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- Annabel a très peu parlé du grand changement qui se faisait dans sa vie, mais ses actes, ses gestes, ses soupirs, ses brusques accès de rire nerveux en disaient beaucoup. Il me paraissait évident, pendant nos promenades ou dans les moments tranquilles que nous passions en tête à tête, qu’Annabel n’était – peut-être pas malheureuse – mais manifestement pas heureuse comme elle aurait dû l’être. Je me disais que l’idée d’épouser Dabney, qu’elle ne connaissait pas vraiment très bien, ou le mariage lui-même l’angoissaient – elle menait une existence si protégée. C’est curieux, n’est-ce pas, un homme qui se marie doit feindre de n’avoir aucune « expérience » - une femme qui se marie n’en a absolument aucune – dans notre milieu du moins. Et rien ne doit être dit tout haut.
- Annabel était parfois trop heureuse… le jour de ses fiançailles, par exemple, répliqua lentement Josiah. Elle semblait être tombée amoureuse de l’uniforme de Dabney, ou de l’idée qu’elle se faisait de lui, plutôt que de l’homme lui-même. A moins qu’elle ne soit tombée amoureuse de l’image fantasmée que nous nous faisions d’elle, la plus belles des mariées, la plus obéissantes des filles.
Afficher en entierHéritier de la fortune des Slade, Copplestone avait toujours pris la vie du bon côté : que certains se fatiguent l’esprit à s’interroger sur la nature de Dieu ou la divinité du Christ, à se demander si Dieu est dans ou au-dessus de la nature, ou pourquoi les innocents souffrent alors que le mal est récompensé, lui était incompréhensible. « La différence entre l’ « éternité » et un bock de bière est simple : je peux prendre le bock et boire, tandis que si je devais compter sur l’ « éternité » pour me sustenter – je resterais un bon moment sur ma soif.
Afficher en entier(...) car c'est l'histoire que je dois raconter, la conscience que j'ai au fond de mon âme d'un mal terrible, d'un mal indicible qui n'a pas de nom, (...).
Afficher en entierCar un bébé naîtra de la Malédiction pour défier la Malédiction.
Afficher en entier(...) : quelque chose nous arrive qui arrive depuis l'heure de notre naissance, & nous en avons été ignorants. Ce sont les Ténèbres qui tombent sur nous, qui nous aveuglent, nous ne pouvons voir ce que les Ténèbres dissimulent. (...)
Il est maintenant plus de minuit à Princeton & Old North a sonné & c'est la Malédiction qu'il faut expliquer, la présence chez ceux d'entre nous qui sont dans les ténèbres & l'obscurité, innomés & mauvais dans leur être corporel, macérant le mal, ignorant que je les ai percés à jour, quoique la Brute le sache peut-être, ce sont des choses qu'ils sentent. J'ai allumé ma bougie d'une main ferme & j'ai quitté mon lit de malade sur des jambes tremblantes mais résolues & je me suis enveloppée dans mon châle de la vallée du Cachemire. Voici la Malédiction, voici l'Horreur de la Malédiction, dont vous devez prier Dieu de nous sauver.
Afficher en entierUn gentleman n’avait nul besoin d’obtenir mieux qu’un « C » – un gentleman n’était assurément pas censé gagner sa vie grâce à ses ressources intellectuelles.
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