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Aux premiers temps de ce qui deviendrait plus tard la thanatologie - ou l'étude de la mort - mon plus grand maître fut une femme de ménage noire. (...) Ce qui a attiré mon attention sur elle, c'est l'effet qu'elle produisait sur bon nombre de malades gravement atteints. Chaque fois qu'elle quittait leurs chambres, j'ai remarqué qu'ils changeaient nettement d'attitude.

(...) Lorsque nous nous sommes retrouvées complètement seules, là où personne ne pouvait nous entendre, elle a mis son âme à nu en me racontant l'histoire tragique de sa vie, une histoire qui dépassait ma compréhension.

(...) Bien qu'il fût impossible de rester insensible à cette tragédie, c'est surtout la manière dont cette femme racontait son histoire qui m'a frappée. Elle était bien sur profondément triste, mais son attitude état dépourvue de toute négativité, amertume ou ressentiment. Au contraire, elle affichait une tranquillité presque effrayante. Cela m'a semblé si étrange et j'étais si naïve à l'époque que j'ai failli lui demander : "Pourquoi me racontez-vous tout cela ? Qu'est-ce que cela a à voir avec mes patients mourants ?" Mais elle m'a regardée avec ses yeux noirs, pleins de douceur et de compréhension, et m'a répondu comme si elle avait lu dans mes pensées. "Voyez-vous, la mort n'est pas une inconnue pour moi. C'est une vieille, une très vieille connaissance."

Maintenant je me trouvais dans la situation d'un élève face à son professeur. "Elle ne me fait plus peur maintenant, continua-t-elle de son ton calme et direct. Parfois, lorsque j'entre dans la chambre de ces patients, je m'aperçois qu'ils sont paralysés de peur et qu'ils n'ont personne à qui parler. Alors, je vais à leur chevet. Parfois il m'arrive de leur prendre la main et de leur dire de ne pas s'inquiéter, que ce n'est pas si terrible." Puis elle se tut.

Peu de temps après, j'ai fait de cette femme de ménage ma première assistante. Elle m'a apporté le soutien que personne d'autre n'a voulu me donner. Ce seul fait a représenté pour moi une grande leçon que je me suis efforcée par la suite de transmettre. Il n'est nul besoin d'avoir un gourou pour évoluer. On peut tirer un enseignement de n'importe qui : enfants, malades en phase terminale, femmes de ménage... Toutes les théories et toute la science du monde ne pourront jamais aider autant quelqu'un qu'un être humain qui ne craint pas d'ouvrir son cœur à son semblable.

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"À l’hôpital La Rabida, jusqu'à l'année 1973, j'ai aidé les enfants mourants à effectuer la transition entre la vie et la mort. En même temps, j'assumais la responsabilité de directrice du Family Service Center, une clinique de santé mentale. Je pense que la pire critique que l'on aurait pu me faire est que j'en faisais trop. Mais en réalité, je me sous-estimais. Un jour le directeur de l'administration de la clinique m'a aperçue alors que je m'occupais d'une pauvre femme. Plus tard, il m'a reproché de m'occuper de patients qui n'avaient pas les moyens de payer. C'était comme s'il m'avait demandé de m'arrêter de respirer.

Je n'avais aucunement l'intention d'arrêter cette manière de pratiquer. Si l'on veut m'embaucher, alors il faut également accepter ce que j'ai toujours défendu. Au cours des deux jours qui suivirent, nous avons discuté de ce problème.

Alors que ma thèse était que les médecins se doivent de traiter les patients nécessiteux, lui me répondait qu'il avait une entreprise à gérer. Finalement, il m'a proposé un compromis:

je pourrais m'occuper des nécessiteux durant l'heure du déjeuner. Mais pour s'assurer que je respectais bien cet emploi du temps, il voulait m'obliger à pointer.

Non merci. je suis partie et, à l'âge de quarante-six ans, j'ai eu soudain le temps de me consacrer à des projets nouveaux et enthousiasmants comme mon premier atelier sur la Vie, la Mort et la Transition...."

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