recommander mon âme à Dieu, mais la vôtre, à vous tous ! Notre faute, c'est vous qui la portez sur vos épaules. C'est vous, capitaines et officiers marchand, qui par votre sévérité brutale, poussez vos équipages à la désertion, à la mutinerie , à devenir des flibustiers ! Cessez de les traiter comme des chiens, et ils n'auront plus de raisons de se rebeller et de vous mordre.
Afficher en entierLes vers de terre n'ont pas droit aux embruns ni aux vents ! Quand nous nous balancerons là-haut, Londres gardera longtemps notre image de pirates vous piétinant la tête.
Afficher en entierMais il s'accroche de tous ses doigts à sa seule présence, naufragé dans sa propre maison, dans son propre corps, au milieu de ses pensées. Et ses pensées, à cet instant, sont celles - toutes simples - d'un gamin de huit ans : courir sur la plage et froisser l'eau à grands coups de pieds. Avec sa soeur à ses côtés. Les yeux fixés sur l'horizon, là où vient d'émerger un oiseau blanc. C'est un voilier. Beau comme un éclat de rire. Et l'homme-soleil campé à la proue, c'est son père !
Afficher en entierUn non qui pêche, un non pas franc. Un non qui traîne, qui racle le pavé. Un non, pourtant, qui fait naître un soleil sur les lèvres et dans les yeux de Mary.
Afficher en entierJe suis navrée de te voir en cet état mais si tu t'étais battue en homme, tu n'aurais pas à mourir comme un chien !
Afficher en entierLe rêve pirate ne dépasse pas l'instant présent.
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